Auprès de 1000 salariés français issus d’entreprises et d’administrations de toutes tailles et tous secteurs, interrogés en ligne du 7 au 14 octobre 2014, avec un échantillonnage représentatif selon la méthode des quotas (sexe, âge, profession, statut, secteur, taille et région).
Un peu plus de la moitié sont optimistes sur leur situation professionnelle et l’évolution de leur entreprise, sans changement avec 2013 ; par contre, l’optimisme a baissé en ce qui concerne l’évolution de leur secteur d’activité et l’emploi en France.
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Leur situation professionnelle |
Evolution de leur entreprise |
Evolution du secteur d’activité |
Evolution de leur rémunération |
La situation de l’emploi en France |
2014 |
55 |
53 |
42 |
38 |
22 |
2013 |
54 |
52 |
49 |
37 |
29 |
Les ¾ ont exprimé les conséquences de la crise pour eux : une rémunération stable (62%), une charge de travail qui augmente (40%), une ambiance qui se dégrade au sein de l’entreprise (39% contre 33 en 2013), plus de stress (38%), peu d’espoir d’évoluer dans la carrière (36 contre 33% en 2013), moins de motivation dans le travail (32%), ne cherche pas à quitter son emploi (32%).
Si la crise est davantage ressentie par les CDD, les peu diplômés, le BTP, les ouvriers, les temps partiels, elle l’est moins par les cadres, les plus diplômés, les services aux entreprises et les moins de 30 ans, les salariés des PME de 10 à 250 salariés.
Concernant les conditions de travail, et les pratiques de l’encadrement au cours des 3 dernières années, 56% estiment qu’elles ont évolué de façon négative : 38% se sentent moins motivés.
17% estiment être en situation de burn out (31% leurs proches) ; ce sont plutôt des cadres, des salariés de grande entreprise, des 45-54 ans.
La moitié estime que leur entreprise prend en compte le bien-être de leurs salariés. 45% disent qu’il fait bon travailler dans leur entreprise, notamment les cadres, les diplômés bac+3 et au-delà, les moins de 30 ans, les salariés des TPE et ceux des services aux services (aux entreprises et aux particuliers), les moins de 5 ans d’ancienneté dans l’entreprise.
Les items extraits d’une liste de 59 items composant les 5 dimensions de l’évaluation Great Place To Work (plutôt en baisse au regard de 2013) :
– Mon activité professionnelle a un sens particulier pour moi : je ne la considère pas uniquement comme un emploi (48% contre 52 en 2013)
– C’est avec plaisir que nous nous rendons au travail (40 contre 36%)
– Un esprit « de famille » ou « d’équipe » règne au sein de l’entreprise (37 contre 38%)
– Nous sommes encouragés à conserver un équilibre entre notre vie professionnelle et notre vie privée (37 contre 34%)
– Nous travaillons dans un cadre professionnel sain sur les plans psychologique et humain (35%)
– Il y a cohérence entre les discours et les actions de l’encadrement (32 contre 34%)
– L’encadrement de mon entreprise apprécie et valorise le travail bien fait et tout effort supplémentaire (30 contre 34%)
– Dans cette entreprise, nous sommes tous solidaires (28 contre 27%)
– Dans cette entreprise, le travail est rémunéré à sa juste valeur (27 contre 24%)
– Le mérite de chacun est reconnu au sein de l’entreprise (25 contre 30%)
Une analyse statistique de corrélation a permis de hiérarchiser les items importants (qui contribuent fortement au bien-être) et ceux jugées satisfaisants (fort niveau d’appréciation dans leur travail) :
Pour ceux qui sont les plus sensibles au bien être :
– Priorités : plaisir au travail, esprit d’équipe et solidarité, cadre sain, sans ambiguïté, cohérence discours & promesses, équilibre privé/ professionnel, reconnaissance, valorisation
– Forces : ambiance, fierté déclarée/ réalisée et fidélité, intégration et recrutement, équité des traitements, honnêteté et éthique, formation et place des jeunes
Pour ceux qui sont les plus sensibles à une satisfaction élevée au travail :
– A surveiller : promotions, rémunérations, information, ouverture aux idées, évolutions, formations
– A maintenir : équité selon les profils, confiance sur licenciements, congés, aide des collègues, sécurité et matériel
78% souhaitent des dirigeants exemplaires et impliqués ; 74% la transparence ; 73% le partage des richesses en impliquant les salariés aux résultats et en réduisant les écarts de rémunération ; 68% plafonner le salaire de ses dirigeants ou fixer des règles de bonne gouvernance ; 65% lutter contre les discriminations et favoriser la pluri-culturalité, la diversité des profils.
L’emploi idéal se trouve dans le public (39 contre 27% en 2013) ou les grandes entreprises de plus de 5 000 salariés (37 contre 31%), voire les ETI (28 contre 42%), peu dans les TPE (22 contre 24%)