Sorties de grandes écoles : un travail assuré, mais peu de création d’entreprise


"L’insertion des diplômés des grandes écoles Résultats enquête 2016", Conférence des Grandes Ecoles, ENSAI, juin 2016

Méthodologie:  l’enquête 2016 a été réalisée entre janvier et mars par 173 grandes écoles membres de la CGE (93% des écoles concernées ont participé); 72 960 questionnaires (66% de participation pour la promotion 2015, 50% pour celle de 2014 et  46% pour celle de 2013 ) ont été traités sur les 3 dernières promotions de niveau master (bac + 5), et n’ayant pas suivi ce cursus en tant que fonctionnaire; les répondants sont 67% des ingénieurs et 31% des managers. Pour la dernière promotion sortie, l’insertion est mesurée « au moment de l’enquête », c’est-à-dire entre mi-janvier et fin mars, quel que soit le mois de sortie de l’école de l’étudiant; la grande majorité des diplômés des grandes écoles est considérée comme ayant quitté l’école moins de six mois avant l’enquête pour la dernière promotion. Caractéristiques de la population interrogée : dans les écoles d’ingénieurs, les femmes sont 30% (mais 15% des écoles ont 60% de femmes et 30% moins de 20%). Dans les écoles de management, les femmes sont de 36 à 61% des répondants; 9% sont des étrangers.  

 

68% des répondants de la dernière promotion sont en activité professionnelle (78 et 84% pour les 2 promotions antérieures), sans réelle différence en ce qui concerne les femmes; 15% sont en recherche d’emploi (6 et 4% pour les promotions précédentes); 12% sont en poursuite d’études ou en thèse (35% des thésard sont en Cifre). 

 

Noter que 13% des répondants étaient en apprentissage (18% les managers et 10% les ingénieurs) et que 33% d’entre eux seront embauchés (notamment les ingénieurs, 39% contre 29 pour les managers). Le taux d’emploi est très satisfaisant après un peu plus d’un an sur le marché du travail; les principaux moyens ayant abouti à une embauche sont en premier lieu la présence en entreprise (dont le stage de fin d’études avec 34% pour les ingénieurs et 23% pour les managers et l’apprentissage 6%), puis les sites internet (21%), dont ceux spécialisés dans l’emploi (13%), les relations personnelles et en réseau (17%) et les candidatures spontanées (8%).  

 

Plus de trois jeunes sur quatre en emploi de la dernière promotion ont été recrutés soit avant leur sortie, soit moins de 2 mois après la sortie de l’école. 77% sont en CDI (82 les hommes et 69% les femmes); 85% sont cadres (90% des hommes et 78% des femmes). 45% travaillent en Ile-de-France (57% les managers, 38% les ingénieurs) et 16% à l’étranger (12% des ingénieurs et 23% des managers, dont 91% avec un contrat local).  

 

39% travaillent dans des entreprises de moins de 250 salariés, dont 13% dans des entreprises de moins de 20 salariés, alors que 28% appartiennent à des entreprise de 2050 à 4 999 salariés et 33% à des entreprises de 5 000 salariés et plus, sans grandes différences entre ingénieurs et managers, ou entre hommes et femmes.

La moitié des ingénieurs sont localisés dans des fonctions d’études, conseil, R&D et développement informatique, 29% en production (dont maintenance, informatique industrielle), 9% dans le commercial; les managers le sont dans les services commerciaux (39% dont 15% le marketing), l’administration de l’entreprise (37%), les études-conseil (16%).  

 

3,7% ont crée/repris une entreprise ou sont en cours : 4,4 des hommes et 2,5% des femmes et par ailleurs 4,2% des managers (hommes 9,1% vs femmes 4,8) et 2,8% des ingénieurs (hommes 2,9 vs femmes 1,1%); mais seuls 31% de ces 3,7% ont a ce jour crée ou repris. Les ingénieurs créent principalement leur entreprise dans les technologies de l’information et de la communication ou dans le conseil. Les managers favorisent le secteur du commerce mais on les trouve aussi dans les deux secteurs cités pour les ingénieurs. Il est vrai qu’il est un peu tôt pour observer la passage à la création d’entreprise, l’analyse des promotions précédentes observées ce jour aurait été plus intéressante.