218 700 entrées en contrat de professionnalisation en 2019.


"Le contrat de professionnalisation en 2019 : un recul des embauches chez les jeunes de moins de 30 ans", Dares Résutats N°31, juin 2021

Le contrat de professionnalisation a pour objectif de permettre l’acquisition d’une qualification professionnelle par une formation en alternance dans le cadre d’un contrat de travail du secteur privé.

 

Ces contrats entrent en concurrence avec l’apprentissage. Ils sont surtout intégrés dans les services, au bénéfice de personnes de moins de 26 ans, issues autant d’une sortie de la scolarité que d’une recherche d’emploi. Ils sont très essentiellement en CDD.

 

En 2019, le nombre d’entrées en contrats de professionnalisation s’établit à 218 700 (dont 72% chez les moins de 26 ans), en baisse de 7,1%, après une forte hausse en 2018 et dans un contexte de forte croissance de l’apprentissage. Plus de 60% des embauches ont lieu d’août à octobre, dont plus de 40% sur le seul mois de septembre.

Noter que 9% sont issus des quartiers en difficulté.

⇒ Le profil des bénéficiaires

♦ En 2019, les contrats reculent de façon proche dans tous les grands secteurs d’activité, y compris dans les services (-6,9%) ; le tertiaire regroupe 80% des contrats dont au sein de ce secteur 37% dans les services aux entreprise et 25% dans le commerce.

 

♦ En termes de taille d’entreprise, ces contrats sont autant présents dans les TPE (32% dont 23 dans les moins de 4 salariés), que dans les PME (36%) ou les ETI et grandes entreprises (32%). Les entrées reculent surtout dans les entreprises de 4 salariés ou moins (-28%), beaucoup moins dans les 5-9 salariés (-5,5%) et augmentent légèrement dans les 20-250 salariés (entre 1 et 3%) mais plus chez les plus de 250 salariés (+5%).

 

♦ 81% sont le fait de moins de 30 ans (dont 70% entre 18 et 25 ans). Leur nombre baisse chez les moins de 30 ans (-10 à -15%) alors qu’il augmente chez les 30 ans et plus (entre 7 et 10%), le fait de la hausse des contrats d’apprentissage en “concurrence”.

 

♦ En termes de diplôme, 47% ont un  diplôme du supérieur (dont 27% bac+3 et plus), 30% le bac et 22% un niveau inférieur. Ce sont les niveaux bac et bac +2 (50% des entrants) qui baissent le plus (-11%) ; seul le nombre d’entrées des bénéficiaires sans diplôme s’accroît (+2,9 %).

 

♦ En ce qui concerne la situation avant l’entrée en contrat, 31% étaient en recherche d’emploi, 30% tout juste sortie de scolarité, 21% en emploi aidé ou en formation professionnelle et 15% salarié. Ceux en sortie de scolarité sont le plus en baisse (15%) vs 0 à 5% pour les autres.

 

♦ Enfin en ce qui concerne la nature des contrats, 91% sont en CDD dont 66% d’au plus un an. La hausse des entrées en contrats en CDI, observée en 2018 se poursuit en 2019 (+12%) alors que celles en CDD baisse (-9%).

⇒ Les apports du contrat de professionnalisation

♦ Le salaire moyen mensuel à l’embauche s’élève à environ 90% du Smic en 2019 (1 363€). Les jeunes et les moins diplômés sont relativement moins bien rémunérés que les autres (un écart de 223€), alors que celui d’un jeune de moins de 26 ans et celui d’un bénéficiaire de 26 ans et plus est de 325€.

 

♦ 70% des diplômes ou titres sont reconnus par l’État (Répertoire national des certifications professionnelles RNCP) ; parmi les sortants de formation initiale, ils sont 9 sur 10 à préparer ce type de diplôme. La hausse des entrées en formation pour une qualification non inscrite au RNCP relevant d’une convention collective nationale de branche se poursuit pour les salariés ou ceux en recherche d’emploi.

 

♦ La durée moyenne de la formation est de 577 heures (22 heures de moins qu’en 2018). La période moyenne de professionnalisation est de 13,3 mois en 2019 (contre 13,7 mois en 2018). Elle s’élève à 13,6 mois pour les CDD et à 10,3 mois pour les CDI.

Les formations sont plus longues dans les activités services : 53% durent 500 heures ou plus, contre 33% dans le domaine de la production.  Dans les 3/4 des cas, elles visent à préparer un titre ou d’un diplôme reconnu par l’État, contre la moitié dans la production.

 

♦ Les spécialités de la production sont suivies à 74% par des hommes ; les femmes sont plus présentes dans les formations tournées vers les services (55%), en particulier dans les filières « santé et travail social » (89,%) et « secrétariat et bureautique » (82%).

 

Pour en savoir davantage : Le contrat de professionnalisation en 2019 | Dares (travail-emploi.gouv.fr)