Les écoles de management s’impliquent dans la création de valeur par l’innovation, l’émergence et le développement de l’entrepreneuriat, la culture et l’organisation de l’entreprise


« La compétitivité de la France, présent et futur la contribution des Ecoles de Management par l’innovation, l’entrepreneuriat et la culture » Livre blanc de la FNEGE, février 2015

Le Livre Blanc, que les Ecoles de Management ont élaboré pour le compte de la FNEGE, met l’accent très prioritairement sur l’innovation comme source de la compétitivité des entreprises et s’attache à démontrer que, en tant qu’institutions d’enseignement supérieur du management, elles apportent une contribution majeure.

 

Quelques chiffres :

18,4% des étudiants du supérieur sont inscrits dans une formation à la gestion (en progression depuis 6 ans).

Plus de 4 000 enseignants-chercheurs en sciences de gestion ; la croissance des effectifs d’enseignants-chercheurs en gestion a été très importante en 1999-2010 (64%), une des plus fortes de l’ensemble des sections du CNU, si bien qu’en dix ans, le nombre d’enseignants-chercheurs en gestion est désormais supérieur à celui de l’économie.

Une moyenne de 350 thèses par an en gestion.

23 Associations Scientifiques en Sciences de Gestion Plus de 80 Ecoles de Management dans le Réseau FNEGE (32 IAE du Réseau IAE France, 40 Ecoles de Commerce du Chapitre Management de la Conférence des Grandes Ecoles, Université Paris Dauphine, ainsi que des UFR qui enseignent la gestion comme discipline principale).

 

Le Livre Blanc examine trois piliers déterminants de la compétitivité, qui sont pris en compte par les écoles de management :

 

• La création de valeur par l’innovation et le transfert réussi des idées vers les marchés, c’est-à-dire la capacité à transformer une invention en produit ou service de qualité. L’innovation se doit d’être adoptée par son marché, d’être intégrée dans des usages ou d’en créer de nouveaux. Aujourd’hui, de nouvelles approches, telles que l’ethnographie, l’analyse des big data, la co-création avec les clients, le design thinking, remettent l’utilisateur au cœur du processus d’innovation ; la mise en œuvre de ces approches repose en partie sur des expertises techniques, voire informatiques dans le cas de l’analyse des données numériques non structurées ; ajoutons de nouvelles formes organisationnelles, telles que l’open innovation ou le crowdsourcing, qui participent d’un travail collectif. Enfin pour réussir, une innovation exige également de construire un business model et un écosystème pertinents, pour se différencier des concurrents

 

• L’entrepreneuriat et les start-up comme sources de redynamisation de l’économie et du développement territorial.

D’une part, l’Insee souligne la part de plus en plus importante des diplômés de l’enseignement supérieur dans la création d’entreprise (43% en 2010) et associe le niveau de diplôme à la survie de l’entreprise (une entreprise créée par un diplômé d’un troisième cycle a deux fois plus de chances d’être pérenne que celle d’un non diplômé).

Par ailleurs, former à l’entrepreneuriat, c’est un écosystème plus qu’un diplôme exigeant une formation pragmatique, pluridisciplinaire ancrée dans un dispositif d’accompagnement pertinent pour le soutenir.

Cette partie souligne l’impact significatif des EM sur la sensibilisation et la formation des étudiants, l’accompagnement des entrepreneurs et le rôle des EM au sein des pôles de compétitivité locaux ou de toutes autres structures telles que les incubateurs ou les accélérateurs de croissance.

 

• Enfin, la culture et l’organisation d’entreprise, est un des leviers intangibles pour la compétitivité des entreprises. Les mutations que vivent les organisations sont de plus en plus systémiques, permanentes, multidimensionnelles ; la question de leur anticipation est au cœur des débats ; pour autant, l’anticipation demeure difficile à mettre en œuvre.

Si la culture se définit notamment par le partage au sein d’une population donnée, l’entreprise doit participer à cette pédagogie du partage en s’appuyant sur les vécus des salariés, conduisant à des modes de structuration internes et externes, à une gouvernance appropriée.

 

Mais on ne peut entreprendre qu’avec foi en l’avenir, avec le souci et la motivation du projet, qu’avec l’attente raisonnée d’un futur meilleur.

Les écoles de management ont un rôle incontournable dans le ré enchantement des acteurs de l’entreprise ; ce ré-enchantement repose sur la formation d’individus confiants, ouverts sur le monde, et capables d’initier et de porter des projets différenciants, prenant en compte les éléments organisationnels propices à l’innovation et à la compétitivité ; les déterminants organisationnels sont en effet des facteurs influençant la compétitivité des entreprises et la performance des nouveaux produits, services, procédés ou modèles économiques.

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