Innov’Acteurs, association pour le développement de l’innovation participative, a pour objectif une démarche de management qui vise à favoriser l’émission d’idées par l’ensemble du personnel en vue de créer de la valeur ajoutée et faire progresser l’organisation ; pour cette 2éme édition, la population active française a été interrogée sur son rapport à l’innovation.
Enquête réalisée auprès d’un échantillon national de 800 individus représentatifs de la population active ayant un emploi, constitué d’après la méthode des quotas sur les critères de sexe, d’âge et de catégorie socioprofessionnelle ; l’échantillon a été interrogé en ligne, du 23 au 30 octobre 2013.
Quatre grands enseignements émergent de cette enquête :
1.Les salariés souhaitent une meilleure valorisation de leur créativité : plus de la moitié des actifs français partagent le sentiment que leur créativité n’est pas suffisamment sollicitée dans le cadre de leur activité professionnelle (57% contre 65% en 2012) ; 40% des actifs indiquent que leur capacité à proposer de nouvelles idées est évoquée lors de leur entretien annuel d’évaluation ; toutefois, 74% d’entre eux aimeraient que leur entreprise les incite davantage à innover.
76% attendent une reconnaissance de la part de leur entreprise dans l’éventualité où l’une de leurs idées serait mise en œuvre : reconnaissance financière telle qu’une prime ou un bonus (38% en moyenne, les moins de 25 ans sont 35% et les plus de 50 ans 41%), une évolution de carrière (23%, pas de vraies différences selon les âges), une reconnaissance symbolique de la part du management (17% en moyenne, 23% pour les moins de 25 ans et 13% pour les plus de 50 ans), 10% la valorisation de l’initiative en interne et 10% l’élargissement du réseau au sein de l’entreprise.
2. Selon 70%, l’innovation participative permet de donner plus de sens au travail, d’abord parce qu’elle crée du lien social (moyenne de 34% dont 39% pour les moins de 25 ans et 32% pour les plus de 50 ans) ; ensuite parce qu’elle développe l’initiative individuelle (moyenne de 35% dont 31 pour les moins de 25 ans), enfin parce qu’elle renforce la considération des salariés et donne de la valeur à leur parole (30%, 34% les 50 ans et plus).
Près de la moitié ont le sentiment que leur entreprise ne stimule pas suffisamment la créativité de ses parties prenantes (clients, fournisseurs, partenaires associatifs, etc.) ; or pour 66% d’entre eux la co-construction peut avoir un impact sur la compétitivité des entreprises.
3. 63% ont le sentiment d’être plus créatifs en dehors de leur temps de travail parce qu’ils se sentent libéré de toute pression (29%) ils disposent de plus de temps pour mener à bien leurs projets (20%), 16% « ça m’intéresse davantage » ; 15% disent en tirer un plus grand bénéfice pour eux ; 11% disent ainsi être en contact avec une grande diversité de personnes.
69% expriment d’ailleurs le souhait que leur entreprise leur accorde davantage de temps pour développer leur créativité.
4. les principaux moyens mis à leur disposition par les entreprises pour favoriser leur capacité d’innovation sont traditionnels : il s’agit de réunions de partage en comité restreint (22%), les boîtes-à-idées (16%) et des formations aux techniques de créativité (9%), alors que les outils numériques ne sont que très peu proposés ; les salariés souhaiteraient plus de plateformes collaboratives (14%, alors 8% sont proposés dans l’entreprise), d’enquête en ligne (13% contre 7), de bornes interactives comme boite à idées (13% contre 4).
Corollaire de ce constat : 30% des salariés interrogés ont le sentiment que les usages numériques dans leur entreprise sont en retard par rapport à leurs usages dans la vie privée !