Archives mensuelles : septembre 2017

La moitié des emplois marchands d’Ile de France appartiennent à des entreprises dont les emplois sont quasiment tous dans la région

3 sources :

– le dispositif Esane, qui produit des statistiques structurelles d’entreprise sur les entreprises marchandes, à l’exception des exploitations agricoles, à partir de données administratives et d’enquêtes auprès d’un échantillon d’entreprises ;

– Connaissance locale de l’appareil productif (Clap) au 31 décembre 2013. Clap permet de dénombrer et de localiser les établissements et les emplois salariés hors intérimaires ainsi que les sièges sociaux

-Le fichier Lifi (base de données sur les liaisons financières) permet de connaître le contrôle éventuel d’une entreprise par un groupe, ainsi que la localisation de la société définie comme tête de groupe

 

En 2013, 827 000 entreprises du secteur marchand sont implantées en Île-de-France à travers un ou plusieurs établissements. Ces derniers, au nombre de 956 000, emploient 3 500 000 salariés. Par ailleurs, certaines entreprises implantées en Île-de-France sont également présentes dans des régions de province à travers des établissements y employant 4 600 000 salariés. La quasi-totalité des grandes entreprises françaises dispose d’une implantation en Île-de-France et la moitié d’entre elles y a son siège. Leurs effectifs sont ainsi souvent répartis entre l’Île-de-France et la province.

 

Les entreprises disposant d’une implantation dans la région francilienne sont plus souvent multirégionales que celles qui sont présentes dans une région de province: 63% des emplois franciliens dépendent d’une entreprise également installée ailleurs en France métropolitaine contre 55% en moyenne pour les emplois d’une région de province.

De plus, les entreprises implantées en Île-de-France ont un lien plus fréquent avec l’étranger : 60% des effectifs franciliens dépendent d’un groupe étranger ou d’un groupe français possédant des filiales à l’étranger, contre 45% des effectifs de province.

 

Les entreprises uniquement présentes en Île-de-France sont nommées « monorégionales » (36,4% de l’emploi francilien vs 44,6 en province), ou « quasi-monorégionales » (12,9% vs 7) dont les effectifs sont par convention présents à plus de 80% dans la région.

Celles qui comptent plus de 50% de leurs salariés en Île-de-France sont appelées « majoritairement régionales »(15,8% environ vs 6,5 en province ).

Enfin, les entreprises dont les effectifs franciliens sont peu nombreux en Ile de France mais nombreux en région (8,3% vs en province 36,3).

 

En termes de taille, 95% des effectifs des TPE appartiennent à des entreprises monorégionales (vs 97% en province); 75% des effectifs des PME sont le fait d’entreprises monorégionales, alors que pour les ETI il y a une grande dispersion; pour les grandes entreprises, leurs effectifs sont principalement en province.

Ainsi, 35% des emplois des entreprises principalement implantées en Ile de France, sont situés en province.

 

En Île-de-France, le tissu productif est davantage orienté vers les services (60% de l’emploi). En province, il est plus industriel et apparaît donc plus diversifié avec 46% de l’emploi relevant du commerce, de la fabrication d’autres produits industriels et de la construction.

92% du chiffre d’affaires à l’export est assuré par des entreprises multirégionales.

SOMMAIRE

L’accompagnement est plus important que les fonds apportés selon un business angel

Selon le témoignage s’un business angel, son choix pour investir est déterminé par 2 critères : la qualité de l’équipe et la marché.

Par ailleurs l’accompagnement est bien plus essentiel que l’argent apporté : “L’argent reste une toute petite portion de ce que peut apporter un business angel. C’est toute la partie réseau et expertise qui va jouer. Je suis une ressource que l’entrepreneur doit utiliser, c’est à lui de décider quand il aura besoin de moi et pas le contraire”

SOMMAIRE

Les crédits d’investissement aux TPE progressent, alors que ceux de trésorerie baissent

Dans cette enquête, les très petites entreprises sont caractérisées par les trois critères de la loi LME, ou à défaut, par un chiffre d’affaires n’excédant pas 2 millions d’euros. 

 

L’encours de crédits aux TPE s’établit  à 251,3Md€ à fin juin 2017, en augmentation de +4,2% sur un an dont les crédits dits à l’équipement (+4%), les crédits immobiliers (+5,4%), alors que l’encours des crédits de trésorerie diminue (-2,8%).

 

Le taux d’intérêt moyen des crédits de montant unitaire inférieur à 250 000€ reste stable  à 1,91%,  à un niveau toujours nettement inférieur à ceux pratiqués dans les autres grands pays de la zone euro.

SOMMAIRE

Les femmes, moins entrepreneures en Europe que dans les pays moins developpés

La dernière étude du GEM (Global Entrepreneurship Monitor) a été menée par plusieurs universités dans 74 pays.

La difficulté d’interprétation est la définition souvent différente de l’activité entrepreneuriale (souvent “domestique” avec des contraintes bien différentes que celles connues en Europe par exemple); les comparaisons entre pays le sont à des niveaux très agrégés (l’Europe est regroupée avec l’Asie centrale le plus souvent).

 

Depuis 2015 près de 163 millions de femmes ont créé une entreprise, tandis que 111 millions d’entre elles ont pris la direction d’entreprises déjà constituées. Le taux d’activité entrepreneuriale des femmes a progressé de 10%.

 

Les pays les plus développés sont à la traîne, pourquoi ?

Les universitaires ayant participé à l’étude expliquent que c’est la concurrence économique, plus faible dans ces pays, qui laisse plus d’opportunités aux femmes. Dans les économies plus développées au contraire, une série de barrières réglementaires, psychologiques et symboliques découragent l’entrepreneuriat féminin. Ainsi 67% des femmes de pays moins développés jugent qu’elles ont les capacités pour créer leur entreprise ou en diriger une, tandis que dans les pays développés, elles ne sont que 35% à le penser; mais 56% en Europe ont peur de l’échec tout comme dans les autres économies (entre 57 et 76%).

 

Toutefois en Europe notamment, ces perceptions évoluent positivement : le nombre de femmes estimant qu’il existe de réelles opportunités entrepreneuriale a augmenté de 10% par rapport aux dernières observations du GEM.

 

Les chercheurs remarquent que la tranche d’âge la plus entrepreneuse chez les femmes est celle des 25-44 ans, et ce dans tous les pays sondés. Celles ci sont 22% plus nombreuses que les hommes à provenir de l’enseignement supérieur en Europe.

 

SOMMAIRE

Les ventes sur internet ont progressé de 11% au 2éme trimestre 2017

Au second trimestre, les Français ont dépensé 19,5Md€ sur internet (+11%). Le panier moyen perd 3% en 1 an (68€), une baisse est compensée par une fréquence d’achat en hausse avec près de 10 transactions en moyenne par acheteur sur le trimestre.

Les ventes sur l’internet mobile (smartphones et tablettes numériques) ont bondi de 37%. 

 

Le montant dépensé par acheteur s’élève à 664€ sur la période, soit 100€ de plus sur deux ans. Au global, les transactions progressent de 15% sur la deuxième partie du semestre, pour atteindre 287 millions.

 

Cette croissance bénéficie également de la progression du nombre de cyberacheteurs :  +964 000 en un an et d’une offre toujours plus étoffée avec près de 208 000 sites marchands actifs soit 10% de plus en un an (+18 400 sites).

 

Les ventes aux professionnels poursuivent leur croissance avec +8%.

L’indice des places de marché progresse de 15%.

SOMMAIRE

En coiffure, 85 700 établissements, et 95 400 salariés

L’Unec est l’organisation professionnelle de référence du secteur de la coiffure: selon l’étude de la représentativité réalisée par le Ministère du Travail en 2016, 90% des entreprises adhérentes à un syndicat sont adhérentes à l’UNEC. Cette organisation est présente présence dans 22 unions régionales, 112 syndicats départementaux, avec 185 salariés et 3000 élus bénévoles. 

 

Fin 2016, la coiffure concerne 85 700 établissements (80 821 entreprises dont 19 669 autoentrepreneurs) , pour 5,9Md€ soit un chiffre moyen par salon de 70 800€; 76% des établissements exercent en salon, dont 10% en franchise ou sous licence. En 2005, on comptait 61 211 établissements.

 

Le secteur emploie 190 000 personnes dont 95 400 salariés, 17 750 apprentis et 2 600 contrats de professionnalisation (la moitié n’ont aucun salarié et ceux avec salarié en moyenne 2,4 hors contrats en alternance).

Le nombre de salariés du secteur baissait de façon continue depuis 2008 (-13 200 salariés en 6 ans, soit une baisse de 12,2%); en 2015, on observe une légère hausse (+ 0,33 % soit +315 salariés); en 2016, ce chiffre se stabilise (-36 emplois).
Le nombre d’établissements employeurs est de 39 585 (hors alternance) et perd 299 unités (-0,7%), soit une perte de 1 921 unités en 5 ans. 

 

En 2016, on dénombre 7 744 immatriculations et 8031 en 2015 (dont 86% de créations et 14% de reprises); elles étaient 6 711 en 2008, mais 9 946 en 2010 (du fait des autoentrepreneurs); le nombre des immatriculations depuis 2010 ne cesse de chuter (9122 en 2013, 8031 en 2015 et 7 744 en 2016). Noter que les reprises étaient en 2008, 30% des immatriculations, pour tourner ensuite autour de 17% du fait une fois encore des autoentrepreneurs, qui sont toujours créateurs.

 

SOMMAIRE

Les investissements pour protéger l’environnement sont en légère baisse

En 2015, 40% des établissements industriels employant 20 salariés ou plus ont réalisé des investissements ou des études pour protéger l’environnement. Ils y ont consacré 1,6Md€ (- 1% par rapport à 2014, après – 3% l’année précédente).

Près de 90% des établissements de 500 salariés ou plus ont engagé de telles dépenses antipollution contre 26% des établissements de 20 à 49 salariés. Or ces derniers représentent 57% des établissements du champ et seulement 11% des dépenses réalisées.

Les investissements constituant l’essentiel de la dépense (83%, soit 1,3Md€) ont légèrement diminué en 2015 (- 2% après – 3% en 2014), alors que les montants consacrés aux études sont quasiment stables par rapport à 2014 (267M€). 

 

4 secteurs concentrent 71% des dépenses engagées : l’énergie (391M€), la métallurgie et l’industrie des produits métalliques (275M€), les industries agroalimentaires (260M€) et la chimie (215M€); le secteur de l’énergie, plus particulièrement celui de l’électricité, finance près de la moitié des dépenses d’études réalisées dans les établissements industriels pour protéger l’environnement.

 

39%  des investissements antipollution visent à éviter ou à limiter les effets de l’activité sur la qualité de l’air (337M€ sur 1,337Md€)) ou, via les émissions de gaz à effet de serre, sur l’équilibre du climat (182M€). Les autres dépenses importantes concernent les eaux usées (251M€), les sols (173M€) et les déchets (166M€), les sites, paysages et biodiversité (124M€), le bruit et vibrations (29M€).

 

L’achat de matériels entièrement dédiés à la protection de l’environnement, représentent 86% des montants investis, loin devant les investissements spécifiques (surcoûts liés à l’intégration dans l’outil de production de produits ou procédés moins polluants que ceux disponibles de manière standard sur le marché).

 

La prévention des pollutions est désormais le premier objectif des investissements spécifiques (46% des dépenses ou 533M€), ce qui traduit une volonté des établissements d’agir en amont du processus de production. Cette tendance n’a cessé de progresser depuis 2013. Viennent ensuite (40% des montants) les investissements spécifiques destinés au prétraitement (455M€), au traitement ou à l’élimination de la pollution : ils permettent aux établissements de réduire l’impact négatif de leur activité sur l’environnement. puis le recyclage et tri (104M€) et les mesures et contrôle (58M€).

SOMMAIRE

Le sport précède le jardinage dans les dépenses de loisirs de plein air

Sources : en dehors des comptes nationaux en base 2010, plusieurs sources ont été utilisées : l’enquête Budget de famille 2011 de l’Insee, la base permanente des équipements 2015 de l’Insee, la table d’appartenance géographique des communes 2015 de l’Insee. 

 

En 2015, les ménages ont consacré près de 30Md€ à des achats de biens et services de loisirs de plein air (sport, jardinage, camping, autres loisirs d’extérieur), soit 1 050€ par ménage; 35% des dépenses sont consacrées au sport, 28% à des loisirs de plein air (zoo, nautisme, parc d’attraction…), 23% au jardinage et 14% au camping.

 

Depuis 1960, ces achats progressent en valeur de 7,5% par an en moyenne, au même niveau que la consommation de l’ensemble des dépenses des ménages (+7,2% par an). Les achats dédiés au sport augmentent plus vite (+ 8,2 % par an), les dépenses de jardinage moins que la moyenne (+ 6,8%).

Si les dépenses de sport et de jardinage représentent respectivement 25% et 35% du budget loisirs de plein air en 1960, les poids sont désormais inversés, avec 35% pour le sport et 23% pour le jardinage en 2015. Les dépenses en camping et en divers loisirs d’extérieur restent relativement stables entre 1960 et 2015, augmentant à un rythme proche de l’ensemble des dépenses de loisirs de plein air (depuis 1960, +3,6% en volume par an). 

Entre 1960 et 1973, les ménages s’équipent essentiellement en bicyclettes, camping cars, caravanes et remorques; entre 1998-2007 (reprise économique, tournant numérique), les ménages renouvellent certains biens durables (nouvelles générations de camping-cars), photos numérique, commerce en ligne (17% des articles de sport achetés en ligne).

 

Entre 1960 et 2015, les dépenses consacrées aux sports d’extérieur progressent en volume de 4,2% en moyenne annuelle; les 2/3 correspondent à l’achat de bicyclettes et d’articles de sport (balles, ballons, boules de pétanque, clubs de golf, raquettes de tennis, etc.), le tiers restant recouvre des dépenses en services de remontées mécaniques et en inscriptions dans une association sportive; les inscriptions dans une association sportive s’envolent (plus de temps pour les loisirs, avec la 5éme semaine de congés payés, puis les RTT, arrivée à l’âge de la retraite des premières générations du baby-boom et développement de l’offre sportive).

 

Les profils de consommation dépendent beaucoup des caractéristiques socio-démographiques : un cadre a 2 fois plus de chances qu’un ouvrier d’effectuer au moins une dépense en sports d’extérieur; il s’agit notamment de loisirs plutôt onéreux, comme les sports d’hiver, ou d’articles de sport de qualité supérieure.

Les ménages résidant dans des unités urbaines de taille moyenne (entre 10 000 et 100 000 habitants) sont le plus à même d’effectuer ces dépenses, à l’inverse des habitants de l’agglomération de Paris (salles de sport). Enfin, les sports de plein air attirent davantage les consommateurs de moins de 26 ans que leurs aînés.

 

Depuis 1960, les dépenses des ménages pour les articles de jardinage progressent régulièrement en volume (+ 2,9% par an en moyenne), un rythme inférieur à celui de l’ensemble des dépenses en loisirs de plein air; la part du jardinage chute; composé essentiellement d’achats de plantes et de végétaux extérieurs, ce marché est arrivé à maturité dans les années 1980, après s’être développé dans les années 1960. Ce marché français est un marché de passionnés qui ne modifient guère leur mode de consommation au fil des années. Les couples sans enfant, en particulier les couples de personnes âgées, sont les plus enclins à dépenser pour le jardinage (enquête budget de famille 2011). 

 

La part des dépenses allouées au camping par les ménages reste relativement stable dans le temps (14%), essentiellement tiré par l’achat de caravanes, camping-cars (la moitié dans le budget « camping »). Ces articles étant des biens durables, les ménages ne les achètent pas régulièrement. La période 1960-1973 coïncide avec une phase d’équipement; les nouveaux achats et les renouvellements de camping-car ont été portés par l’innovation technique, et de meilleurs équipements (infrastructures standardisées, nombreuses réglementations sur le stationnement des camping-cars) entre 1998 et 2007. Les plus jeunes et les ménages les moins aisés privilégient le camping. 

 

Entre 1998 et 2007, les dépenses en divers loisirs d’extérieur progressent de 5,9% en volume, en moyenne annuelle, contre + 2,6% pour l’ensemble de la consommation des ménages et 4,8% pour l’ensemble des dépenses en loisirs de plein air. La hausse est notamment portée par les achats de bateaux de plaisance (+ 9,3%), ainsi que par les achats d’appareils photo numériques, en plein essor à compter de la fin des années 1990 (+ 6,9%), mais aussi un engouement pour les divers loisirs d’extérieur (parcs d’attraction, zoos, fêtes foraines, etc.). Ces dépenses en divers loisirs d’extérieur sont très liées au niveau de vie. À titre d’exemple, les bateaux de plaisance ne sont essentiellement accessibles qu’aux ménages aisés, voire très aisés.  Ces activités sont principalement pratiquées par les plus jeunes (moins de 26 ans) ou les couples avec enfants. 

SOMMAIRE

Le commerce de gros de biens domestiques

Le commerce de gros de biens domestiques couvre l’ensemble des biens manufacturés destinés spécifiquement aux ménages, de l’habillement à la pharmacie, en passant par l’électroménager ou la parfumerie. En 2014, ses ventes s’établissent à 143Md€, soit un cinquième des ventes des grossistes. C’est le 2éme secteur du commerce de gros, derrière le secteur alimentaire (intermédiaires compris), mais le 1er secteur pour la  marge commerciale et la valeur ajoutée (1/3 du commerce de gros) et, surtout, pour l’ excédent brut d’exploitation (la moitié du commerce de gros).

Le commerce en biens domestiques regroupe 16% des entreprises du commerce de gros et 21% de ses effectifs salariés. Le secteur des produits pharmaceutiques est le plus gros employeur (31% des effectifs), suivi par celui des autres biens domestiques (25%) et l’habillement (16%).

 

Au sein du commerce de gros de biens domestiques, les négociants en produits pharmaceutiques réalisent 41% des ventes, les négociants en équipement de la personne (habillement, parfumerie, horlogerie et bijouterie) 24% et ceux en équipement de la maison (textile, électroménager, vaisselle et produits d’entretien, meubles) pour 14%; les autres grossistes en biens domestiques (livres, maroquinerie, articles de sport, etc.) réalisent 21% des ventes.

 

Entre 2005 et 2014, les ventes des grossistes en biens domestiques progressent davantage que celles du commerce de gros dans son ensemble, en valeur et surtout en volume (+ 26% contre + 5%). L’impact de la crise de 2008 y est plus modéré grâce à la bonne tenue de l’activité de l’équipement de la personne et des produits pharmaceutiques. Le commerce de gros de biens domestiques suit une tendance assez proche de celle de la consommation des ménages en produits manufacturés (hors produits liés à l’automobile), mais apparaît plus volatile.

Entre 2005 et 2014, le dynamisme du commerce de médicaments se traduit par une forte progression de la part de ses ventes, mais la baisse des prix des médicaments atténue la progression des ventes en valeur.

Le commerce de gros de la parfumerie bénéficie, quant à lui, d’une légère augmentation des volumes, combinée à celle des prix.

À l’inverse, en valeur comme en volume, le commerce de gros de biens d’équipement de la maison regroupe les secteurs les moins dynamiques. 

 

En 2014, les grossistes en biens domestiques importent 42% de leurs achats et exportent 19% de leurs ventes.

Sur le marché intérieur, ils vendent principalement aux centrales d’achat et aux autres grossistes ; les détaillants représentent également un débouché important des grossistes en biens domestiques (35% des ventes). En revanche, les grossistes en biens domestiques approvisionnent peu les producteurs.

 

 7,5% des entreprises réalisent 90% du chiffre d’affaires du secteur en 2014 (contre 8,9% en 2010); les commerces de gros en produits pharmaceutiques ainsi qu’en parfumerie et produits de beauté sont les plus concentrés.

Si seulement 16% des grossistes en biens domestiques appartiennent à un groupe de sociétés, ces derniers réalisent 90% du chiffre d’affaires de leur secteur (produits pharmaceutiques 97%, parfumerie 94%). Les négociants en biens domestiques sont enfin parmi ceux qui comptent le plus de centres de décision de nationalité étrangère (30% d’entre eux)

SOMMAIRE

16Md€ ont été distribués, en 2015, à 6,8 millions de salariés en termes de participation, et épargne salariale

En 2015, 55% des salariés du secteur marchand non agricole (8,6 millions de salariés sur 15,6 millions), ont eu accès à au moins un dispositif de participation, d’intéressement ou d’épargne salariale : ils sont 8,191 millions dans les entreprises de 10 salariés ou plus (65% des salariés de ce groupe) et 0,380 million dans entreprises de moins de 10 salariés (12,5% des salariés de ce groupe).

 

Les montants distribués dans les entreprises de 10 salariés au moins (16,373Md€ pour 6,762 millions de bénéficiaires) ont été les suivants :

-Les sommes versées au titre de l’intéressement, de l’ordre de 8Md€ en 2015, pour 4,537 millions de bénéficiaires se chiffrent à 1 772€ en moyenne.

-Les sommes versées au titre de la participation ont chiffré 6,363Md€ pour 4,522 millions de bénéficiaires pour un montant moyen de 1 407€.

-1,486Md€ ont été versés au titre des plans d’épargne entreprise (PEE) à 2,267 millions de salariés pour un montant moyen de 656€.

-Le Plan d’épargne retraite collectif (Perco) a concerné 998 000 salariés pour un montant de 484M€ soit 485€ en moyenne par salarié.

 

 

L’ensemble de ces compléments de rémunération a continué de progresser (+4,8%) pour atteindre 2 422€ en moyenne annuelle par salarié bénéficiaire; Il a progressé de 110€ par rapport à 2014 (+4,8% après +1,9% en 2014). 

SOMMAIRE

Guides

-“Comment devenir micro-entrepreneur (auto-entrepreneur) ?”, CEDEF, dossier étoffé, lu septembre 2017

-“GUIDE du financement participatif : LE DÉVELOPPEMENT DES TERRITOIRES”, FPF et CDC, lu septembre 2017

-“Inventaire des publications sur l’Artisanat et la petite entreprise, 2000-2016 “, ISM, mis à jour janvier 2017

SOMMAIRE

Etudes, rapports, propositions non commentées

-“Rapport d’activité 2016”, Agence France Entrepreneur, lu en septembre 2017 

-“ÉVOLUTION   DE LA RÉMUNÉRATION DES CADRES”, APEC, N°2017-34, septembre 2017

-“Atlas des quartiers prioritaires de la politique de la ville : outil d’analyse et de comparaison des quartiers prioritaires et de leur environnement”, Cget, septembre 2017

-“2016, année record pour les créations d’entreprises en Ile-de-France”, LA LETTRE N°17  DE LA CRÉATION ENTREPRISE EN ILE-DE-FRANCE 2016, Crocis, septembre 2017

-“Changements organisationnels : la participation des salariés protège-t-elle du risque dépressif ?”, Dares Analyses N°061, septembre 2017

-“Les dispositifs spécifiques d’emploi aidé et de formation au 2e trimestre 2017 : les effectifs en formation reviennent à leur niveau de 2015”, Dares Indicateurs N°059, septembre 2017

-“Demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi en août 2017”, Dares Indicateurs N°062, septembre 2017

-“Les finances des collectivités locales en 2017, état des lieux “, OBSERVATOIRE DES FINANCES ET DE LA GESTION PUBLIQUE LOCALES , septembre 2017

-“L’effet du préfinancement du CICE sur la défaillance des entreprises” France Stratégie, document de travail N°2017-09, septembre 2017

-“Global report 2016-2017”, GEM, lu septembre 2017

-“En août 2017, le climat des affaires en France continue de s’améliorer et celui de l’emploi fléchit de nouveau “, Insee Informations rapides N°219, août 2017

-“LA FRANCE EN BREF, édition 2017”, Insee, lu septembre 2017

-“Services à la personne en Île-de-France: les conditions d’emploi demeurent précaires”, Insee analyses Ile de France N°67, septembre 2017

-“Les salaires dans le secteur privé et les entreprises publiques en 2014”, Insee Résultats du 7/09/2017

-“Entrepreneurs, de quelle forme d’intelligence êtes-vous ?”, Les Echos Entrepreneurs du 0/09/17

-” Programmation pour la ville et la cohésion urbaine”, Rapport du Sénat au nom de la commission des affaires économiques N°662, juillet 2017

-“Les réglementations sectorielles en France”, Trésor Eco N°203, août 2017

 

 

 

 

SOMMAIRE

L’exportation, gage de réussite de l’entreprise, mais à quelles conditions?

Les performances des entreprises internationalisées en 3 chiffres :
-25% des entreprises exportatrices sont innovantes (nouveau produit sur le marché français entre 2012 et 2014) contre seulement 6% pour les entreprises uniquement présentes sur le marché français.
-52% des entreprises françaises présentes à l’international ont développé de nouveaux outils commerciaux (plaquettes, sites internet, documents marketing en langue étrangère) contre 23% pour les entreprises non exportatrices.
-Les entreprises exportatrices connaissent une productivité supérieure de 11% en moyenne à leurs homologues uniquement présents sur le marché domestique.

 

La comparaison de 2 groupes d’entreprises aux caractéristiques similaires (les premières disposant d’une implantation à l’étranger et les autres non) montre que les recrutements s’accélèrent en France à la suite de la première implantation: un an avant la première implantation, les entreprises internationalisées disposaient d’un effectif moyen supérieur de 10% à celui de leurs homologues non implantés à l’étranger: 3 ans après, cet écart s’élève à 25%. 

 

Ces résultats s’expliquent par un effet de sélection très fort : l’internationalisation suppose des coûts spécifiques (prospection, mise aux normes des produits, ouverture d’un bureau à l’étranger, etc.) pour un résultat incertain. Seules les entreprises initialement plus productives choisissent de supporter cette prise de risque et de se lancer à l’international. Cette différence de performance peut également s’expliquer par des effets d’apprentissage (learning by doing) selon lesquels une entreprise renforcerait son efficacité et sa capacité d’innovation à la suite de son internationalisation. 

 

Mais toutes les entreprises n’ont pas vocation à se développer à l’international : 

Sur 100 entreprises qui exportent chaque année, seules 30 d’entre elles continuent à exporter l’année suivante. Elles ne sont plus que 21 au bout de 2 ans et seules 8 primo-exportateurs continuent à exporter en continu 10 ans après.

D’après les douanes, en 2016, environ 28 500 entreprises  ont démarré une activité d’exportation, alors que  dans le même temps, 29 200 la cessent.

De fait, beaucoup d’entreprises commencent par exporter par opportunisme, à la suite d’une commande ponctuelle ou de leur participation à une foire internationale. Ce n’est qu’après avoir constaté que leur produit ou leur service suscite un intérêt à l’étranger qu’elles prennent réellement la décision de s’internationaliser (démarche proactive de recherche de partenaires et d’opportunités d’affaires, stratégie d’adaptation de leur produit, marketing et distribution pour s’imposer durablement sur le marché étranger).

 

Les entreprises qui se développent à l’international sont très diverses en termes de secteur d’activité et de taille: sur les 10% d’entreprises françaises qui exportent, 95% sont des PME pour la plupart, il est vrai, affiliées à des groupes; ces PME exportatrices ne représentent encore qu’une faible part des exportations globales (moins de 15%) mais, sur les dernières années, elles ont été les plus dynamiques en matière de croissance des exportations.

 

Au-delà de cette diversité de taille, les entreprises exportatrices partagent un certain nombre de caractéristiques communes:

-elles sont en général plus productives et payent des salaires plus élevés que leurs homologues non exportatrices

-elles ont bénéficié avant leur expansion à l’international, de meilleures conditions d’accès aux ressources financières, mais aussi de meilleures conditions d’accès à des ressources humaines

-l’entreprise doit aller bien au-delà des stratégies de court terme qui consistent à saisir des opportunités à caractère exceptionnel; avant leur entrée sur les marchés d’exportation, on constate des hausses significatives de leurs consommations intermédiaires et/ou de leurs investissements en R&D pour améliorer la qualité de leurs produits ou mettre en place de nouvelles innovations. En moyenne, les entreprises qui ont réussi à entrer de manière pérenne sur un ou plusieurs marchés d’exportation, ont préparé leur stratégie au moins 3 années avant de se lancer avec succès.

-Et bien sur cette réussite dépend étroitement de la fibre entrepreneuriale de son dirigeant.

 

Quelles autres règles paraissent incontournables ?

– Se maintenir à l’étranger nécessite de disposer de compétences humaines spécifiques (capacités linguistiques, connaissance des marchés internationaux), ainsi que de structurer l’organisation de l’entreprise; il est souvent nécessaire de repenser une partie du business model de l’entreprise et d’adapter le produit ou le service vendu, son prix, son marketing ou encore sa distribution aux particularités locales. 

-Mais il faut aussi disposer d’un avantage comparatif qui lui assure une plus grande compétitivité que ses concurrents locaux. Une entreprise qui cherche à pénétrer un marché étranger dont elle connaît mal les habitudes de consommation, les réseaux de distribution et la culture, sera forcément moins concurrentielle que ses homologues locales.

-La capacité à comprendre les différences culturelles et à s’y adapter est clé pour construire des relations commerciales dans la durée et manager efficacement une équipe internationale; en fonction des cultures, le rapport à l’autorité diffère et les relations entre managers et collaborateurs sont plus ou moins familières. 

 

De nombreux conseils, et analyses de dirigeants sont donnés dans cette étude.
 

SOMMAIRE

Les délais de paiement moyens sont de 10,9 jours, en légère amélioration

Les délais moyens de paiement sont de 10,9 jours au 2éme trimestre 2017 (vs 11,4 au 1er trimestre 2017)

 

Les effets de taille et d’activité persistent : les artisans (8,3 jours) sont les structures du privé respectant le mieux les délais de paiement; les SArl se situent dans la moyenne (10,8 jours) et les SA demeurent au-dessus (12,1 jours). Le secteur associatif peine davantage à améliorer ses comportements de paiement, en particulier dans les activités culturelles (12,5 jours).

Dans l’administration de l’État, le retard moyen de règlement s’allonge à 12,9 jours dans les services déconcentrés qui assurent localement le relais des décisions centrales, en particulier pour ceux à compétence nationale (15,3 jours) ou interrégionale (16,1 jours). Le dépassement des délais contractuels s’alourdit également à l’échelle du département (13,2 jours) et reste élevé dans les régions (18,8 jours), tandis que les communes sont davantage respectueuses des délais convenus (7,1 jours). La stabilité prévaut pour les Établissements Publics locaux à Caractère industriel et Commercial (11,5 jours) tels que les E.P. foncier, E.P. de l’habitat ou offices de tourisme. il en est de même pour les Établissement Publics Administratifs notamment pour les établissements hospitaliers (12,5 jours).

Les entreprises payées rapidement par le client sont davantage susceptibles de pouvoir régler leurs fournisseurs sans retard : les plus respectueux des délais de paiement sont le bâtiment (60% règlent leurs factures sans retard), les débits de boissons (59,5%) et les services de réparation à destination du particulier (58,7%). À l’inverse, seulement le tiers environ des structures respectent les dates de facture dans le transport et logistique (28%), l’information et communication (31,6%) ou l’industrie (35%).

 

La région Ile-de France connait les paiements les plus tardifs (14,4 jours) avec la Corse (14,5 jours) , mais devant les Antilles (17,7 à 23,1 jours) ou la Réunion (17,7 jours).

 

En Europe, les comportements de paiement se sont améliorés progressivement en 2016 mais bloquent toujours sur le seuil des 13 jours (13,2). L’ Allemagne (6,8 jours) et les Pays-Bas (5,9 jours) connaissent les retards de paiement les plus faibles, viennent ensuite l’Espagne (11,9 jours vs 23 jours il y a 7 ans), le Royaume-Uni (14,3 jours) et la moyenne européenne (13,2 jours).

Le seuil des 30 jours de retard de règlement a été confirmé comme point d’accélération du niveau de risque. À partir de 30 jours de retard, la probabilité de défaillance est multipliée par 6. Et à partir de 69 jours la probabilité est 11 fois plus forte.

SOMMAIRE

Le taux de pauvreté des indépendants est de 17,3% en 2015 contre 14,2 en moyenne

Source : enquête Revenus fiscaux et sociaux

 

En 2015, en France, le niveau de vie médian de la population s’élève à 20 300€ annuels (1 692€ par mois), en hausse de 0,4% de 2014 en euros constants, au regard de 2014. Pour une famille composée d’un couple avec deux enfants de moins de quatorze ans, ce montant correspond à un revenu disponible de 426 30€ par an, soit 3 553€ par mois. 

 

Si entre 2012 et 2014, le niveau de vie des personnes les 10% les plus aisées a diminué fortement, il est reparti à la hausse en 2015 (entre 1,4 et 2,3%), inférieur au pic de 2011 (de 3 à 5%); le revenu est au-delà de 37 510€ annuels.

 

Dans le bas de la distribution, les niveaux de vie stagnent en 2015 à l’exception du premier décile, dont l’augmentation de 0,3% s’explique essentiellement par des hausses de prestations sociales, sachant que ces dernières représentent la moitié du revenu disponible des ménages les plus modestes.

Les 10% de personnes les plus modestes ont un niveau de vie inférieur à 10 860 euros.  

 

Le seuil de pauvreté monétaire, qui correspond à 60% du niveau de vie médian de la population, s’établit à 1 015€ mensuels; elle concerne 14,2% de la population, proportion stable par rapport à 2014 ; cependant, l’intensité de la pauvreté diminue; elle atteint 815€ par mois au seuil de 60% en 2015 (contre 807€ en 2014 en euros constants). 

37,6% des chômeurs vivent au-dessous du seuil de pauvreté contre 6,5% des salariés. Pour les actifs, occupés ou au chômage, le taux de pauvreté varie fortement selon la catégorie socioprofessionnelle : 15,3% des ouvriers, 11,9% des employés contre 3,1% des cadres et 5,3% des professions intermédiaires.

Rappelons que les ouvriers/employés sont 50% des actifs, les cadres et professions intermédiaires 42% et les indépendants 7,7%.

 

 

SOMMAIRE

Les créations poursuivent leur modeste progression sur les 12 derniers mois

Le nombre de créations totales en données brutes a évolué plus favorablement en 2017 qu’en 2016 ou qu’au cours des 4 années précédant 2016 (indice 100 en 2017, 91 en 2016 et 84 les 4 années antérieures).

L’évolution est toujours favorable, mais plus modeste si l’on observe les 12 derniers mois (respectivement indices 100, 97 et 95). la création en entreprise individuelle hors autoentrepreneur a connu la plus forte hausse, notamment au regard des 5 dernières années (respectivement indices 100, 96 et 70); il en est de même de la création sous forme de société mais avec une évolution plus modérée (indices 100, 95 et 83); alors que les autoentrepreneurs ont connu un nette baisse mais en ce qui concerne les 4 années antérieures (indices 100, 98, 122). Entre 2015 et 2016, la création en société ou en entreprise individuelle ont encore progressé.

En termes d’activité  pour les entreprises classiques, les évolutions suivent les mêmes tendances que révèle l’ensemble des créations; toutefois les transports se démarquent encore dans l’explosion du nombre d’entreprises (doublement si on compare avec les années antérieures), mais comptent peu dans le flux des créations classiques (5,1%); alors que 2 activités ont conduit les évolutions les plus faibles (la santé/éducation et la construction). La grande majorité des activités se situent très proches de la moyenne :

Les autoentrepreneurs se divisent sans ambiguïté entre des activités très présentes dans la création (entre 52 et 59% des créations 2016-2017), ou très peu présentes (entre 11 et 28% des créations); les activités les plus présentes sont avant tout des services aux entreprises ou aux personnes (cumulant 67% des autoentrepreneurs, 76% si l’on ajoute les transports).

Les activités commerce, construction et “industrie” ont connu les plus fortes baisses au sein des autoentreprises; ce sont aussi celles où la main d’oeuvre, l’investissement, l’achat de stocks sont les plus importants, ce que ne permet pas le régime de l’autoentrepreneuriat en termes de prise en compte pour le calcul du “bénéfice”, base de ‘l’impôt et des charges sociales.

On peut grandement s’étonner alors de la hausse des plafonds en cours pour les autoentrepreneurs, en déconnexion avec la réalité s’il n’y a pas à la clé une réforme du régime qui permette ces déductions indispensables à la croissance de l’activité !

SOMMAIRE

Développer l’entrepreneuriat en France

25e édition du Prix de l’Entrepreneur de l’Année

 

Un état des lieux :

 

Si la France est le champion occidental pour le nombre de créations d’entreprise entre 2007 et 2011 (du fait des autoentrepreneurs), le nombre de défaillances d’entreprises a augmenté (base 100 en 2007 contre près de 140 depuis 2014 alors que ce même indice est inférieur à 90 aux Etats-Unis). C’est que parmi ces entreprises, beaucoup sont fragiles et génèrent peu de chiffre d’affaires.

 

Le phénomène des start-up, né dès les années 90, déterminant pour le développement économique et la compétitivité de la France, reste un phénomène marginal (10 000 à 30 000 start-up selon les sources) sur plus de 3 millions d’entreprises… Ces start-up sont fondées par des personnes qui ne représentent pas l’entrepreneur moyen : 90% d’entre eux sont des hommes ayant un niveau de formation supérieure (souvent de niveau Bac+5).

Parmi ces start-up, plus rares encore sont celles qui parviennent à croître fortement et à lever des fonds : en 2014 et 2015 on compte à peine 50 entreprises de moins de 8 ans qui ont levé plus de 15M$ contre près de 1 500 aux Etats-Unis sur la même période. 

Pourtant 90% des emplois créés par les start-up sont en CDI. Le cas de Paris est emblématique : les soutiens cumulés de l’Etat, de la région Île-de-France et de la ville de Paris contribuent à en faire une des places les plus prisées au niveau mondial (en 2016, l’index European Digital City classait Paris 3e ville la plus attractive parmi 35 villes européennes et 11e mondiale avec plus de 22 000 start-up employant près de 138 000 personnes). Paris est aussi classée 1re sur la croissance des activités d’innovations (cf. l’implantation de Google, Samsung, Facebook, Microsoft…), 2e pour le nombre d’espaces de coworking et 2e pour l’accès au capital en Europe.

 

 

La proportion d’entrepreneurs ayant un doctorat est 10 fois moindre que dans les autres pays développés en 2013. Autre élément différenciant, le pourcentage d’entrepreneurs étrangers en France est nettement inférieur à de nombreux pays : 11% à Paris contre 19% en moyenne dans les 40 villes comparables au niveau mondial.

 

Enfin, la proportion de jeunes femmes parmi les entrepreneurs est l’une des plus faibles d’Europe (22 % en 2013 comparé à 32 % pour les USA, près de 30% en Grande-Bretagne ou encore 44% pour l’Espagne).

 

“Contrairement à la fin des années 90, la France n’a pas besoin de plus d’entrepreneurs. L’urgence est surtout qu’ils nourrissent de plus grandes ambitions et acquièrent les compétences nécessaires à la création d’entreprise à forte croissance génératrice d’emplois. Pour cela, il faudrait par exemple plus de chercheurs parmi les entrepreneurs et plus généralement de talents, y compris étrangers…

Les entrepreneurs ne doivent plus être uniquement de bons chefs d’entreprise, ils doivent aussi appréhender les grands enjeux sociétaux, construire des visions d’avenir et proposer de nouveaux modèles pérennes. Pour les y aider, il faut certes penser ces questions au niveau national, mais aussi et surtout au niveau européen… A ce jour, les jeunes entreprises de croissance véritablement européennes sont encore trop rares au regard de l’émergence de géants chinois, américains ou encore indiens”

 

La formation

 

En 2016 en France, 34% des étudiants veulent devenir entrepreneurs (un des scores les plus élevés des pays de l’OCDE), contre 15% il y a 25 ans. Pour répondre à cette appétence, les formations diplômantes connaissent une croissance spectaculaire. Rien qu’entre 2014 et 2015, le nombre d’élèves suivant des formations en entrepreneuriat en France a augmenté de 20%, passant de 100 000 à 120 000 étudiants (5% des étudiants toutes disciplines confondues). Au sein des 10 meilleures grandes écoles de commerce et d’ingénieur françaises, 100% des élèves suivent au moins un cours en entrepreneuriat. Quant aux 10 meilleures universités en sciences et en économie-gestion, ces formations touchent désormais près de 65% des élèves. On compte désormais plus de 2005 enseignants-chercheurs dans le domaine, contre moins d’une cinquantaine il y a 25 ans. 

Dans les 3 meilleures écoles de commerce parisiennes, les diplômés qui deviennent entrepreneurs sont 10 fois plus nombreux qu’en 2000.

 

Un élève ayant suivi une formation à l’entrepreneuriat a en effet 4 fois plus de chance de créer une entreprise qu’un individu n’en ayant pas suivi. Cet effet est nettement plus élevé en France qu’en Angleterre (2,4), Allemagne (2,8), Italie (2,3) ou Espagne (1,1).  Le seul point noir reste l’extrême concentration des établissements qui forment les fondateurs des start-up à forte croissance; à titre illustratif, les entrepreneurs éligibles au Prix de l’Entrepreneur de l’Année en 2016 sont à 85% issus d’une Grande Ecole (principalement HEC, ESCP Europe, Essec, EM Lyon, Ecole polytechnique, Ecole Centrale, Télécom, Ecole des Mines, Science Po, Université Paris- Dauphine).

 

3 ruptures marquent la transformation des formations en entrepreneuriat :

-La demande pour des méthodes pédagogiques basées sur l’impact : comment changer le monde.  Les programmes exigent des élèves qu’ils mènent des projets qui produisent de réels impacts durant leur formation. Il s’agit de vivre l’expérience de l’entrepreneuriat et non pas seulement de la comprendre.

-La multidisciplinarité est devenue la norme dans les formations :  si l’on observe les 20 meilleures formations à l’entrepreneuriat en France, au-delà des modules centrés sur les expertises business, 60% proposent un cours de design thinking, 40% un cours de code et développement informatique et 25% un cours d’art et d’humanités.

-Le développement d’une dizaine de formations sans école et sans diplôme (Koudetat, Livementor, Engage University, The Cantillon, Learn Assembly, Le Wagon, Inco…) via des contenus en ligne, des conférences en soirée ou le week-end, des ateliers pratiques… 

 

Cependant, les formations à l’entrepreneuriat sont confrontées à un défi bien plus grand que de simplement faciliter la création d’entreprises : l’enjeu de ces programmes est désormais de former les étudiants à de nouvelles façons de penser et d’agir; des modèles tayloriens utilisés durant le siècle passé, il faut désormais former aux méthodes entrepreneuriales comme l’effectuation et les méthodes agiles, car ces méthodes permettent de répondre à deux défis majeurs : l’incertitude et la limitation croissante des ressources. Il faut pouvoir expérimenter pour tester et pivoter en fonction des nouvelles contraintes qui émergent au fur et à mesure de l’avancée d’un projet.

A ce titre, les formations à l’entrepreneuriat ne doivent pas seulement servir à former des créateurs d’entreprises, mais aussi des professionnels des secteurs privé et public, afin qu’ils appliquent ces nouvelles formes de pensées à des modèles d’organisation plus traditionnels, et développent ainsi un leadership entrepreneurial.

 

L’accompagnement

 

En 2016, le taux de pérennité des entreprises hébergées par des incubateurs académiques a atteint 72% à 5 ans, mais avec peu d’emplois crées (4 en moyenne).  Pour briser ce plafond de verre, sont lancés les accélérateurs dans les années 2000. En 2016, la France disposait de 2 285 incubateurs et de 49 accélérateurs; mais il faut ajouter la multiplication des tiers lieux (plus de 200 en 2016).

 

Aux Etats-Unis, trois accélérateurs (Y Combinator, Techstars et 500 start-up) sont associés à près de 10% des levées de fonds en série A l’an dernier contre 5 % en 2012. L’ouverture de Station F cette année et la maturité de certains accélérateurs (Numa, 50 Partners, Euratechnologies, DayOne Entrepreneurs & Partners, The Family…) pourraient produire le même phénomène en France où seules une dizaine d’organisations sont au cœur de l’accompagnement des principaux succès français… Cette concentration est renforcée par des effets de réseaux et le rôle déterminant de certains entrepreneurs à succès qui s’engagent pour aider les nouvelles générations (Xavier Niel, Frédéric Mazzella, Marc Simonci, Pierre Kosciusko-Morizet…).

 

Les structures d’accompagnement font face à un double défi : maîtriser des expertises plus nombreuses et complexes d’une part, appréhender les enjeux sociaux du processus entrepreneurial d’autre part.

En 25 ans, les concepts, théories et techniques pour augmenter les chances de succès d’une start-up ont proliféré : effectuation, lean start-up, design thinking, méthodes agiles de développement, business model… Il faut non seulement comprendre ces méthodes, mais aussi réussir à les mettre en place intelligemment en contexte, ce qui reste souvent un véritable défi.

 

L’enjeu est de plus en plus d’accompagner des projets à l’ambition mondiale dont les enjeux financiers, techniques et juridiques sont toujours plus complexes, plutôt que de développer des entreprises viables au niveau local.

Autre difficulté, le mot d’ordre « tous entrepreneurs » 

Un besoin de professionnalisation du secteur de l’accompagnement s’impose, afin de délimiter leurs métiers, responsabilités et intérêts, autant que ceux des entrepreneurs qu’ils accompagnent.

 

Le financement de ces entreprises

 

La France a enregistré une croissance soutenue des investissements en capital-risque entre 2016 et 2017, soit +22%, au moment où les zones traditionnellement les plus actives, l’Amérique du Nord et l’Asie, connaissaient un ralentissement sur la période. Cette croissance a permis de hisser la France à la deuxième place en Europe : avec plus de 2,3Md€ en 2016 (contre 45M€ en 1998), cumulant 20% des montants levés, juste derrière le Royaume-Uni (36%), à égalité avec l’Allemagne. Bpifrance reste l’investisseur le plus actif au niveau européen, et la France, le pays qui compte le plus d’opérations au cours du premier trimestre 2017, notamment grâce à sa capitale, en passe de devenir la ville la plus active d’Europe; en 2015, c’est la région Île-de-France qui concentre la plus grande partie de ces investissements (68%).

Cette croissance s’est accompagnée de l’arrivée de nouveaux types d’investisseurs : les particuliers, via le financement participatif, les grands groupes, via les Corporate Venture Capitalists (CVC).

 

Le financement participatif connaît une croissance sans précédent et fait de la France le 2éme pays le plus actif derrière l’Angleterre (en 2016, 233M€ de fonds collectés, +40% par rapport à 2015); plus d’un million de Français ont financé 21 000 projets via du crowdfunding avec contrepartie (68,6M€), du crowd-equity (68,6M) ou encore du crowdlending (96,6M€). 

 

Les Corporate Venture Capitalists, presque inexistants il y a 5 ans, ont connu une croissance exponentielle du fait des adaptations de l’environnement réglementaire (590 prises de participation  pour un montant cumulé de 2,7Md€ en 2016, soit plus du double que l’année précédente); Ils investissent dans les start-up de croissance qui présentent généralement des synergies avec leur activité traditionnelle; le ticket minimum est en moyenne de 5M€. 

 

Le capital-risque, longtemps dominé par les banques, a été progressivement soutenu par la création de dispositifs d’incitation fiscale à l’investissement privé (le FCPI en 1997, le FIP en 2003, tous deux collectés par le réseau bancaire). Les changements réglementaires Bale III et Solvabilité II les ont contraints de s’adapter à ces normes nouvelles, avec une tendance à se retirer progressivement; dans les années 1990, les banques contribuaient à plus de 50% au financement du capital investissement contre moins de 10% aujourd’hui. Suite au retrait des investisseurs institutionnels, Bpifrance a comblé ce déficit de financement; en 2012, 95% des entreprises investies par le capital-risque et 99 % par le capital amorçage ont été financés directement ou indirectement par Bpifrance. 

 

Le faible rendement relatif du capital-innovation lors des trente dernières années (1,4%) a eu tendance à freiner la venue d’investisseurs privés; l’inadaptation du capital humain est un des principaux facteurs qui contribuent à ce résultat; les profils des investisseurs français, montre une plus faible diversité de parcours en matière d’éducation et d’expérience avec notamment moins de profils scientifiques, d’anciens entrepreneurs et de diplômés de MBA que les Etats-Unis (aux Etats-Unis, 60% des investisseurs possèdent un MBA contre seulement 20% en France; 48% des investisseurs américains ont un diplôme en science contre 41% en France) et une prédominance de profils d’anciens banquiers ou d’investisseurs financiers (70% contre moins de 60% aux Etats-Unis). Enfin, dans les fonds français, les anciens entrepreneurs sont également moins présents (14%) par rapport aux fonds américains (18%), alors que des montants plus élevés sont levés par des investisseurs issus du secteur public, d’une grande école de commerce ou d’ingénieur. Enfin, les tickets investis restent encore trop faibles en moyenne : en France, les tickets moyens des capitaux-risqueurs sont près de 2 fois inférieurs de ceux pratiqués en Angleterre et près de 3 fois inférieurs à ceux de l’Allemagne sur le 1er trimestre 2017.

 

Le partenariat avec les grands groupes

 

“Il y a 25 ans, l’innovation des grands groupes était surtout une affaire interne, assez secrète et essentiellement concurrentielle. Depuis, le paradigme a changé : d’un modèle essentiellement fermé, les entreprises se tournent vers les logiques ouvertes et coopératives”.

Ce basculement prend des formes multiples : rachat de jeunes entreprises, concours de start-up, programmes d’accompagnement (incubation ou accélération), partenariats commerciaux avec des start-up, soutien business et technique…aujourd’hui 100% du CAC 40 a adopté l’une de ces formes partenariales. Pour 82% des entreprises, interagir avec des start up est une mission importante, voire urgente (pour 1/4 de l’échantillon).

 

 

Les entrepreneurs partagent cet avis, 70% d’entre eux ciblant directement les grands groupes dans leur politique commerciale. Les montants engagés ont également augmenté de façon exponentielle : 79 deals ont impliqué des corporate ventures en 2016, contre 55 l’année précédente, pour un montant cumulé de près de 1,4Md€, soit le triple des montants enregistrés en 2015 (550M€ de 2015). Le nombre de partenariats entre grands groupes, incubateurs et accélérateurs a été multiplié par 9 en 5 ans, celui des alliances entre start-up et fonds de corporate venture, par 56. 

Les 100 meilleures entreprises du classement Forbes Global travaillent ainsi deux fois plus avec des start-up que les 100 dernières entreprises de ce même classement; la France est le pays dont les grands groupes collaborent le plus avec les start-up (devant les Etats-Unis ou l’Allemagne).

 

Plus généralement, le défi est de construire un nouveau modèle où les dirigeants sont capables d’assumer un leadership ambidextre. Ce type de leadership doit en effet permettre d’assurer à la fois l’exploitation du business existant, mais aussi l’exploration de nouvelles innovations radicales. 

 

Toutes ces initiatives d’innovations ouvertes ne peuvent fonctionner si les grands groupes n’adoptent pas eux-mêmes une culture et des compétences entrepreneuriales. Il n’est pas possible de collaborer avec des start-up comme avec des entreprises traditionnelles. Pour relever ce défi, les grandes entreprises lancent aussi de nombreux programmes d’intrapreneuriat. Souvent en effet, l’écueil réside dans l’incompatibilité des deux cultures d’entreprise, à tous les échelons de la hiérarchie. Certaines entreprises l’ont bien compris et ont décidé de recruter de nouveaux responsables, ayant acquis une expérience entrepreneuriale au cours de leur vie professionnelle. Toutes ces évolutions transforment le modèle de gestion traditionnel : du management classique caractérisé par une ligne hiérarchique et des processus fiabilisés, au leadership entrepreneurial, horizontal et adaptatif.

 

Et dans 25 ans

 

“En 25 ans, toutes les parties prenantes du pays se sont lancées dans une myriade d’actions et d’initiatives pour rendre l’économie plus entrepreneuriale. Aujourd’hui, les résultats sont étonnants et très encourageants. Cependant, le slogan « tous entrepreneurs » ne peut seul assurer un développement économique et social harmonieux dans le pays. Plus que l’enjeu de la création d’entreprise lui-même, il faut travailler sur trois leviers complémentaires : 

-il faut substituer à la vision quantitative une vision qualitative, en soutenant préférentiellement les acteurs susceptibles de devenir les futures entreprises de taille intermédiaire et les nouvelles grandes entreprises françaises.

-Trouver de nouvelles solutions pour permettre aux indépendants et aux patrons de microentreprises d’être mieux protégés des risques de la vie (santé, vieillesse, chômage…). Les réponses peuvent venir du public (refonte du RSI, évolution du statut d’auto-entrepreneur) comme du privé (nouveaux modèles de portage salarial, systèmes de coopératives). Sans protection adaptée, la vague entrepreneuriale risque de se traduire par une paupérisation et une précarisation.

-Penser l’évolution du management dans les grands groupes et les administrations publiques. Un modèle d’organisation, d’inspiration entrepreneuriale peut en effet offrir les moyens de piloter la disruption avec davantage d’agilité, et ce, dans une perspective de développement soutenable à la fois pour l’environnement et les salariés.

SOMMAIRE

Les régions françaises font partie, en Europe, des “suiveurs de l’innovation” et non des champions

Cette 8e édition du tableau de bord de l’innovation régionale fournit une évaluation comparative des résultats des systèmes d’innovation de 220 régions de 22 États membres de l’Union européenne, de la Norvège, de la Serbie et de la Suisse, à partir de 27 indicateurs :

-Les conditions de l’innovation, c’est-à-dire la capacité de l’environnement à être propice à l’innovation, du fait de la qualité des ressources humaines (enseignement supérieur, formation) ou de l’attractivité des systèmes de recherches (nombre de nouveaux chercheurs, par exemple) 

-Les investissements, provenant du secteur public ou des entreprises, dans la R&D 

-La catégorie des activités innovantes rassemble des indicateurs qui rendent compte des efforts que fournissent les entreprises européennes en matière d’innovation (investissements des entreprises, collaborations et entrepreneuriat, ainsi que capital intellectuel)

-Les impacts de l’innovation en termes d’emploi, notamment dans les secteurs qualifiés et innovants ainsi qu’en termes d’exportation de produits high-tech ou de services nécessitant une main d’œuvre très qualifiée.

 

Dans des domaines d’innovation précis, les champions dans l’UE sont: le Danemark pour les ressources humaines et environnement favorable à l’innovation; le Luxembourg pour les systèmes de recherche attractifs et capital intellectuel; la Finlande pour les financements et aides; l’Allemagne pour les investissements des entreprises; l’Irlande pour l’innovation dans les PME et effets sur l’emploi; la Belgique pour les réseaux d’innovation et collaboration et le Royaume-Uni pour les effets sur les ventes. 4 groupes de pays sont différenciés :

-Les champions de l’innovation : la Suède, l’Allemagne, le Danemark et la Finlande, les Pays-Bas et le Royaume-Uni dont les résultats se situent nettement au-dessus de la moyenne de l’UE

Les suiveurs de l’innovation : le Luxembourg, la Belgique, l’Autriche, l’Irlande, la France, la Slovénie, dont les résultats sont supérieurs ou proche de la moyenne de l’UE ;

-les innovateurs modérés : l’Italie, l’Espagne, l’Estonie, le Portugal, la République Tchèque, la Grèce, la Slovaquie, la Hongrie, Malte, la Lituanie, la Pologne, la Serbie et la Croatie dont les résultats sont inférieurs à la moyenne de l’UE ;

les innovateurs modestes : la Roumanie et la Bulgarie, dont les résultats sont nettement inférieurs à la moyenne de l’UE.

 

Les régions d’Europe sont réparties en «champions régionaux de l’innovation» (53 régions), «innovateurs régionaux notables» (60 régions), «innovateurs régionaux modérés» (85 régions) et «innovateurs régionaux modestes» (22 régions).

 

Les régions les plus innovantes se situent en général dans les pays les plus innovants;  les «champions régionaux de l’innovation» affichent les meilleurs résultats pour la totalité des indicateurs, en particulier ceux liés à leur système de recherche (publications scientifiques) et à l’innovation des entreprises (proportions d’entreprises innovantes). 

Cependant, des «foyers d’excellence» régionaux existent dans quelques pays «innovateurs modérés», comme Prague en République tchèque,  la région de Bratislava en Slovaquie, et le Pays basque en Espagne, tandis que certaines régions situées dans des pays «champions de l’innovation» et «innovateurs notables» figurent loin dans le classement.

 

La région la plus innovante de l’UE est celle de Stockholm, en Suède, suivie de celle de Hovedstaden, au Danemark et de South East, au Royaume-Uni, puis l’Allemagne, et Zürich, en Suisse pour les régions hors UE. 

 

Pour 60% des régions (128 régions sur 216), les résultats en matière d’innovation se sont améliorés au fil du temps. Plus de 75% des régions qui appartiennent aux «champions régionaux de l’innovation» ont vu leurs résultats en matière d’innovation s’améliorer contre près de 55% pour les «innovateurs régionaux notables et modérés» et seulement 30% pour les «innovateurs régionaux modestes».

Les résultats ont augmenté pour toutes les régions de l’Autriche, de la Belgique, de la France, de la Norvège, des Pays-Bas, du Royaume-Uni, de la Slovaquie et de la Suisse ainsi que pour plus de la moitié des régions de la Grèce, de l’Italie, de la Pologne et de la Suède.

En revanche, les résultats ont baissé pour l’ensemble des régions de la Roumanie et pour plus de la moitié des régions de l’Allemagne, du Danemark, de l’Espagne, de la Finlande, de la Hongrie, du Portugal et de la République tchèque.

 

En comparant les résultats de cette édition du tableau de bord de l’innovation régionale avec les résultats issus de l’indice de compétitivité régionale de la Commission européenne, on observe une corrélation forte et positive entre les résultats en matière d’innovation régionale et la compétitivité.

 

La croissance de l’innovation dans l’UE entre 2010 et 2016 est portée par les PME et par la commercialisation des innovations, ainsi que par d’excellents systèmes de recherche (notamment du fait d’une forte augmentation des publications scientifiques internationales) et de formation. 

Les domaines dans lesquels les résultats en matière d’innovation se sont le plus améliorés sont les copublications internationales, la pénétration du haut débit, le nombre de diplômés universitaires et de titulaires d’un doctorat, ainsi que la formation aux TIC; par contre, les investissements en capital-risque et la proportion de PME introduisant des innovations sont en forte baisse.

 

Les performances de l’UE par rapport au reste du monde : un retard de financement.
La Corée du Sud, les États-Unis et le Japon ont de meilleurs résultats que l’UE, ou encore que l’Australie et le Canada. L’UE accuse toujours un retard important par rapport aux pays qui occupent les premières places au niveau mondial, notamment pour ce qui est des dépenses de R&D des entreprises, des publications public-privé et des brevets, ainsi que de l’enseignement supérieur. L’avantage de l’UE s’amenuise par rapport à la Chine, et reste stable par rapport aux autres pays BRICS.

SOMMAIRE

Les autoentrepreneurs, une possibilité ouverte de créer une activité complementaire

Source majoritaire : l’enquête Sine 2014, à défaut d’éléments plus récents

 

La part des micro-entrepreneurs est de 47% en Île-de-France (vs 40% au niveau national); elle était de 51% en 2014 et de 56% en 2010. Néanmoins, ce régime continue d’attirer certains profils particuliers de créateurs d’entreprises.

 

En 2014, 1/3 des créateurs sous le régime de l’auto-entrepreneur a moins de 30 ans, contre seulement 18% des créateurs d’entreprises dites «classiques». Les femmes y représentent 37% vs 26% pour les créateurs d’entreprises classiques.

 

Ces nouveaux auto-entrepreneurs sont plus diplômés que les autres créateurs et plus diplômés qu’au niveau national (43% sont titulaires d’un bac+3 ou plus, contre seulement 29% de l’ensemble des auto-entrepreneurs français. Avant de créer leur entreprise, 45% étaient salariés et 26% étaient chômeurs. 

4 sur 10 conservent une activité rémunérée dans une autre entreprise en plus de leur activité d’auto-entrepreneur, essentiellement en tant que salarié, du privé (77%) ou du public (17%).

 

De plus, seuls 55% des auto-entrepreneurs franciliens immatriculés au premier semestre 2014 démarrent véritablement une activité économique avant la fin de l’année (60% au niveau national). 

 

Les auto-entrepreneurs franciliens créent plus souvent dans le secteur des activités de services : services spécialisées, scientifiques et techniques (juristes, comptables, architectes, conseils….), dans les activités d’enseignement, de santé humaine et d’action sociale, ou encore dans les autres activités de services aux ménages et s’orientent moins vers le commerce et la construction.

Malgré les difficultés rencontrées, les auto-entrepreneurs font peu appel à des aides : 66% ont monté leur projet seuls comme les créateurs d’entreprises classiques.

68% déclarent avoir rencontré des difficultés lors de leur création; les 3 principales difficultés citées sont : effectuer seul les démarches (32%), obtenir des renseignements, des conseils ou des formations (27%) et régler des formalités administratives (26%).

 

Les moyens financiers engagés lors de la création sont très faibles : 59% n’ont rien investi pour monter leur projet (vs 50% au niveau national), tandis que 21% ont engagé moins de 1000€ et moins d’un sur dix a investi 4 000€ ou plus. 

 

58% des nouveaux auto-entrepreneurs franciliens affirment qu’ils n’auraient pas créé leur entreprise sans ce régime, en forte baisse par rapport à 2010 (- 17 points). Si 88% des auto-entrepreneurs estiment que ce régime présente des avantages (simplicité de l’inscription notamment), 80% y trouvent également des inconvénients, tels que la non-déductibilité du chiffre d’affaires des charges, de la TVA et des investissements, ou les plafonds de chiffres d’affaires jugés trop bas. 

SOMMAIRE

L’île de France a connu une progression du nombre de créations d’entreprise en 2016 bien supérieure à celle de la France

En 2016, 162 000 entreprises sont créées en Île-de-France, soit 18 500 de plus qu’en 2015 (+ 12,9% contre + 2,8% en province), dont 76 000 micro-entrepreneurs (47% des créations) en hausse de 13,8% vs – 6,1% en province.

Si les créations d’entreprises individuelles augmentent de 15,6% (22 000), contre + 9,3% en province, le niveau des créations d’entreprises, hors micro-entrepreneurs, progresse de 12,1% par rapport à 2015.

Les créations de sociétés progressent par ailleurs de 11% dans la région (64 000 sociétés), atteignant ainsi leur plus haut niveau depuis 2009. 

 

 

Le secteur des services aux entreprises contribue à plus de 40% des créations de la région en 2016, avec 69 000 entreprises nouvelles (+11,9% par rapport à 2015) soit +11,4% à la fois pour les micro-entrepreneurs et les sociétés, et +16,9% pour les entreprises individuelles. 

Le secteur des services aux particuliers connaît une progression de 8,7% avec 27 000 nouvelles entreprises créées en 2016.

Malgré une forte activité dans la construction en Île-de-France, les créations d’entreprises y sont en repli en 2016 (- 3,3%,12 700 créations).

 

les créations sont dynamiques dans l’ensemble des départements franciliens, avec une progression entre 2015 et 2016 de 12,9% vs 5,6 en France métropolitaine. Cette progression est davantage celle de Paris et des Hauts de Seine, nettement moins pour les Yvelines et la Seine et Marne. 

SOMMAIRE

les difficultés de recrutement concerneraient près de 43 à 45% des établissements de moins de 10 salariés

Alors que le taux d’emplois vacants a augmenté fortement entre 2013 et 2014, le chômage est resté stable sur cette même période. Les entreprises font ainsi état de difficultés pour trouver des profils adéquats ; ceci étant, les employeurs français déclarent moins de difficultés que les Allemands (49%) ou les Américains (46%), mais plus que les Britanniques (18%). 

 

En 2017, 37,5% des projets seraient jugés difficiles (32,4 % en 2016); les petites structures sont particulièrement touchées : les difficultés de recrutement concerneraient près de 42,9% des projets pour les établissements de 1 à 4 salariés et 44,6% pour les établissements de 5 à 9 salariés. Les difficultés résultent de la pénurie ou du profil inadéquat des candidats (plus de 80% des établissements); dans l’enquête de conjoncture de l’Insee, l’indisponibilité d’une main-d’œuvre compétente (27%) est le deuxième critère évoqué par les entreprises derrière l’incertitude liée à la situation économique (28%).

 

D’après Pôle emploi, le nombre d’offres d’emplois non pourvues faute de candidats est estimé à 191 0001 en 2014; ces offres sont concentrées dans quelques secteurs (dans la construction et l’agriculture, où 14,2% et 12,5% des offres sont abandonnées, contre 8,5% en moyenne); dans les entreprises de moins de dix salariés, 9,8% ont abandonné leur recrutement contre 6,2% des établissements de 50 salariés ou plus. 

 

Mais  l’absence de candidats ayant les compétences adéquates n’est pas le seul facteur explicatif : 31% des procédures de recrutement de CDI sont abandonnées ou suspendues et 43% dans le cas de CDD; dans les 70% restant d’abandon de recherche de CDI, 31% sont dû au fait que l’on a pas trouvé de candidat adéquat et dans 18% l’abandon du candidat; pour les 57% d’abandon de CDD, 19% sont le fait de candidat inadéquat et 16% d’abandon du candidat.

 

S’agissant de la formation continue des demandeurs d’emploi, près d’un bénéficiaire sur deux a signé un contrat de travail six mois après sa sortie de formation, mais seulement 28% un emploi durable (cadre du plan 500 000) contre 37% en 2013.

Les études du Céreq en région Paca ont montré que 2 ans après la formation, les stagiaires de la formation professionnelle affichaient un taux d’emploi (60%) supérieur à celui des jeunes et adultes de mêmes caractéristiques n’ayant pas suivi ce type de formation (50%). 64% des stagiaires diplômés à l’issue de la formation sont en emploi en juin 2015, alors que seuls 41% de ceux qui ont abandonné en cours ou échoué au diplôme. 

 

Toutefois l’adéquation entre la formation et le poste à pourvoir n’est de fait pas le principal critère de recrutement des entreprises. Si le diplôme reste important, il n’a que peu de valeur intrinsèque pour certains employeurs.

D’après une étude de Pôle emploi, seulement 46% des entreprises font de la formation leur premier critère de sélection lors des recrutements, contre 60% pour l’expérience professionnelle ou 64% pour des compétences transversales comme la polyvalence ou la capacité d’adaptation, la motivation, l’autonomie, la capacité d’initiative…  

Lors d’un recrutement, l’employeur prendra en compte le capital humain des individus (formation initiale, continue, expérience professionnelle, ancienneté, etc.) mais également leur capital économique (posséder un véhicule, par exemple) et social (le réseau) et cherche avant tout à évaluer le « potentiel » des candidats.

 

En matière de recrutement, le marché des offres d’emploi est globalement transparent, avec 65% des offres donnant lieu à une publication. Toutefois, l’offre d’emploi n’est que très rarement utilisée comme unique canal, faisant appel au réseau, à des intermédiaires (surtout pour les postes très qualifiés). Ce qui distingue le recrutement des cadres, c’est donc principalement la sollicitation du réseau, quand le recrutement des techniciens et des agents de maîtrise s’appuie surtout sur les réponses à des annonces. Les ouvriers et les employés sont principalement recrutés à la suite de candidatures spontanées.

 

 

SOMMAIRE

Un incubateur pour des migrants

Lancée en 2012, l’association Singa a pour vocation de créer des liens entre les réfugiés et les habitants de leur pays d’accueils. Son incubateur parisien, La Fabrique, soutient 36 projets entrepreneuriaux par an; un espace de coworking a ouvert l’année dernière. D’autres incubateurs Singa existent à Lyon, Berlin et Zurich.

 

l’incubateur accueille gratuitement les entrepreneurs. Chaque promotion, au nombre de trois par an, accueille 12 projets et dure 6 mois. Les projets des porteurs de projet français doivent avoir au moins un business model et générer des opportunités pour les personnes réfugiées ou le secteur de l’asile. 300 personnes devraient la suivre cette année.

Les entrepreneurs incubés s’installent dans l’espace de coworking Kiwanda, créé l’année dernière avec l’association Coexister dans le 11e arrondissement de Paris. Doté de 80 places, ce dernier est également ouvert à des entrepreneurs qui ne font pas partie de l’incubateur.

“Quand les réfugiés arrivent dans un pays, ils manquent de réseau social et professionnel, ce qui a des conséquences très lourdes sur leur intégration. De son côté, la société ne profite pas de leurs compétences et de l’enrichissement culturel et social qu’ils peuvent apporter, d’où cette mise en relation.

 

Le projet est financé par la Mairie de Paris, en partenariat avec Generali et la BNP, qui accompagnent les formations.

 

La moitié des incubés ont pu générer des revenus et 37% d’entre eux vivent de leur activité. La Fabrique compte plusieurs réussites comme le media en ligne Lettres Persanes qui propose une information en français sur l’actualité en Iran ou le traiteur Meet My Mama, qui met en valeur les talents culinaires de femmes en situation d’isolement et les aide à monter leur entreprise.

 

 

SOMMAIRE

A 5 ans que souhaitent, les dirigeants de TPE pour leur entreprise et pour eux-mêmes ?

Méthodologie : échantillon de 1 003 dirigeants de TPE de 0 à 19 salariés (hors auto-entrepreneurs), interrogé par téléphone du 3 au 19 juillet 2017.

 

Le moral des patrons de TPE s’améliore avec 60% d’opinion favorable pour leur activité (vs 42 à 50 les 6 enquêtes précédentes). D’ailleurs 34% envisagent une hausse des commandes pour les 3 prochains mois (notamment les 6-19 salariés avec 53% et les services aux entreprises avec 42%).

 

14% ont embauché en moyenne 1,8 personne au cours des 3 derniers mois (7% pour des créations de poste et 7% pour des remplacements); 6% ont supprimé des postes (en moyenne 1,7 personnes), conduisant à une création nette de +1% (mais +15% dans les 6-19 salariés, +14% dans les HCR pour lesquels c’est le grand boom et 3% dans l’industrie et la construction).

52% sont le fait de CDD, 41% de CDI, 4% d’apprentis et 3% d’emplois aidés.

La raison de l’embauche en CDD est surtout le surcroît temporaire d’activité pour 66% (mais 37% vérifie si l’emploi est viable dans la durée), le remplacement d’un salarié (32%), le test des compétences (27%).

Pour les suppressions de CDI, la modalité principale est la rupture conventionnelle (56%), le licenciement ( 25%), la démission du salarié (18%).

 

La trésorerie est excédentaire pour 34% (en nette hausse au regard des 24% de l’enquête précédente et 31% au regard des 11 enquêtes précédentes), notamment chez les 6-19 salariés (47%), dans les services aux entreprises (45%); elle est équilibrée pour 47% (60% le bâtiment, 56% les moins de 35 ans, 54% les HCR) et vs 58% dans l’enquête précédente, mais 43% pour les 11 enquêtes précédentes); elle est négative pour 19% (commerce 26%, HCR 32%).

 

16% ont investi au cours des 3 derniers mois au moins pour 5 000€ (48% les 10-19 salariés, 37% les 6-9 salariés, 36% l’industrie); mais seulement 10% des sans salarié et 11% des services aux particuliers).

 

Pour ceux qui ont sollicité un emprunt bancaire,  25% ont investi de 5 000 à 10 000€, 59% entre 10 000 et 50 000€, 15% au-delà (en moyenne 46 500€).

2 modalités de financement ont permis cet investissement : le recours interne (38% de l’autofinancement, 5% l’apport personnel,) et le recours externe (53% l’emprunt bancaire, 16% le crédit-bail, 1% un fonds d’investissement).

 

Les perspectives des TPE pour les 5 ans à venir (base: 66% de l’échantillon) :

 

→ Ce qu’ils souhaiteraient dans les 5 ans :

A la question “que signifierait la réussite de votre entreprise dans les 5 ans à venir ?” Les réponses libres ont permis d’observer

-en termes de développement : 41% envisagent d’augmenter le chiffre d’affaires (20% le stabiliser), 27% créer des emplois

-en termes d’attentes : 20% une diminution de charges, 6% moins de lourdeurs administratives, 6% un gain de pouvoir d’achat des français, 6% une meilleure conjoncture, 6% une meilleure qualité de vie, 5% pouvoir vivre de leur travail, 3% moins de concurrence déloyale; 1% seulement ont cité spontanément avoir plus de temps libre.

-Noter que 8% transmettraient l’entreprise et 3% partiraient en retraite

 

Pourtant quand des items sont imposés, le souhait d’une meilleure qualité de vie est très présente : 50% (très certainement) consacrer plus de temps à leur proche, 38% plus de temps à leurs loisirs (dont 38%), avant une meilleure rémunération (26%), au même niveau que déléguer davantage (22%), et avant le développement de l’entreprise: étendre son activité (20%), développer e-commerce (13%), s’implanter sur d’autres sites (7%), s’implanter à l’international (6%)

 

→ Quelles sont leurs intentions pour les 5 ans  à venir :

 

– 46% consacreraient plus de temps à leur famille, notamment les plus de 55 ans 

-36% consacreraient plus de temps au sport et à leurs loisirs  mais davantage les plus de 55 ans

-et pour 22% leur entreprise aurait accru sa rentabilité, mais davantage les moins de 35 ans, les 3-19 salariés; noter que les 2/3 ne savent pas vraiment, répondant probablement oui ou probablement non.

 

Les risques évoqués pour les 5 ans à venir tiennent avant tout, du moins au regard des 4 items cités, à l’entreprise : 16% devoir cesser l’entreprise (davantage les 55 ans et plus, et le commerce), 14% devoir transformer l’entreprise pour survivre , 15% se lasser de l’entreprise (davantage les HCR, et les plus de 10 ans d’ancienneté). ils ont moins trait à la maladie, au burn out (14%, mais davantage les artisans).

 

44% estiment que le métier de chef d’entreprise est plus difficile aujourd’hui qu’il y a 5 ans ; 46% disent qu’il est plus difficile de faire prospérer son activité et 39% qu’il est plus difficile de négocier avec les banques. 26% estiment que le métier de chef d’entreprise sera plus difficile dans les 5 ans à venir; même chose pour faire prospérer son activité (25%) ; idem dans la négociation avec les banques (28%)

 

Ceci étant, si 42% souhaiteraient toujours être chefs d’entreprise, (dont 35% dans la même activité qu’actuellement, 7% dans une autre activité), 26% envisageraient d’être à la retraite, 10% salariés, et 22% ne savent pas.

 

→ Ce qu’ils envisagent pour faire évoluer leur entreprise dans les 5 années à venir :

 

– 20% (très certainement) céder ou transmettre l’entreprise (davantage les 55 ans et plus, le commerce, les HCR); 40% souhaiteraient transmettre à un chef d’entreprise de leur secteur d’activité, 20% à un de leurs salariés, 17% à un membre de la famille et 65% à un associé pour ceux qui en ont.

 

-Développer l’entreprise : investir (19%; davantage les 6-19 salariés, l’industrie), embaucher (15% avec une embauche moyenne de 5,8 personnes; davantage les 3 salariés et plus, l’industrie, les services aux entreprises), diversifier ses activités (14%; davantage les 6-19 salariés, l’industrie),  ouvrir son capital (4%; davantage les 10-19 salariés), s’associer avec une personne ou une entreprise extérieure (4%; davantage les services aux entreprises, les 10-19 salariés), s’associer avec un ou plusieurs de ses salariés (3%; davantage les 10-19 salariés).

 

Créer ou reprendre une autre entreprise (7%)

Réduire l’effectif salarié (7%)

 

→ Quelques éléments complémentaires (50% de l’échantillon interrogé)

La transition numérique : pour 25%, elle offre plus d’opportunités que de menaces et pour 59% ni plus ni moins de menaces. 

Elle impactera sur l’offre de produit/prestation (très certainement 26%), sur le mode commercialisation (25%), moins sur le mode de production (14%).

Des investissements seront nécessaires très certainement pour 21% en ce qui concerne les compétences au sein de l’entreprise, pour 18% dans l’équipement.

 

Noter que pour cette fraction de l’échantillon, 56% conseillerait à leurs enfants ou à des proches de devenir chef d’entreprise (dont 21% tout à fait) et 21% surtout pas.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

SOMMAIRE

En 2013, 43% des ménages sont constitués de personnes vivant seules ou en familles monoparentales

Source : recensements de la population;  les mineurs sont tous comptés chez leurs parents lorsqu’ils logent en cité universitaire ou dans un foyer d’étudiants. 

On parle de ménage complexe lorsque un ménage est composé de plusieurs personnes qui ne forment pas une famille au sens du recensement ou un couple ou une famille avec enfant(s) résidant avec une ou plusieurs autres personnes (par exemple, un couple vivant avec le père de la conjointe) ou un ménage comprenant deux familles.

 

Dans les 28,5 millions de ménages de 2013 (+17,2% au regard de 1999), 9,9 millions de personnes vivent seules (vs +31,9%); 7,4 millions ont des enfants (vs -3,4%) et 7,3 millions sont sans enfant (vs +22,8%); 2,4 millions sont en familles monoparentales (vs +33%); 1,4 million sont des familles complexes (vs +6,5%). Par ailleurs, on recense 18,4 millions d’enfants au sein des familles dont 1,4 millions de 18 ans et plus.

Si l’on observe le nombre de personnes, 44,6% vivent dans un couple avec enfant, 22,9% dans un couple avec enfant, 15,4% seules, 9,8% en famille monoparentale et 7,3% en ménage complexe.

 Entre 1 999 et 2 013 (64, 087 millions d’habitants en 2013 vs 58,836 millions en 1999), les personnes en familles monoparentales ont progressé de 33,5%, celles vivant seules  seules de 31,9%, celles en ménages sans enfant de 22,8%, celles en ménages avec enfant ont par contre régressé de 4,5%. 

 

Les ménages, constitués des personnes partageant le même logement, sont de plus en plus petits (2,2 personnes en 2013, contre 2,4 en 1999).

 

Plus d’un tiers sont constitués d’une seule personne, un tiers de deux personnes et à peine un tiers de trois personnes ou plus, du fait du vieillissement de la population et des changements dans les modes de vie (hausse des séparations, diminution des familles nombreuses…).

 

Les ménages sont aussi de plus en plus nombreux : + 4,2 millions depuis 1999, une hausse due pour moitié à la croissance de la population, et pour moitié à la réduction de la taille des ménages formés d’une seule personne ou d’un couple sans enfant.

 

En 2013, 10 millions de personnes résident seules (15% des la population contre 10% en 1990), dont 57% de femmes. Jusqu’à 23 ans, les femmes logent plus souvent seules; à l’inverse, les hommes résident plus souvent seuls entre 24 et 46 ans, se mettant aussi en couple plus tardivement. Lorsque des conjoints avec enfants se séparent sans se remettre en couple, les enfants résident en général avec leur mère (famille monoparentale), le père étant comptabilisé comme vivant seul.

En 2013, la part des femmes résidant seules est la plus faible autour de 40 ans (8%). À cet âge, 72% des femmes vivent en couple et 16% se trouvent à la tête d’une famille monoparentale. De leur côté, 16% des hommes vivent seuls,72% en couple et 3% en famille monoparentale.

Les seniors sont les personnes vivant le plus souvent seules, surtout les femmes. En 2013, 38% des personnes âgées de 75 ans ou plus résident seules: 21% des hommes contre 48% des femmes.  

 

Dans les ménages de deux personnes vivent 18,7 millions d’habitants, soit 1,8 million de plus qu’en 1999 (+24%) et 2,9 millions de plus qu’en 1990. 78% de ces ménages sont constitués d’un couple (marié ou non) et 16% d’une famille monoparentale.  En 2013, les femmes résidant en couple sans enfant ont en moyenne 57 ans,celles qui vivent en couple avec des enfants 42 ans. Pour les hommes, ce sont 59 ans et 44 ans.

 

 80% des ménages de trois personnes ou plus sont constitués d’un couple vivant avec des enfants, 11% le sont d’une famille monoparentale et 9% regroupent d’autres configurations (une famille monoparentale et les grands-parents, deux couples, plusieurs amis, etc.). 
Ils sont 28% des ménages vs 31% en 1999, et 35% en 1990.14,2 millions d’enfants mineurs cohabitent avec au moins un de leurs parents dans 8 millions de familles. Le nombre d’enfants a baissé entre 1990 et 1999, passant de 14,1 à 13,7 millions, mais s’est accru avec la reprise de la fécondité dans les années 2000.

 

Le nombre de familles monoparentales avec enfants mineurs ne cesse de croître régulièrement : 1,8 million en 2013,contre 1,3 million en 1999 et un million en 1990 (+87% en 23 ans) soit 22% des familles en 2013, on y trouve moins d’enfant (1,58 et 1,82 enfant mineur par famille en moyenne); pour autant, les familles monoparentales comptent en moyenne autant d’enfants mineurs en 2013 que dans les années 1990. 12% des enfants vivent en famille monoparentale avant 3 ans, 20% entre 6 et 10 ans et 26% entre 15 et 17 ans. Lorsque c’est le père qui vit avec ses enfants, ces derniers sont souvent plus âgés et la famille tend à être encore plus restreinte. 

 

SOMMAIRE

Si les nouveaux apprentis sont 55% dans les TPE, leur hausse se localise dans les plus de 10 salariés

En 2016, 288 700 nouveaux contrats d’apprentissage ont été signés, 275 300 dans le secteur privé et 13 400 dans le secteur public, en hausse de 1,9% par rapport à 2015 avec 1,2% dans le privé  et 19,4% dans le public (dont +64,7% dans la fonction d’état).

 

Les nouveaux contrats d’apprentissage sont localisés dans le tertiaire (56% dont 20% dans la réparation auto, 11% dans les HCR, 11% dans les services aux entreprises, 6% dans la coiffure), dans l’industrie (22%) et le bâtiment (16%); . Noter que le métier préparé ne relève pas toujours directement de l’activité principale de l’entreprise utilisatrice (25% des nouveaux apprentis employés dans l’industrie se forment à des métiers des services).

Les nouveaux contrats sont en hausse dans l’industrie (+2,5 %) et le tertiaire (+1,2 %) et se stabilisent dans la construction.

 

55% sont le fait d’entreprises de moins de 10 salariés (dont 37% de 0 à 4 salariés), 18% dans les 10-49 salariés, 9% dans les 50-249 salariés et 18% dans les 250 salariés et plus.

 

Les apprentis préparent plus souvent un diplôme bac et plus (56% dont 35 bac+2 et au-delà) qu’un niveau CAP/BEP (41%); avant leur entrée en apprentissage, 32% n’avaient pas de diplôme, 21% le niveau CAP/BP, 26% le bac et 21% un bac+2 et au-delà.

 

Les entreprises de 50 salariés et plus embauchent majoritairement des apprentis de niveau bac et au-delà (82%) alors que les entreprises de moins de 50 salariés embauchent plus fréquemment des apprentis peu ou pas diplômés (66% ont au plus un CAP).

 

La hausse en 2015 dans le secteur privé (+0,4%) avait été essentiellement due aux recrutements d’apprentis mineurs dans les entreprises de moins de 10 salariés (mais baisse en 2016 de 5,8% dans les HCR et de 3,8% dans la coiffure); l’augmentation en 2016 repose sur les embauches d’apprentis en formation de niveau bac + 2 ou plus dans des entreprises de 10 salariés ou plus (notamment dans les entreprises de 50 salariés et plus).

 

Les jeunes filles préparent le plus souvent un métier du domaine des services (77% d’entre elles contre seulement 26% des garçons), mais elles ne sont qu’un tiers des nouveaux apprentis, leur part augmentant lentement depuis 20 ans (+6 points depuis 1996). Elles sont plus qualifiées : 43% préparent un diplôme ou un titre de l’enseignement supérieur (vs 32% des hommes).

Pour 87% des nouveaux apprentis, le contrat d’apprentissage s’inscrit dans la poursuite d’une formation soit par voie scolaire (60%) soit en apprentissage (27%).

 

Les contrats de 12 mois et moins augmentent de 3,8%, tirés par la hausse du nombre de contrats préparant à une formation de niveau supérieur à bac +2 et à une mention complémentaire; les contrats de 13 à 24 mois demeurent toutefois les plus fréquents (65%); seuls 8% des contrats ont une durée supérieure à 24 mois. 

Le salaire moyen net mensuel est de 504€ pour les moins de 18 ans, de 817€ pour les 18-20 ans et de 1 127€ pour les 21 ans et plus. En moyenne dans le privé, il est de 869€. Du fait des modalités d’apprentissage (âge et durée du contrat), le salaire est plus faible au sein des moins de 10 salariés (490€), que des 10 à 250 salariés (entre 525 et 568€) ou des plus de 250 salariés (641€).

 

28% des contrats commencés au cours de la campagne 2014-2015 (juin à mai) ont été rompus avant leur terme; ce taux de rupture est plus faible pour les contrats de moins d’un an (14,5%) et plus élevé pour les contrats d’une durée comprise entre 13 et 24 mois (32% pour les contrats entre 13 et 23 mois et 38% pour les contrats de 24 mois).

La grande majorité des ruptures interviennent avant un an (dont 1/3 tiers au cours de la période d’essai et 11% dans les deux derniers mois du contrat ou après l’obtention du diplôme). 

 

Toutefois, si 28% des primo-entrants ont rompu leur contrat avant la date de fin  théorique, seuls 20% peuvent être considérés comme ayant abandonné l’apprentissage, les 8% autres ont repris un nouveau contrat au cours de l’année.

Ce sont les entrants préparant les diplômés les plus modestes qui abandonnent le plus souvent : 29% les CAP/BEP, 21% les bac/BP et 12% les bac +2 et au-delà.

Ce sont aussi les plus jeunes : 27% les moins de 18 ans, 20% les 18-20 ans et 14% les 21 ans et plus.

Idem dans les plus petites entreprises : 26% dans les moins de 50 salariés, vs 14% dans les 50-249 salariés et 10% dans les 250 salariés et plus.

Les taux d’abandon sont bien plus le fait des HCR (38%), voire du bâtiment (26%) alors que les autres activités ont des taux situés entre 17 et 22%.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

SOMMAIRE

Comment évoluent les emplois occupés en 30 ans?

CDD, notamment d’usage ou saisonniers, missions d’intérim, entreprises unipersonnelles ou statut d’autoentrepreneur sont les nouveaux visages de la relation d’emploi depuis 30 ans. Ces situations de travail atypiques ont progressé plus vite que l’emploi permanent (CDI et fonctionnaires) qui reste largement majoritaire dans l’emploi (75% en 2016, contre 77% en 1984). 

 

La pratique du CDD et de l’intérim a connu l’expansion la plus forte (passant de 5% de l’emploi en 1984 à 13% en 2016) et la plus transversale.

La diffusion du non-salariat est moins sensible et surtout plus récente dans le tertiaire; les nouveaux indépendants n’ont pas d’employés et vendent leur force de travail plus qu’ils ne gèrent des entreprises. Dès lors la relation d’emploi se distend et l’entreprise n’est plus le cadre unique dans lequel se déroule la carrière d’un individu. Les employeurs ou donneurs d’ordre se succèdent; l’individu doit assurer seul la mise à niveau de ses compétences et la recherche de nouveaux clients ou employeurs. Ces évolutions sont renforcées par l’apparition de services contractuels en ligne et l’essor des plateformes qui diluent le lien physique avec l’entreprise.

 

Pour donner une image synthétique de l’évolution des statuts d’emploi par métier, les familles professionnelles sont réparties en quatre classes  (données en moyenne sur 3 ans et 84 métiers) :

 

-les indépendants traditionnels, professions où la part des non-salariés est plutôt majoritaire dans l’emploi (48%) et où la tendance de long terme est à la hausse du salariat : exemple de l’agriculture où la part du salariat a été multiplié par 2 en 30 ans; dans la plupart des professions où la part des non-salariés était supérieure à 20% des emplois en 1984, cette part a reculé essentiellement au profit du CDI (finances/assurance, activités juridiques, agro-alimentaire…).

 

-les free lances et néo-artisans, professions où l’indépendance statutaire est minoritaire dans l’emploi (27%) mais supérieure à la moyenne des métiers et en forte progression ; le travail indépendant est devenu une forme de flexibilité et d’externalisation de la main-d’œuvre dans ces métiers; ce sont souvent des travailleurs en solo (74% n’emploient aucun salarié en 2014, contre 60% de l’ensemble des indépendants); ils peuvent être à la lisière de la subordination du salariat, sans en avoir les avantages (de l’ordre de 13%). On y trouve des métiers de la construction, les consultants, les professionnels de l’information/communication, les formateurs.

 

les intermittents, professions où le salariat domine (77%) mais où le CDI s’érode : l’intérim, les CDD, voire le recours à de la sous-traitance de travailleurs indépendants, permettent aux entreprises d’ajuster leur emploi aux aléas de la demande;  le législateur a encouragé le développement de statuts d’emploi alternatifs au CDI en créant des contrats dérogatoires à ce dernier : CDD « classique » encadré par des motifs précis, CDD dit « d’usage » dans 30 secteurs pour des métiers à forte saisonnalité et intermittence, contrat saisonnier, CDD à objet défini ou de mission pour les ingénieurs…Si, dans les métiers de services, la forme la plus répandue de flexibilité de la main-d’œuvre est le CDD, c’est l’intérim qui sert de variable d’ajustement dans l’industrie et la construction. 

 

les permanents, professions où le CDI est très majoritaire (90% de l’emploi) et une faible diversification de l’emploi 

Le cadre de la relation d’emploi est très déterminé par la qualification des postes occupés.

Les CDD restent très concentrés sur les métiers d’ouvriers, notamment quand ils sont peu qualifiés; le CDI s’est très fortement érodé chez les ouvriers peu qualifiés (entre 1984 et 2014, la part du CDI est passée de 88% à 67%).

Les ouvriers qualifiés ont été relativement préservés de cette érosion du CDI (74%). Les employés peu qualifiés ont été moins touchés par l’intermittence des contrats.

Le statut d’emploi majoritaire des cadres est le CDI, pour plus de 80%, une proportion supérieure à la moyenne (75%) et très stable depuis trente ans.

Les indépendants très qualifiés sont majoritairement des “intellectuels” tels consultants, médecins, professionnels des arts et des spectacles; ainsi 79% des professionnels du droit et 46% des médecins exercent en non-salariés. Chez les ouvriers qualifiés, le statut d’indépendant, aussi fréquent que par le passé, s’apparente à une forme d’artisanat.

 

SOMMAIRE

10% des emplois sont vulnérables et 50% susceptibles de transformation profonde

Pour apprécier l’importance de la demande de ces différentes compétences ainsi que le niveau actuel de maîtrise de ces compétences par les actifs, le Conseil a adressé un questionnaire aux OPCA pour connaître l’état des besoins qu’expriment les branches professionnelles (compétences expertes, compétences techniques nouvelles, compétences transversales) et réalisé une étude, à partir des données de l’enquête PIAAC de l’OCDE (compétences transversales), demandant à LinkedIn de produire des données à partir de l’utilisation de son réseau (compétences expertes).

 

3 groupes de compétences devraient être bien plus mobilisées dans une économie numérisée :
des compétences expertes dans les nouvelles technologies, mais aussi dans tous les secteurs économiques utilisateurs de ces technologies 

des compétences techniques nouvelles en lien avec la recomposition à attendre d’environ 50% des emplois 

Pour tous les actifs, une augmentation du besoin de compétences dites « transversales », qui recouvrent des compétences numériques générales, des compétences cognitives (littératie, numératie) et des compétences sociales et situationnelles.

 

En 2014, la France comptait environ 900 000 emplois de professionnels des technologies numériques, en hausse de 4% par an, dix fois plus rapide que l’évolution de l’emploi total au cours des années récentes. D’après le groupe de travail « Prospective des métiers et des qualifications », 110 000 nouveaux emplois seraient créés dans les métiers des technologies de l’information entre 2012 et 2022.

 

Les compétences les plus demandées sont celles liées à la gestion et l’exploitation des données, celles liées à la programmation, et enfin, celles liées à la conception et la maintenance de logiciels. LinkedIn évalue à 1,25 millions les actifs inscrits qui déclarent détenir des compétences expertes dans les nouvelles technologies. 46% des utilisateurs qui ont des compétences « tech » sont concentrés en région parisienne. La moitié des utilisateurs se répartissent entre 4 secteurs : services informatiques (30%), industrie (14%), finance (8%), services aux entreprises (7%).

 

Compte tenu de l’importance des créations d’emplois attendues, l’offre de compétences en France, est insuffisante; d’après l’enquête Besoins en Main d’œuvre de Pôle Emploi de 2017, 58% des projets d’embauche dans les familles de métiers de l’informatique sont considérés comme « difficiles ». On pourrait ainsi s’attendre, d’après le rapport Empirica, à 80 000 emplois vacants d’ici 2020 en France et concerne les seuls domaines du numérique et de l’électronique : elle ne couvre donc pas les pénuries susceptibles d’être rencontrées dans l’ensemble des secteurs liées aux nouvelles technologies. Cette pénurie devrait toutefois être moindre que dans d’autres pays (elle est par exemple estimée à 161 000 au Royaume-Uni et 150 000 en Allemagne).

 

Les compétences numériques générales ne se résument pas à la maîtrise d’outils numériques. Elles comprennent aussi la capacité à évoluer dans un univers professionnel numérisé (capacité à manifester un esprit critique, créatif et à utiliser les technologies digitales de manière responsable, notamment en matière de protection de la confidentialité, de l’environnement ou de la santé). Elles constituent un attendu croissant des employeurs pour un nombre toujours plus important d’emplois.

 

Pourtant, d’après les statistiques de la Commission européenne, basées sur le référentiel européen DigComp, en France, 8% de la population active n’a aucune compétence numérique, 27% un niveau faible, tandis que 33% ont un niveau de base et 29% un niveau supérieur. Les plus jeunes et les plus qualifiés ont en moyenne des niveaux plus élevés. Si 82% des 16-24 ans ont des compétences numériques de base ou supérieures, ce chiffre passe à 53% pour les 45-54 ans. 31% des personnes peu qualifiées ont un niveau suffisant, contre 84% pour les personnes très qualifiées. En comparaison, le Royaume-Uni, a seulement 3% de sa population active qui n’a aucune compétence, 22% un niveau faible.

 

L’étude du COE démontre également qu’en France :
-13% des actifs en emploi (soit 3,3 millions de personnes) ont un niveau de maîtrise, à la fois en numératie et en littératie, qui est susceptible de les mettre en difficulté dans leur emploi actuel ou dans la recherche d’un nouvel emploi 
– que 30% (soit 7,6 millions de personnes) pourraient encore progresser en compétences pour disposer de meilleurs atouts au regard des attendus professionnels dans une économie plus numérisée.
-Le risque de maîtrise insuffisante des compétences en littératie et numératie n’est pas corrélé au niveau de qualification mais qu’il est variable selon l’âge : il est constaté pour des actifs de tous niveaux de qualification, et pas seulement chez les peu et moyennement qualifiés
-les seniors sont surreprésentés parmi les actifs qui devraient progresser pour disposer de meilleurs atouts, et plus encore plus parmi ceux susceptibles d’être « en difficulté ».

 

Les technologies seront aussi à l’origine d’une demande accrue généralisée pour des compétences sociales (travail en équipe, intelligence sociale), et situationnelles (autonomie, apprendre à apprendre); les tâches exigeant ces compétences sont difficilement automatisables. Ces technologies, en modifiant l’organisation du travail, renforcent la demande pour ces compétences alors qu’elles étaient auparavant plutôt des attendus pour les professions les plus qualifiées.

 

Dans le contexte de la révolution technologique, il faut non seulement continuer à améliorer le niveau de qualification, mais aussi agir sur les compétences.  Le renouvellement accéléré des compétences requises pour faire face à la rapidité des mutations technologiques en cours implique aussi de mettre un accent nouveau sur le contenu et les modalités d’évolution des diplômes et autres certifications.

 

Suivent une succession de recommandations.
 

 

 

SOMMAIRE

5 ans après leur immatriculation, 23% des autoentrepreneurs de la génération 2010 sont toujours actifs

Source :  Sine 2010/enquête autoentrepreneurs : un dispositif permanent d’observation d’une génération de nouvelles entreprises tous les quatre ans. L’échantillon utilisé est composé de 40 000 autoentrepreneurs inscrits au premier semestre 2010. Ils ont été enquêtés à trois reprises en 2010, 2013 et 2015.Seules les unités ayant été actives au moins un trimestre entre 2010 et 2013 ont été enquêtées pour la seconde vague. Le champ de l’enquête couvre 191 000 auto-entrepreneurs immatriculés au premier semestre 2010 dans les activités marchandes non agricoles.

En 2010, 360 000 autoentrepreneurs se sont immatriculés, dont 191000 au premier semestre, champ de cette étude. Ce régime représentait 58% des créations de l’année et près de 80% des nouvelles entreprises individuelles. En 2016, ces proportions ont diminué respectivement à 40% et 61%.

 

38% n’ont jamais été actifs (aucune recette réalisée); leur radiation a été prononcée. 

Parmi ceux qui ont démarré une activité, 5 ans après, 62% ont cessé en tant qu’auto-entrepreneur (l’Insee ne sait pas si certains ont changé de régime ) et 38% sont toujours actifs sous ce régime; à comparer à 60% pour les entreprises classiques et 50% pour les entrepreneurs individuels classiques.

Si l’on compare à la totalité des immatriculations 2010, 77% ont cessé et 23% sont toujours en activité 5 ans après.

 

Un an après leur immatriculation, 53% sont radiés,vs 15% pour les entreprises classiques individuelles et 5% pour les sociétés; 5 ans après ce sont respectivement 76,5%, 50,3% et 32,8% 

A 5 ans, parmi ceux qui ont été actifs économiquement, 38% sont en activité, davantage ceux en activité principale (41%), moins ceux en activité de complément (34%); toutefois, au fil du temps, l’activité d’autoentrepreneur tend légèrement à rester ou devenir une activité d’appoint : 34% des auto-entrepreneurs pérennes qui avaient démarré en activité principale exercent désormais en activité de complément, tandis qu’une proportion légèrement moindre a fait le chemin en sens inverse (30%). 

 

Par ailleurs, les taux de pérennité des auto-entrepreneurs en activité principale et en activité de complément ont tendance à se rapprocher au fil des années : le taux de pérennité à un an est de 72% pour les auto-entrepreneurs qui ont démarré en activité de complément contre 78% pour ceux qui ont démarré en activité principale; après 4 ans, l’écart des taux de pérennité est minime. 

Les autoentrepreneurs sont 62% à avoir produit des recettes mais de façon inégale selon les activités : la santé et l’éducation sont les plus nombreuses (78 et 76%), alors que le commerce, les transports et les activités immobilières et de finances/assurances ont moins souvent démarré une activité (entre 43 et 54%).

 

La proportion d’autoentrepreneurs encore actifs après cinq ans, parmi ceux ayant économiquement démarré une activité (38% en moyenne), est la plus élevée dans la santé humaine et l’action sociale (46%), dans l’enseignement (35%), dans les arts, spectacles  et activités récréatives (29%), de façon assez proches qu’il s’agisse d’activité principale ou de complément; mais elle est beaucoup moins importante que celle des entrepreneurs individuels classiques (respectivement 51, 55 et 54% pour les entreprises individuelles classiques).

 

Les activités transports et finances/assurances, aux taux de démarrage faibles, sont aussi celles d’une faible pérennité.

La proportion d’auto-entrepreneurs encore actifs après 5 ans (moyenne de 23%) augmente avec l’âge: 16% des auto-entrepreneurs âgés de moins de 30 ans lors de leur immatriculation en 2010 sont encore actifs sous ce régime cinq ans après, contre 21% des 30-39 ans, 28% des 40-49 ans et 31% des 50 ans ou plus. Chez les entrepreneurs individuels classiques, la proportion est aussi nettement corrélée à l’âge. Les 50 ans ou plus ont ainsi 1,9 fois plus de chances d’être pérennes à cinq ans que ceux de moins de 30 ans.

 

Les femmes sont plus souvent pérennes que les hommes (26% vs 22), mais elles sont aussi plus présentes dans les activités les plus pérennes; c’est le cas dans la santé ou l’enseignement, où respectivement 72% et 44% des immatriculations sont féminines en 2010, contre 34% en moyenne. Pour les entrepreneurs individuels classiques, les chances de pérennité à 5 ans sont de 53% pour les femmes, vs 48% pour les hommes: l’écart s’explique là aussi en partie par des différences de positionnement sectoriel.

Il semble donc que le choix du secteur d’activité par le créateur soit la principale explication de l’écart de pérennité entre femmes et hommes.

 

Le niveau de diplôme et les moyens financiers engagés à la création n’ont pas d’impact significatif sur la pérennité des auto-entrepreneurs, contrairement aux entrepreneurs individuels classiques,dont les chances de pérennité augmentent nettement avec les montants investis et le niveau de diplôme lors de la création.

 

Le temps consacré à l’activité d’autoentrepreneur est globalement faible : 38% des auto-entrepreneurs immatriculés en 2010, et encore actifs sous ce régime fin 2015, ont consacré plus de 70 heures de travail à leur entreprise le mois précédant l’enquête (vs environ 200 heures pour les entreprises individuelles classiques); ils sont 62% pour ceux en activité principale et 12% pour les activités de complément. 

 

En 2014, le chiffre d’affaires annuel moyen des auto-entrepreneurs encore actifs sous ce régime fin 2015 est de 10 200€, 12800€ pour ceux en activité principale (64% dépassent 5 000€) et 7 700€ (pour 56% inférieur à 5 000€) pour ceux en activité de complément.

Les auto-entrepreneurs dégagent un chiffre d’affaires beaucoup plus faible que celui des créateurs individuels classiques: plus des 3/4 déclarent moins de 15 000€ de recettes annuelles en 2014, contre un peu plus d’1/4 des entrepreneurs individuels classiques. Seulement 3% des auto-entrepreneurs ont un chiffre d’affaires déclaré supérieur à 32 600€, contre 56 % des entrepreneurs individuels classiques. 

 

SOMMAIRE

La notion de confiance ne revêt que partiellement une même définition pour le salarié et le dirigeant

Méthodologie : étude réalisée par Internet et par téléphone auprès de 502 chefs d’entreprise et un échantillon de 1 001 salariés du privé, âgés de 18 ans et plus entre le 18 avril et le 5 mai.

 

97% des dirigeants et des salariés considèrent que la confiance est un sujet essentiel dans la vie professionnelle comme personnelle

Lorsqu’ils doivent évoquer la confiance, 25% des dirigeants interrogés parlent ainsi immédiatement de respect, puis 20% d’honnêteté alors que les salariés citent d’abord l’honnêteté (23%) puis le respect (20%). Viennent ensuite les mots de collaboration, de sécurité, et de dialogue chez les dirigeants, mais pour les salariés, ce sont ceux de partage et d’aide, de sécurité, et de fidélité qui priment.

Pour 78% des salariés, le travail est une source de confiance en soi.

Pour les dirigeants, la confiance est rattachée en premier lieu à la satisfaction des clients, puis à la pérennité de l’entreprise et à l’ambiance au travail. Pour les salariés, elle contribue d’abord à l’ambiance, puis à la satisfaction des clients, et enfin, à l’engagement des collaborateurs.

Les dirigeants surestiment la confiance qui leur est accordée, notamment par leurs collaborateurs: 95% des cadres et responsables des entreprises estiment jouir de la confiance de leurs salariés, clients, fournisseurs et actionnaires, or la réalité est plus nuancée : seuls 55% des salariés ont confiance dans leurs dirigeants, notamment dans leurs capacités stratégiques et opérationnelles. De même, les salariés accordent une confiance plus importante à leurs collègues directs (72%) qu’à leurs supérieurs hiérarchiques. Enfin, seuls 6 salariés sur 10 estiment pouvoir s’exprimer en toute confiance dans l’entreprise.

42% des dirigeants pensent que leur exemplarité est le levier le plus efficace pour développer la confiance, viennent ensuite la culture d’entreprise et les valeurs prônées.

En revanche, pour les salariés, ils sont 30% à considérer que le premier levier de confiance réside dans les pratiques managériales (et notamment la reconnaissance), arrivent ensuite l’exemplarité (pour 25% des salariés) et la culture d’entreprise (16%).

Pour les salariés, la reconnaissance doit dépasser le cadre du « bonjour » quotidien, nécessaire mais loin d’être suffisant. Pour 62% d’entre eux, la valorisation financière est invoquée comme premier élément de reconnaissance dans un contexte où plus de 90% des salariés ont le sentiment de s’impliquer, mais ils ne sont que 55% à considérer leur contribution personnelle reconnue et le traitement qui leur est réservé juste et équitable.

L’écoute et le dialogue sont cités conjointement par les salariés et les dirigeants; toutefois les salariés insistent sur l’esprit d’entraide et de solidarité à 92% alors que les dirigeants, eux, prônent l’esprit d’initiative, révèlant une différence fondamentale entre salariés et dirigeants quant à leur appréhension de leur place et des vecteurs de progression dans l’entreprise.

Parmi les salariés confiants (plutôt confiants et très confiant) envers leurs dirigeants, 39% disent avoir vraiment envie d’améliorer leur façon de travailler, versus 26% chez les « peu ou pas confiants ».

Parmi les salariés confiants dans la santé économique de leur entreprise, 37% indiquent avoir vraiment envie d’améliorer leur façon de travailler, versus 25% chez les « peu ou confiants », un taux qui monte à 60% lorsque les salariés se disent très confiants dans la santé économique de leur entreprise.

Parmi les salariés très confiants en leurs dirigeants, 66% indiquent adhérer aux valeurs de l’entreprise (contre 8% seulement parmi les pas ou peu confiants envers leurs dirigeants).

SOMMAIRE