En 2017, 294 800 nouveaux contrats d’apprentissage ont été signés (dont 95% dans le secteur privé), soit une hausse de 2,1% par rapport à 2016 (+1,8% dans le privé); plus de la moitié de la hausse résulte de l’expérimentation introduite en 2017 par la loi du 8 août 2016 ouvrant l’apprentissage sans condition aux 26-30 ans dans 9 régions.
⇒ Les contrats selon la taille et l’activité de l’entreprise
Les nouveaux contrats sont localisés dans les petites entreprises avec 72,6% des contrats, dont 53,7% dans les TPE (35,7% dans les 0 à 4 salariés), 18,9% dans les 10-49 salariés; ils sont très peu nombreux dans les PME plus importantes (9,2% dans les 50 à 250 salariés) et 18,2% dans les plus de 250 salariés.
Les recrutements sont en hausse quelle que soit la taille de l’entreprise exceptées dans les entreprises de moins de 4 salariés (-1,4%) et sont particulièrement dynamiques dans les entreprises de 50 à 250 salariés (+6,4%).
Les nouveaux contrats sont en hausse :
-dans la construction (+3,8% et 16% des contrats),
-dans le tertiaire (+1,9% et 58,6% des contrats), notamment les secteurs du transport/entreposage (+8% mais 3,1% des contrats), des services aux entreprises (+3,8% et 10,9% des contrats), du commerce (+3,2% et 20,6% des contrats), de la coiffure (+3% et 5,5% des contrats), mais en nette baisse dans dans les HCR (-4,5% et 10,6% des contrats) .
-Ils sont en légère diminution dans l’industrie (-0,6 %, et 21,5% des contrats, mais 10,5% sont largement le fait des artisans de l’alimentaire).
⇒ Les contrats selon le profil de l’apprenti
La hausse des embauches d’apprentis en formation de niveau Bac et au-delà se poursuit : bac avec +4,5%, bac +2 et au-delà avec +2,7% alors que les niveaux inférieurs sont globalement stables.
Les embauches d’apprentis préparant un diplôme de niveau Bac+2 ou plus (36%) sont en hausse (+3,6%), les entrées en formation de niveau baccalauréat professionnel (21%) augmentent aussi (+2,6%), tandis que celles de niveau CAP (40%) sont stables (-0,5%).
64% préparent leur diplôme en 2 ans, 28% en un an (mais hausse de 4,1%) et 8% en plus de 24 mois
⇒ Les ruptures de contrat
29% des contrats commencés au cours de la campagne 2015-2016 (juin à mai) ont été rompus avant leur terme, un taux stable par rapport à la campagne 2014-2015 ; ce « taux de rupture brut » est plus faible pour les contrats de moins d’un an (15%) et plus élevé pour les contrats d’une durée comprise entre 13 et 24 mois (34% pour les contrats entre 13 et 23 mois et 38% pour les contrats de 24 mois).
La grande majorité des ruptures intervient avant un an; près d’un tiers des ruptures ont lieu au cours de la période d’essai (les 2 premiers mois du contrat) et 11% dans les deux derniers mois du contrat ou après l’obtention du diplôme. Le taux de rupture hors période d’essai et hors rupture en fin de contrat s’élève à 18%.
Même si les contrats sont rompus précocement, les jeunes n’abandonnent pas tous pour autant l’apprentissage.