La création à Paris se distingue par :
– Une part plus faible d’auto entrepreneurs (45 % contre 53 % en IDF)
– Une croissance moins marquée de la création entre 2008 et 2012 (58% contre 73% en IDF), liée à la moindre part des créations en auto entreprise
– Une densité de création « classique » élevée (111 contre 53 en IDF),
– Un taux de renouvellement plus faible, eu égard au stock important d’entreprises existantes.
Près des deux tiers des créations parisiennes relèvent du secteur des Services aux entreprises, le double de la valeur observée à l’échelle nationale (31,2%) ; la construction pèse deux fois moins dans la création (6% contre 12% en IDF) et le commerce est sous représenté (17% contre 23%).
La création sans salarié est encore plus répandue à Paris qu’à l’échelle régionale pour les créations « classiques » : 91 % des nouvelles entreprises ne comptent aucun salarié (89% en Ile-de-France), 6% un et deux salariés (7,2% en Ile-de-France), 2,9% 3 salariés et plus (3,6 en Ile-de-France)
Les créations sont plus nombreuses à l’ouest du département : le 8ème arrondissement concentre 9,6% des créations et les 16 et 17ème arrondissements, 8% chacun.
Le taux de survie moyen des entreprises à 3 ans est supérieur de 5 points à Paris (75,3% contre 70,2 % en Ile-de-France) ; la pérennité des entreprises à 3 ans est plus forte dans le centre de Paris avec des taux supérieurs, voire très supérieurs à 80% ; dans seulement 3 arrondissements, les 18ème, 19ème et 13ème, la survie des entreprises est en revanche plus faible.
Plus de 34 % des demandeurs d’emploi sont concentrés dans les 3 arrondissements du Nord Est, une situation qui contraste avec le centre : les 1er, 2°, 4°, 6°, 7° et 8° totalisent seulement 8,8%.
Par ailleurs, c’est à Paris que l’on trouve le plus grand nombre de bénéficiaires de RSA (5,6% de la population active en 2011, contre 5,1% en Ile-de-France.
La part des jeunes parmi les chômeurs est faible à Paris (7,7% de la DEFM A au 1er janvier 2012 contre 12,8% en IDF) ; elle est inférieure à 6% dans les 8 premiers arrondissements (à l’exception du 8ème) ; cette situation contraste avec les arrondissements périphériques (à l’exception du 16ème) où la part est supérieure à la moyenne départementale ; toutefois, même dans le 13ème et 19ème arrondissement, la part reste en dessous de la moyenne régionale (9,3% et 9,5%)
La situation est moins favorable pour les seniors, plus nombreux à Paris (23,6%) qu’en région (21,6%) ; ils sont 26% dans le 16ème arrondissement.
La part des bas niveaux de qualification (CAP/BEP) est faible à Paris (15,8% contre 26,7% en Ile-de-France), avec toutefois de grandes disparités entre les arrondissements, l’est rassemblant une plus grande part de bas niveaux de qualification (47% dans le 19ème, 39% dans le 20ème, 36% dans le 13ème, 35% dans le 18ème). Par contre les hauts niveaux de formation (niveau Bac+2 et au delà) est plus importante dans l’ouest parisien et sur les arrondissement du centre, principalement sur les 6ème, 7ème et 5ème arrondissements (plus de 70%) contre une moyenne parisienne générale de 51,4%.
En conclusion, en ce qui concerne le public cible de NACRE, Paris est le département d’Ile-de-France où les jeunes et bas niveaux de qualification sont les moins présents parmi les demandeurs d’emploi. Toutefois, les arrondissements du demi-arc de cercle Est se caractérisent par une part de demandeurs d’emploi jeunes, seniors et à bas niveaux de qualification plus importante que la moyenne départementale, notamment dans les 20ème, 13ème et 19ème arrondissement où l’indice pondéré des publics cibles est supérieur à 110 (base 100 : moyenne départementale)
L’accompagnement NACRE :
42 structures ont été conventionnées en Ile-de-France, 9 sur Paris ; sur Paris, les opérateurs sont présents sur 15 arrondissements : les 2ème, 3ème, 5ème, 6ème et 7ème ne sont pas couverts.
La majorité des opérateurs ne dispose que d’une implantation sur le département, soit à leur siège (CMA Paris, la CCI Régionale, PIE), soit sous forme d’antennes (KPMG, BGE Adil et SECE) ; 3 autres opérateurs décentralisent leurs activités, soit dans des antennes (123 Consulting sur 5 arrondissements et Adie sur 2 arrondissements), soit sous forme de permanences pour la BGE Parif (6 arrondissements)
1 714 parisiens ont bénéficié de Nacre entre 2009 et 2011, avec une concentration plus forte sur les arrondissements de la Rive droite et notamment du nord est parisien ; le 15ème et le 13ème font exception sur la Rive gauche. Noter qu’Il n’y a pas de corrélation systématique entre la présence d’opérateurs et le nombre de bénéficiaires Nacre selon les arrondissements, à titre illustratif un seul opérateur dans le 15éme.
Le taux de couverture de la création par Nacre est de 1,2% ; il est plus important dans les 18ème, 19ème, 20ème, 11ime et 13ème (de 1,5 à 2%) ; c’est également dans ces mêmes arrondissements que le nombre d’opérateurs est le plus important, à l’inverse du 8ème où le taux de couverture est moindre, ce qui semble cohérent avec la nature des créations dans cet arrondissement spécifique (domiciliation du siège pour l’adresse).
Les opérateurs sont présents dans tous les arrondissements comprenant un périmètre ZUS ou CUCS
L’objectif de 2 160 actions d’accompagnement pour l’exercice 2012 dédiés aux opérateurs parisiens est atteint à hauteur de 89% ; sur la période 2009-2012, le taux de réalisation des objectifs a progressé de 16 points, davantage qu’au niveau régional (+ 14 points)
3,991M€ de prêts nacre ont été décaissés entre 2009 et 2012, complétés par 33,082M€ de prêts bancaires complémentaires
93% ont été des projets de créations, les reprises étant marginales (39 reprises) ; 90 % sont le fait de création en société (SARL 44%, EURL 23%, SAS 19%).
84% des créations sont concentrées sur 3 secteurs : 35% les Services, 33% le commerce, 16% les HCR.