Bien que plus diplômés, 3 ans après la sortie de leurs études en 2010, les jeunes issus de l’enseignement supérieur sont plus souvent au chômage (13% contre 8,7), un peu moins rémunérés que leurs prédécesseurs sortis en 2004, mais tout autant en CDI.


« Sortants du supérieur : la hausse du niveau de formation n’empêche pas celle du chômage », Bref du CEREQ N°322, septembre 2014

Le CEREQ a interrogé en 2013 un échantillon de 33 500 jeunes représentatif des 708 000 jeunes sortis pour la première fois du système éducatif en 2010 en France (métropole + Dom).

Les 369 000 jeunes sortis de l’enseignement supérieur en 2010, soit 3% de plus qu’en 2004, sont pourtant plus diplômés que leurs prédécesseurs.

 En 2010, près d’un jeune sur trois issu de l’enseignement supérieur entre sur le marché du travail avec un diplôme du supérieur long en poche (bac+5 et plus), mais en 2013, trois ans après leur sortie de l’enseignement supérieur tous niveaux confondus, 13% sont au chômage (en hausse de 4 points par rapport à la génération 2004).

Toutefois, la part des CDI est stable (73%), tout comme celle des emplois de niveau cadre ou profession intermédiaire (73%), avec +5 points pour les cadres.

La rémunération mensuelle nette a légèrement baissé (de 1 650€ à 1 620€) :

 

% chômage

% CDI et non-salarié

% cadre, prof intermédiaire

Salaire net médian

en €

% reprise études

sur 3 ans

 

G 2010

G 2004

G 2010

G 2004

G 2010

G 2004

G 2010

G 2004

G 2010

G 2004

Non diplômés

Sortants de licence

23,6

17,4

49

53

38

42

1 250

1 300

48

46

Sortants de BTS/DUT

23,3

12,8

60

64

33

38

1 320

1 350

34

29

Diplômés Bac+2 et bac+3

BTS/DUT et autres bac +2

14,4

8,5

72

72

58

58

1 460

1 470

26

20

Licence générale, autre bac+3

13,8

11,6

70

65

66

74

1 460

1 430

28

24

Licence professionnelle

9,9

5,1

77

82

77

82

1 600

1 670

17

9

Bac+2/3 santé, social

1,9

1,6

83

83

97

98

1 700

1 730

2

2

M1, M2 grandes écoles, doxtorat

Master 1 et bac +4

14,2

11,0

73

71

82

81

1 620

1 650

22

20

Master2, et bac+5

11,9

6,3

76

78

90

92

1 910

1 980

11

9

Ecole de commerce

9,2

5,1

93

94

92

93

2 280

nc

9

4

Doctorat hors santé

8,8

9,7

67

72

98

98

2 280

2 200

3

4

Ecole d’ingénieurs

3,5

3,7

93

91

98

98

2 350

2 360

4

7

Doctorat santé

2,2

2,3

71

74

99

100

2 900

2 590

2

2

Ensemble

13,0

8,7

73

73

73

73

1 620

1 650

22

19

                     

 Ceux qui s’en sortent le mieux  sont de loin les professions de santé (tous niveaux de diplôme) et les ingénieurs : un taux de chômage autour de 2% et une rémunération de 2 350 à 2 900€.

Ceux qui ont le plus de difficulté sont de loin les sortants sans diplôme de niveau bac+2 et bac+3 : taux de chômage de 23%, 50 à 60% de CDI pour ceux qui ont un emploi, et une rémunération de l’ordre de 1 300€ ; ils sont suivis par les master1 diplômés avec 14% de taux de chômage et les licences non professionnelles (Taux de chômage 13,8%).

Les diplômés en licence pro, Master2, écoles de commerce et doctorat ont un taux moyen de chômage (entre 9 et 12%).

L’aggravation du taux de chômage touche les non diplômés, les bac+2 diplômés et fait plus étonnant les masters 2 (un taux de chômage de 11,9% contre 6,3 en 2004) ; ces derniers sont en nette hausse passant de 13% à 19% des étudiants du supérieur.