Synthése - janvier 2017


  • Création d’entreprise, auto-entrepreneuriat et reprise


    • Les créations 2016 ont connu une hausse de 5,5% avec 554 031 créations

      Source : "Chiffres 2016 de la création d'entreprise", chiffres Insee, analyse A Letowski, janvier 2017

      Les créations 2016 ont connu une hausse de 5,5% avec 554 031 créations, dont 40% sous forme autoentrepreneurs (en baisse de 0,3% au regard de 2015 et de 23% au regard de la moyenne 2014-2012), 34% en société (en hausse de 9,8% au regard de 2015 et de 17% au regard de la moyenne 2014-2012) et 26% en entreprise individuelle autre que l'auto entrepreneuriat (en hausse de 9,9% au regard de 2015 et de  48% au regard de la moyenne 2014-2012). Globalement les activités peu immatriculées sous la forme autoentrepreneur (entre 12 et 34% des immatriculations), hors les services aux ménages ont connu une nette hausse des non autoentrepreneurs en 2016 au regard de 2015 (entre 3,5 et 17,3%), alors qu'elles chutaient sous la forme autoentrepreneur (entre 4 et 22%); noter la belle progression de l'immobilier


    • Sensibilisation à l’entrepreneuriat/intention de créer


      • Si 60% des jeunes auraient envie de créer/reprendre une entreprise, ils ne sont que 16% à vouloir le faire certainement

        Source : "Les jeunes et le travail : salarié ou à son compte?" OpinionWay pour l’UAE co-édité avec la Fondation Le Roch-Les Mousquetaires, janvier 2017

        Quelques chiffres qui font passer de l'envie de créer une entreprise au fait de se lancer : 54% parlent de se mettre à son compte dans l'avenir (25% en combinant salariat et travail à son compte, 11% en alternant salariat et travail à son compte, 18% seulement à son compte), alors que 46% se prononcent pour n'être que salarié. C'est que se mettre à son compte leur parait plus facile (37%) que de décrocher un CDI (19%). 60% disent avoir envie de créer/reprendre une entreprise dont seulement 16% certainement (les autres 44% étant plus en retrait répondant probablement). Parmi ceux qui ont envie de créer, 26% imaginent de le faire dans les 2 ans, soit 16% de l'ensemble des jeunes


      • Conditions de vie du chef d’entreprise, santé


        • 37% des non-salariés travaillent le dimanche, contre 18% des salariés

          Source : "Le travail du dimanche en 2015 Souvent associé au travail le samedi et à des horaires tardifs", Dares Résultats N°083 , décembre 2016

          Le travail du dimanche concerne aussi 37 % des non-salariés (1,1 million) contre 18% pour les salariés, parmi lesquels 76% travaillent au moins deux dimanches par mois. On les trouve comme les salariés dans les domaines de la santé, de l’hébergement et de la restauration et du commerce (notamment détaillants en alimentation, tels boulangers pâtissiers)

          Les non-salariés travaillent toujours plus souvent le dimanche que les salariés, notamment dans les activités d'hébergement, restauration et magasin de détail -dont alimentaire


        • Conjoncture


          • “La nette embellie de la situation des PME s’est confirmée en 2016 et devrait se consolider en 2017.”

            Source : "PME : 64éme enquête de conjoncture", Bpifrance Le Lab, janvier 2017

            La progression de l’activité est soutenue par une nouvelle hausse des carnets de commandes, et ce quelle que soit la taille de l’entreprise, plus rapidement dans les PME (+11 points) que dans les TPE (+ 8 points).

            Les PME restent optimistes pour 2017; ce sont les meilleures anticipations d’activité depuis fin 2010.

            L’état de la trésorerie des PME ne cesse de s’améliorer; 18% seulement des PME mentionnant des difficultés pour l’obtention de concours financiers à court terme, la plus faible proportion jamais enregistrée depuis fin 2010, date d’introduction de la question dans l’enquête, mais l’écart se poursuit entre les TPE (22 %) et les PME de 10 à 250 salariés (15%).

            La santé financière s’étant de nouveau améliorée et les conditions de recours au crédit étant favorables, la part de l’autofinancement des investissements s’est limitée à 37%,


          • Financement, aides financières publiques


            • Succès pour la prime 1ere embauche en 2016

              Source : "Prime à l’embauche dans les petites et moyennes entreprises: une première évaluation à partir des déclarations d’embauche ", Insee Analyses N°29, décembre 2016

              On peut estimer qu’au 1er semestre 2016, près de 54% des CDD d’au moins 6 mois et 34% des CDI conclus par des entreprises de moins de 250 salariés du secteur privé ont bénéficié de la nouvelle prime à l’embauche.


            • France Active connaît une hausse de 5% de son activité avec 7 362 entreprises financées

              Source : "Résultats 2016 France Active enregistre une nouvelle hausse de son activité ", Communiqué de presse du 19 janvier 2017

              Les entreprises financées par France Active ont permis la création ou la sauvegarde de 35 698 emplois (+1,5%). 269M€ de concours financiers ont été mobilisés, grâce à la mobilisation des Fonds territoriaux présents sur l’ensemble du territoire. Parmi les personnes accompagnées, 48% étaient des femmes, 85% étaient demandeurs d’emploi et 17% bénéficiaires des minima sociaux. France Active Garantie (FAG) a mis en place 19 489 garanties et vu son encours porté à 350M€ (+ 8%); pour les garanties de crédits bancaires, l’augmentation atteint 17% en montant et 7% en nombre.


            • Accompagnement des créations, des TPE et PME


              • Le président de l’ADIE, un chef d’entreprise du CAC 40, impliqué

                Source : "Frédéric Lavenir, l’unité d’un homme ", La Croix du 21 janvier 2017

                Frédéric Lavenir, ce grand patron (du CNC) a tenu à réserver dans son emploi du temps une demi-journée par semaine à l’ADIE, en toute transparence avec son conseil d'administration du CNP. Il s’est investi notamment dans un groupe des Scouts unitaires de France et dans Solidarités nouvelles face au chômage, l’association fondée par Jean-Baptiste de Foucauld, mais aussi à l'Adie dés 1990, estimant que "c'est un outil exceptionnellement pertinent et efficace pour transformer positivement la formidable énergie de personnes en difficulté ».


              • Innovation, R&D


                • Le dispositif jeune entreprise innovante stimule les nouvelles entreprises innovantes

                  Source : Le dispositif « JEI » a bénéficié à 3 500 entreprises en 2015, essentiellement des secteurs du numérique et des activités scientifiques", DGE, le 4 pages N° 66, décembre 2016

                  En 2015, 3 549 entreprises bénéficiaient de la mesure, dont 667 sont entrées dans le dispositif cette même année; ces bénéficiaires emploient en 2015 près de 26 000 salariés. 52% ont moins de 5 salariés et reçoivent 20% des exonérations (mais ont le % d'exonération le plus élevé). En 2013, 73% des JEI ont cumulé ce dispositif avec les crédits d’impôt recherche; 1/3 était membre d’un pôle de compétitivité.  En 2015, 86% relèvent du secteur Information et communication, et des Activités spécialisées, scientifiques et techniques;  ces 2 activités concentrent 87% des salariés et 88% du montant des exonérations. La part de salariés «  exonérés  » par entreprise est comprise entre 45 % et 64 % selon les secteurs. 44% des JEI sont situées en Île-de-France, alors que seulement 1/3 des PME réalisant des activités de R & D sont franciliennes. Malgré une certaine fragilité financière (charges élevées en termes de personnel et d’investissement liés aux activités de recherche), les JEI investissent et exportent mais sont généralement déficitaires. 


                • Chiffres clés du numérique

                  Source : "chiffres clés du numérique", DGE, édition 2016

                  Au total en 2014, on dénombre 131 835 entreprises numériques (unités légales), dont 94% dans les services, 5% dans le commerce de gros et 1% dans l'industrie; ces entreprises emploient 684 949 salariés EQTP, dont 85% dans les services, 9% dans l'industrie et 6% dans le commerce de gros. L'activité la plus important est la programmation conseil (66% des entreprises et 47% des salariés).

                  Les dépenses de R&D ont été en 2014 de 31,1Md€, soit 20,8% des dépenses de R&D dans le total des dépenses de R&D des entreprises.


                • Secteurs d’activité


                  • En 2015, le commerce comprend 829 00 entreprises et emploient 3 millions de salariés

                    Source : "Les chiffres clés du commerce, édition 2016", DGE, décembre 2016

                    829 400 entreprises au 01 01 2015 emploient 3,024 millions de salariés; parmi les actifs occupés les non-salariés sont 16% et les salariés 84% (74% en CDI, 7% en CDD ou contrats courts de vacataires, 3% en apprentissage). En nombre d'entreprises et d'effectifs salariés le 1er contributeur est le commerce de détail toutes tailles d'entreprises (63 et 57%), suivi du commerce de gros (24 et 31%), puis du commerce/réparation auto (12,6 et 11,9%). Les chiffres clés du commerce de détail en magasin, représente 30% du chiffre d’affaires de l’ensemble du commerce et 94% du chiffre d’affaires du commerce de détail; 66 à 77% sont en société. Les magasins d'alimentation y dominent. Le commerce de détail comprend 1,549 million de salariés; 43% n'ont pas de salarié et 10,5% 6 salariés et plus.


                  • Evolution des marchés, de la société


                    • 40% ne souhaitent pas être sollicitées par leurs commerçants locaux

                      Source : Le commerce local à l’heure du consommateur connecté", Dolmen/Opinion way, novembre 2016

                      Les commerçants locaux (petites, moyennes ou grandes surfaces) répondent-ils aux attentes des consommateurs interrogés ?  Oui largement pour la qualité des produits, l'accueil et la disponibilité, mais plus modestement pour la connaissance des attentes clients, la traçabilité des produits, l'accessibilité via internet. Pour 31%, leurs commerçants manquent de maîtrise des outils de communication modernes (réseaux sociaux, mobile, Internet...), pour 30% une connaissance plus fine des clients; pour 28% la volonté de mieux faire. 40% ne souhaitent pas être sollicitées par leur commerçants locaux; par contre,  23% les sollicitent au moins une fois par semaine, 36% un à deux fois par mois, alors que 48% déclarent être réceptifs à une campagne de communication locale.


                    • Emploi, marché du travail


                      • Sur un an le nombre de chômeurs totalement sans travail a baissé, alors qu’augmentaient ceux en activité partielle

                        Source : "Demandeurs d'emploi inscrits à Pôle emploi en novembre 2016", Dares Indicateurs N° 084, décembre 2016

                        Le nombre de chômeurs en catégorie A  a baissé sur un an (-3,4%), alors que celui en activité réduite a augmenté de 8% (notamment en activité réduite longue +11,8%). 64% ont au moins effectué 79 heures dans le mois en activité réduite; les chômeurs en activité réduite ont nettement progressé quand ils exerçaient pendant au moins 120 heures


                      • En 2015, les salariés du privé à temps complet ont travaillé 39,1 heures par semaine

                        Source : "La durée du travail, principaux indicateurs En 2015, les salariés à temps complet travaillent 1 652 heures par an ", Dares Résultats N°080, décembre 2016

                        En 2015, les salariés à temps complet déclarent en moyenne une durée habituelle hebdomadaire de travail de 39,1 heures et de 1 652 heures annuelles (la durée légale de 35 heures conduit à 1 607 heures annuelles). Les salariés du privé ont travaillé 1 688 heures (215 jours de 7,9 heures) et ceux du public 1 526 heures (195 jours de 8 heures). Les cadres ont travaillé 1 814 heures (212 jours de 8,6 heures), contre 1 617 à 1627 pour les employés et les ouvriers. 48% des salariés à temps complet ont effectué au moins une heure supplémentaire rémunérée au cours de l’année 2013 (en moyenne,106 heures supplémentaires). Les non-salariés ont travaillé 2100 heures en 243 jours de 8,5 heures.


                      • Au vu des évolutions technologiques, 10% des emplois sont très menacés

                        Source : "Focus sur l’étude sur l’exposition des emplois salariés à  l’automatisation en France", Conseil d'Orientation pour l'Emploi, janvier 2017

                        Les études rétrospectives convergent pour montrer que les progrès technologiques des 30 dernières années ont eu un effet favorable sur l’emploi.

                        Moins de 10% des emplois ont un indice d’automatisation élevé qui les rendent vulnérables au vu des avancées technologiques actuelles; par contre,  près de 50% des emplois pourraient voir leur contenu évoluer avec le développement des technologies de la numérisation et de l’automatisation.

                        Les plus exposés, sont le plus souvent des métiers manuels et peu qualifiés notamment de l’industrie, alors que ceux susceptibles d'évoluer sont souvent des métiers manuels et peu qualifiés, mais du secteur des services. 

                        La perspective d’une disparition massive des emplois existants, que laissent entendre certaines études soulignant que près de 50% des emplois seraient exposés à un risque élevé d’automatisation, n’est donc pas la plus probable.


                      • En 30 ans, 25% des métiers ont fortement progressé en nombre d’emplois

                        Source : Comment ont évolué les métiers en France depuis 30 ans ? Forte progression des métiers du tertiaire et des métiers les plus qualifiés", Dares Analyses N°003, janvier 2017

                        Depuis le début des années 1980, le nombre de personnes en emploi en France métropolitaine a progressé de 3,4 millions. Au début des années 1980, 65% des personnes en emploi exerçaient un métier du tertiaire ; 30 ans plus tard, elles sont 77%, gagnant 5,3 millions d’emplois. Les effectifs des métiers de cadres et professions intellectuelles supérieures (+2,4 millions) et de professions intermédiaires (+2 millions) ont fortement augmenté ; la montée en qualification est également visible au sein des métiers d’ouvriers.  Depuis le début des années 1980, le nombre de femmes en emploi a augmenté de 3,2 millions, tandis que le nombre d’hommes en emploi n’a progressé que de 0,2 million. La part des 50 ans et plus n’a cessé d’augmenter pour atteindre 29% en 2012-2014. 19% des moins de 30 ans sont en emploi contre un tiers au début des années 1980. Les groupes de métiers qui ont le plus évolué depuis 30 ans (entre 1982-1984 et 2012-2014), avec une hausse d'au moins 50% des effectifs par grands secteurs sont actuellement 24% des 25,798 millions d'emplois


                      • En 2016, en termes d’embauche, les moins de 20 salariés ont plus souvent eu recours aux CDI

                        Source : "Stabilisation à haut niveau des embauches de plus d'un mois au quatrième trimestre 2016 avec un fort dynamisme dans l'industrie et la construction", Acosstat N° 244, janvier 2017

                        Sur un an, les déclarations d’embauche de plus d’un mois affichent une progression soutenue: + 6,4 % après + 7,3 % le trimestre précédent; elle est portée  par la hausse des embauches en CDI (+ 9,5%) tandis que celles en CDD de plus d’un mois augmentent plus modérément (+ 4%). En 2016, les moins de 20 salariés ont produit 5 248 000 déclarations d'embauches en CDD de moins d'un mois (61% des déclarations des moins de 20 salariés), 1 670 000 en CDD de plus d'un mois (20%) et 1 524 000 en CDI (18%). Les plus de 20 salariés ont produit 11 678 000 déclarations de CDD de moins d'un mois (73%), 2 560 000 pour des CDD de plus d'un mois (16%) et 1 793 000 en CDI (11%).