Enquête nationale réalisée en ligne de juillet à septembre 2011 auprès de doctorants Cifre en activité. 1618 doctorants y ont répondu.
51,5% des doctorants Cifre indiquent avoir un projet de création d’entreprise dont 31,3% ont l’intention ferme de créer. Il y a toutefois disparités d’intention entrepreneuriale selon les disciplines : les doctorants en sciences humaines et humanités sont les plus tentés (44%), suivis des doctorants en science de la société (41%), en information/communication (41%) puis les doctorants en sciences de l’ingénieur (40%). Les chimistes et physiciens, quant à eux, optent majoritairement pour une carrière de chercheurs en grande entreprise (respectivement 52% et 44%).
Les doctorants ayant l’intention ferme de créer mettent d’abord en avant le plaisir de créer (90,3%), le désir d’autonomie (87,5%) et la possibilité d’appliquer leurs travaux de recherche (85,9%). L’aspect financier est important mais n’est pas prioritaire, cité par 72% d’entre eux.
Concernant les freins à la création, les doctorants tentés par l’aventure entrepreneuriale soulignent d’abord la difficulté de mobiliser des ressources financières suffisantes pour 79%, la complexité (55,4%) et le facteur risque trop important (52%). Le tiercé est identique pour les doctorants qui ne sont pas tentés par l’entrepreneuriat. Ils ont en revanche une sensibilité forte à un autre frein qui semble plus décisif dans leur intention de ne pas se lancer : la crainte de ne plus avoir assez de temps pour leur recherche, citée par 59,3% d’entre eux (contre 39.6% des doctorants ayant l’intention ferme de créer qui y voient un frein).
Lorsqu’on les interroge sur les difficultés pressenties et liées à la création, les doctorants ayant l’intention ferme de créer citent d’abord :
· L’obtention des ressources financières : 82,8%
· La constitution d’une clientèle : 78,8%
· Les formalités administratives : 66,9%
· L’acquisition des compétences commerciales : 61,4%
· L’acquisition des compétences gestionnaires : 54,1%
Pour compléter cette brève analyse, rappelons que les docteurs sont 48% à travailler en entreprise ; les postes de R&D dominent (53%). Rappelons aussi que parmi les lauréats du Concours National d’Entreprises Innovantes, la moitié sont des docteurs.
Le regard sur les docteurs change ; ils ne sont plus perçus comme déconnectés du réel mais comme capables de résister au stress, capables de manager des projets et respecter les échéances, porteurs de maturité et de créativité.
Pour leur part les docteurs se tournent de plus en plus vers les entreprises, bénéficiaires qu’ils sont aussi de formation adaptées pour réussir cette insertion.