Le travail à temps partiel bénéficiaire de l’aide de l’Etat bénéficie, au 28 avril, à 62% des salariés..


"TABLEAU DE BORD HEBDOMADAIRE : situation sur le marché du travail durant la crise sanitaire ", Dares, Pôle Emploi, 28 avril 2020

Les comparaisons avec la situation globale des établissements a été faite selon des données Acoss 2018 et 2019.

 

La Dares publie chaque semaine le nombre de salariés en chômage partiel. Je propose une observation de la situation au 28 avril.

⇒ L’évolution du nombre de demandes

Au 28 avril, 1 164 000 établissements (cumul depuis le début de la mesure), soit 890 000 entreprises ont demandé à bénéficier d’un chômage partiel pour leurs salariés sur un total de 1 830 919 établissements (données Acoss 2018); prés des 2/3 des établissements aurait donc fait une demande.

 La Dares chiffre le nombre de salariés concernés à 11,3 millions sur un total de 18, 448 millions salariés du secteur privé, soit 61,5% des salariés.

Le 24 mars, 1 million de salariés étaient concernés; le 31 mars, ils étaient 3,6 millions le 7 avril, 6,7 millions et le 14 avril, 8,7 millions et le 21 avril 10,3 millions. Les demandes se sont amplifiées au fur et à mesure que le confinement se déployait.

⇒ En termes de tranche de taille d’effectif, la proximité est grande quand on compare la structure des salariés en chômage partiel et la totalité des salariés du secteur privé.

Les plus petites tailles sont celles qui ont le plus fait appel : en termes de structure de taille d’effectif pour l’ensemble des établissements, les moins de 20 salariés sont 38% et les plus de 250 salariés 16%.

Je rappelle aussi que la répartition des salariés par tranche de taille d’établissement diffère beaucoup de  celle des entreprises par tranche de taille.

⇒ En termes d’activité, la construction et les HCR sont plus demandeurs que leurs poids dans la répartition de l’ensemble des salariés.

Sont par contre moins demandeurs, la santé du fait de leur mobilisation face à l’épidémie (mais la catégorie regroupe aussi l’éducation et ne permet pas de différencier la santé en elle-même), et par ailleurs les activités l’informatique/communication, et les activités financières et assurances, secteurs où le télétravail est très intensif.

 

Pour en savoir davantage : https://dares.travail-emploi.gouv.fr/IMG/pdf/dares_tdb_marche-travail_crise-sanitaire_14-04-2020.pdf