170 établissements préparant au titre d’ingénieur accueillent 130 000 étudiants (dont 28% de femmes) ; 117 sont le fait d’établissements sous tutelle publique regroupant 70% des étudiants concernés alors que les établissements privés, au nombre de 53, regroupent 30% des étudiants


« Les écoles d’ingénieurs en 2011-2012 », note d’information du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche N°13-04, mai

 Les écoles d’ingénieurs rassemblent 166 000 élèves, dont 130 000 préparent un diplôme d’ingénieur habilité par le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche ; 30 400 sont localisés en Ile de France (23% des étudiants ingénieur). Ils sont  5,5% de l’ensemble des étudiants de l’enseignement supérieur. Leurs effectifs ont doublé en vingt ans. 

Les formations d’ingénieurs (niveau bac+5) concentrent 78% des étudiants pour  l’obtention du diplôme d’ingénieur ; l’étude porte sur cette population.

 

56% des étudiants sont localisés dans 80 établissements sous tutelle du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche (dont 20% d’étudiants dans 55 établissements rattachés à des universités), 14% le sont dans des 37 établissements publics (dont 11 écoles industrie et télécommunications regroupant 5% des étudiants) et 30% dans 53 écoles privées. Au total, 170 établissements dans 250 implantations géographiques pour 130 000 étudiants (les femmes y sont 28%).

 

Trois grands types d’écoles d’ingénieurs existent :

– les écoles d’ingénieurs en cinq ans ou à préparation intégrée qui recrutent directement après le baccalauréat (scolarité continue sur cinq ans ou divisée en deux années de cycle préparatoire intégré et en trois ans de cycle ingénieur généraliste ou spécialisé)

– les écoles d’ingénieurs recrutant majoritairement après une classe préparatoire aux grandes écoles (CPGE)

– les écoles d’ingénieurs proposant dans le même établissement des formations en trois et en cinq ans.

À côté de ces trois types d’écoles, il existe les formations de spécialisation qui donnent droit à un diplôme de niveau « bac + 6 », très prisé des étudiants étrangers.

 

Tous les étudiants font l’acquisition d’un socle de connaissances scientifiques fondamentales en tronc commun. Viennent ensuite les années de professionnalisation où les élèves choisissent un domaine parmi plusieurs proposés. C’est à partir du diplôme qu’est défini le domaine de formation.

 Les domaines de formation sont les suivants  

Etudiants du cycle ingénieurs 2011-2012

Effectifs étudiants

Dont %

de femmes

Répartition par secteur

Femmes

Hommes

Ensemble

Ingénierie et techniques apparentées

20 593

20

13

21

19

Industrie de transformation et de production

18 263

30

18

17

17

Électronique, électricité

12 290

18

7

13

11

Mécanique

10 949

20

7

11

10

Informatique et sciences informatiques

11 013

17

6

12

10

Agriculture et agroalimentaire

9 976

58

19

5

9

Architecture et bâtiment

7 229

30

7

7

7

Sciences physiques, vétérinaires, mathématiques et statistiques

6 728

34

8

6

6

Chimie, génie des procédés et sciences de la vie

5 166

61

10

3

5

Services de transport

3 607

16

2

4

3

Autres

2 270

26

2

2

2

Autres

108 084

28

100

100

100

           

 Les 30 373 femmes sont pour moitié localisées dans les spécialisations agriculture et agro-alimentaire, industrie de transformation/production et ingénierie ; elles nettement sont plus présentes que les hommes dans la chimie et l’agro-alimentaire.

Elles sont les plus nombreuses dans les écoles publiques relevant d’un ministère autre que l’enseignement supérieur et la recherche (34 %), et majoritaires dans les écoles sous tutelle du ministère de l’alimentation, de l’agriculture et de la pêche (plus de 60%).

Les domaines ingénierie et techniques apparentées, industrie de transformation et de production, informatique, mécanique, électronique  et l’électricité représentent 64 % des effectifs, et conservent une forte prédominance masculine ; les trois disciplines les plus masculinisées sont les services de transport (85%), l’informatique (83%) et l’électronique-électricité (82%).

 

16% ont à l’entrée dans l’école un niveau bac+2 au plus, 55% un niveau bac+3 ou +4 et 29% un niveau bac+5 et au-delà.

59% sont issus d’un milieu familial de cadre, professions libérales et professions intermédiaires, 11% de chef d’entreprise indépendant, et 13% d’employé/ouvrier.

 

30 391 diplômes d’ingénieurs ont été décernés au titre de l’année 2010-2011, avec une répartition proche de la structure des établissements : 57% proviennent d’une école publique sous tutelle du MESR, 18% d’une école relevant d’un autre ministère, et 26% d’établissements privés. 28 % des diplômes ont été délivrés à des femmes.

 

Hormis les diplômes d’ingénieur reconnus par la CTI, certaines universités et écoles d’ingénieurs proposent des formations de niveau bac + 5 pouvant déboucher sur un emploi d’ingénieur (masters LMD des domaines de l’ingénierie et du génie) ; on estime en 2011 à 13 400 les effectifs d’étudiants préparant ces diplômes (en M1 ou M2) et à 6 000 le nombre de diplômés qui viennent compléter le vivier des futurs ingénieurs.

L’origine sociale des étudiants est plus diversifiée (26% seulement de famille de cadre, profession libérale) ; les étudiants étrangers y sont plus nombreux (44% en M2 et 37% en M1 contre 14% en école d’ingénieurs).