En 2021, les dépenses en faveur de l’emploi atteignent 183,8Md€.


"Dépenses en faveur de l’emploi et du marché du travail en 2021 : un retournement des évolutions 2020 : baisse du soutien au revenu, hausse des incitations à l’embauche", Dares Résultats N°49, septembre 2023

Les dépenses de l’Etat en faveur de l’emploi en 2021 ont nettement cru pour la formation professionnelle et les incitations à l’embauche (hausse de la masse salariale) et nettement baissé pour l’aide à la création d’entreprise.

⇒ Elles se répartissent entre différents moyens d’action :

-Inciter à l’embauche en abaissant le coût du travail pour l’employeur (80,5 Md€ ou 44% des dépenses couvertes par l’Etat), notamment via des allégements de cotisations sociales (74,9Md€) dont 30,3Md€ pour l’allégement sur les bas salaires, 21,1%d€ pour le CICE, 8,7Md€ pour la réduction du taux de cotisations familiales, 8,2Md€ pour certains secteurs économiques (essentiellement pour les services à la personne), 3,5Md€ pour allégement pendant la covid, 1,7Md€ pour certains espaces géographiques (QPV) ; 24,6Md€ sont appelés à disparaitre (allégements CICE et Covid).

 

Par ailleurs 5,5Md€ concernent des aides pour des “publics vulnérables”, dont 3,3Md€ pour l’emploi protégé et en faveur des handicapés et 2,2Md€ pour les emplois aidés (aides à l’insertion, contrats aidés.

 

-Le soutien au revenu en cas de perte d’emploi ou de réduction d’activité (61,6Md€), dont ARE (41,8Md€), ASS (3,3Md€) et allocation partielle (10,6Md€),

 

-La formation professionnelle (24,4Md€) dont hors alternance (12Md€) et alternance (11,1Md€),

 

Incitation à l’activité (11Md€) dont 9,8Md€ pour la prime d’activité et 1,1Md€ pour l’aide à la création d’entreprise,

 

-L’accompagnement des personnes en recherche d’emploi (6,3Md€) dont 5,7Md pour Pole emploi, les missions locales..

⇒ En 2021, ces dépenses reculent de 3% en euros constants par rapport à 2020,

Mais demeurent nettement supérieures à leur niveau d’avant-crise (154,7 Md€ courants en 2019) :

 

En baisse :

-Le soutien au revenu baisse de 22%, et ne représente plus que 34 % du montant total des dépenses, alors qu’il avait connu une forte hausse en 2020 (activité partielle) ; baisse de 59% des dépenses d’activité partielle par rapport à 2020.

Les incitations à l’activité (6%) baissent de 4%, dont 17% pour l’aide à la création d’entreprise.

 

En hausse :

La formation professionnelle représente 13% des dépenses et augmente de 31%, du fait de la forte augmentation du nombre d’apprentis (hausse de 53%) et du recours au compte personnel de formation (CPF) avec +129% (doublement du nombre de dossiers de formation validés entre 2020 et 2021).

 

-Les incitations à l’embauche redeviennent le 1er poste de dépense (44% du total), en hausse de 9%, en lien avec la reprise de l’activité économique. Les allègements généraux sur les bas salaires progressent notamment de 16% pour atteindre 30,3 Md€. Cette hausse est due principalement à la croissance de la masse salariale du secteur privé (+8,4% entre 2020 et 2021 mais aussi à la diminution du recours au chômage partiel, dont les indemnités ne sont pas soumises à cotisations sociales.

s’ajoute la prolongation des mesures d’allégement de cotisations sociales en réponse à la crise sanitaire instaurées en 2020, pour limiter les effets de la crise sur les entreprises des secteurs les plus touchés et/ou ayant fait l’objet d’une interdiction d’accueil du public. Il s’agit, d’une
part, d’une aide pour le paiement des prélèvements sociaux, d’un montant de 20% de la masse salariale brute, et d’autre part, d’exonérations « Covid » qui s’ajoutent aux allègements généraux.

 

-L’accompagnement des personnes en recherche d’emploi (3%) progresse de 7% 

 

Pour en savoir davantage : https://dares.travail-emploi.gouv.fr/publication/les-depenses-en-faveur-de-lemploi-et-du-marche-du-travail-en-2021