La création d’entreprises a nettement progressé dans les transports et l’immobilier


Données Insee, analye André Letowski, août 2016

Je souligne dans l’article suivant l’interrogation relative aux données chiffrées, manifestant des écarts importants entre l’Insee et l’Acoss. Que dire alors du chiffrement exact, notamment celui de l’Insee?

Selon l’Insee, Juillet 2016 a connu une évolution défavorable au regard de juillet 2015, avec une baisse des autoentrepreneurs de 10% et un stabilité pour les autres créations.

Si nous comparons les 12 derniers mois (aout 2015 à juillet 2016), aux 12 mois précédents, l’évolution est de +13,7% pour les créations « classiques » et -9% pour les autoentrepreneurs, soit une légère hausse pour l’ensemble des créations (2,5%). La tendance à la baisse des autoentrepreneurs, et à la hausse pour les créations classiques se poursuit (cf les indices base 100).
2 activités connaissent la stabilité : deux d’entre elles font état d’une stabilité dans les deux formes de création, à savoir la santé/éduction et les finances/assurance. Alors que la construction, stable pour les non autoentrepreneurs, est en forte baisse pour les autoentrepreneurs (-26%) et donc pour l’ensemble des créations de ce secteur.
2 activités sont en nette progression, les transports et l’immobilier, voire les services aux entreprises. Les autres activités manifestent une nette progression (entre 9 et 19%) chez les créateurs “classiques” et une baisse toute aussi importante des autoentrepreneurs (entre 6 et 26%), notamment le commerce et les HCR; cette situation de compensation se traduit par un relative stabilité sur le nombre total de créations.
L’interprétation des résultats, hors la fiabilité des données, peut aboutir à des conclusions divergentes, selon que l’on considère ou non les autoentrepreneurs, comparables aux créations “classiques”; si on les considère comparables, on constate une grande stabilité des activités et donc l’intérêt porté par les porteurs de projet à ces activités; sinon, on constate une forte progression des non autoentrepreneurs (un résultat favorable dans l’économie de la création) au détriment des autoentrepreneurs dont on sait qu’1/3 n’exerceront aucune activité.