7 chiffres pour rendre compte du crédit impôt recherche


"Six chiffres clefs pour mesurer l’efficacité du crédit d’impôt recherche", Usine Digitale du 13 décembre 2016

Le crédit d’impôt recherche devrait représenter 5,7Md€ en 2017, un montant quasi stable; depuis 2008, le montant du crédit d’impôt a progressé de 3Md€ et les dépenses en R&D des entreprises de près de 7Md€; les projets d’harmonisation fiscale en cours au niveau européen pourraient cependant obliger à revoir le dispositif.

 

1,45% c’est l’intensité en R&D de la France, rapportée au PIB; après une baisse depuis 1992, son niveau est fortement remonté à partir de la réforme du CIR en 2008; depuis 2013, l’effort d’innovation plafonne.

+ 20,9% entre 2008 et 2014 en dépenses de R&D dans les entreprises françaises; malgré ce dispositif fiscal très avantageux, cette performance place la France en 5éme position européenne. 8,7Md€ de dépenses en R&D engagées en France par des filiales étrangères en 2013 (contre 5,2Md€ en 2007), signe que le CIR est un facteur d’attractivité (hausse de 67% des investissements); en 2015, 72 nouveaux projets d’implantation ont été répertoriés.

 

33 395 chercheurs embauchés en France dans des entreprises entre 2008 et 2014, soit une hausse de 26% des effectifs, loin devant le Royaume-Uni (18378 emplois nets) et l’Allemagne (17 781 emplois). En 2014 toutefois, les recrutements de chercheurs en entreprises ont marqué le pas, ne progressant que de 0,2%.

 

+28,3% du nombre de brevets internationaux déposés en France entre 2007 et 2015; au niveau européen, la France a enregistré la plus forte progression; mais en 2007, l’Allemagne déposait 2,7 fois plus de brevets..

 

7,02%, c’est la part de la valeur ajoutée brut de l’industrie manufacturière investie en R&D en France en 2012. Selon les chiffres d’Eurostat repris par l’observatoire, l’industrie française investit plus en proportion de sa R&D que les entreprises allemandes (qui plafonnent à 6,5% de leur valeur ajoutée). Contrairement aux idées reçues, les PME françaises investissent aussi plus que leurs homologues allemandes dans l’innovation. Etant donné le poids de l’industrie allemande, l’effort de R&D global de l’Allemagne est cependant plus important que celui de la France, avec 2,02 % du PIB.