270 000 contrats d’apprentissage en 2015 (+1,6%)


"L’apprentissage en 2015: nette reprise dans les entreprises de moins de 10 salariés et dans le secteur public", Dares résultats N°044, septembre 2016

En 2015, 270 000 nouveaux contrats d’apprentissage ont été signés dans le secteur privé (+1,6% par rapport à 2014), le second semestre concentrant 90% des embauches. Les recrutements d’apprentis augmentent nettement dans les entreprises de moins de 10 salariés (+5% dont +10% pour le recrutement de mineurs), après 2 années de forte baisse (-9% en 2013 et -5% en 2014), mais en baisse dans les entreprises de 10 salariés et plus (-2,3%).

Une partie de cette hausse peut s’expliquer par la mise en place depuis le 1er juin 2015, de l’aide TPE jeunes apprentis destinée aux entreprises de moins de 11 salariés recrutant des apprentis de moins de 18 ans (7 000 à 11 000 embauches supplémentaires).  

 

Les embauches d’apprentis sont d’abord le fait des services (58% des embauches); les embauches ont augmenté surtout dans la coiffure/soins du corps (+8,2%), le commerce et réparation auto (+6%) et le commerce de bouche (+5,4%), alors qu’elles ont baissé dans la construction (-4% contre -12% en 2014).

57% sont formés toutefois dans des métiers relatifs à la production (transformation alimentaire, métier du bâtiment, de la mécanique…)  

 

Le portrait robot des  nouveaux apprentis du secteur marchand se caractérise par des hommes (66%), des apprentis mineurs (51,5%), des  peu diplômés (55% au plus le CAP ou un BEP), d’ex scolaires (59%), entrés en contrat d’apprentissage de 13 à 24 mois (65%) :

Les apprentis du secteur public chiffrent 11 000 nouveaux contrats ; 47% sont employés dans des collectivités locales, 30% dans des établissements publics (enseignement, hospitalier…), et 23% dans les service de l’Etat.

Ces apprentis se différencient du secteur marchand : moins d’hommes, plus de diplômés du supérieur et en préparation nettement plus d’un diplôme du supérieur, plus âgés, et plus ex demandeurs d’emploi.

La forte hausse constatée (+ 2 200 apprentis au regard de 2014) est la conséquence des décisions prises lors de la conférence sociale de juillet 2015 (4 000 apprentis devaient être recrutés dans les services de l’État à partir de septembre 2015 puis 6 000 à partir de septembre 2016); en 2015, les embauches ont surtout augmenté dans les services de l’État, les établissements publics locaux d’enseignement et les établissements publics administratifs (de 700 apprentis à 3 600 apprentis), mais en baisse de 11,5% dans les collectivités territoriales.  

 

28% des contrats d’apprentissage ont fait l’objet d’un abandon ou d’une rupture dans la promotion 2013-2014 (14,5% pour les contrats de moins d’un an, 33 à 38% pour ceux de 13 à 24 mois). 29% des primo-entrants en contrat d’apprentissage ont rompu leur contrat, mais 22% ont réellement quitté la voie de l’apprentissage (pour aborder un nouveau contrat ultérieurement) Les ruptures sont moins fréquentes dans le supérieur.

Plus l’apprenti est jeune et plus le taux de rupture est élevé : 38% pour les moins de 18 ans contre 19% pour les plus de 21 ans (tâtonnement lié à la découverte du marché du travail)  et 38% des contrats des primoentrant.

Le taux d’abandon est également plus élevé lorsque le diplôme préparé est de niveau CAP (30% contre 12% pour les diplômes de l’enseignement supérieur). Les taux de rupture et d’abandon sont particulièrement importants dans les métiers de l’hôtellerie et de la restauration (près de la moitié des contrats sont rompus avant terme). Enfin, plus l’entreprise est petite et plus le taux de rupture est élevé (du simple au double).