16,5% des étudiants franciliens sont à la fois en emploi et au travail


"Un cumul études-emploi plus fréquent et des diplômes plus élevés pour les jeunes Franciliens nés en province", Insee Analyses Ile-de-France, N°44, novembre 2016

Région la plus jeune de France métropolitaine, l’Ile-de-France compte, en 2013, 2 428000 jeunes de 15 à 29 ans, soit un Francilien sur cinq dont 1 701 500 de 20 à 29 ans; 17,2% sont étudiants contre 13,8% pour les autres régions de France; 62,4% sont en emploi (autres régions 62,1), 14,4% au chômage (vs 17,5) et 6% inactifs (vs 6,6).

 

En ce qui concerne les étudiants de 20-29 ans (386 000 étudiants, 17% de cette tranche d’âge), 76% sont exclusivement en études, 16,5% en études et emploi et 7,6% en études  et recherche d’emploi. Parmi les étudiants natifs de l’étranger, 31% cumulent études et activité contre 24% des natifs de province et 22% des natifs de la région, qui résident plus fréquemment chez leurs parents pendant leurs études; les étudiants natifs de l’étranger sont 14% à rechercher un emploi vs 6% pour les autres étudiants.

 

41% des 20-29 ans ne sont pas natifs de la région : ils sont nés soit en province ou dans les DOM (54%), soit à l’étranger (46%); ce sont à 54% des femmes. Noter que, quel que soit leur lieu de naissance, les jeunes femmes résidant en Ile-de-France sont plus diplômées que les jeunes hommes (68% contre 62 pour les natifs de province, 50 contre 39 pour  ceux de l’Ile-de-France, 44 contre 38 pour les natifs de l’étranger).

Plus diplômés que les Franciliens de naissance, les natifs de province sont de ce fait plus souvent en emploi (86% contre 77% des natifs d’Ile-de- France et 60% des natifs de l’étranger); 38% sont cadres (contre 19% des natifs franciliens et 22% des natifs de l’étranger).

Les jeunes natifs de la région et de l’étranger travaillent plus fréquemment dans le commerce, la restauration, l’hébergement et les transports (25% et 27%) contre seulement 17% des natifs de province, secteurs employant plus fréquemment  une main-d’œuvre peu qualifiée.

Toutefois les jeunes natifs de l’étranger exercent aussi souvent que les natifs de province dans les services aux entreprises, notamment dans le secteur de l’information et communication, qui concentrent la moitié des emplois de ce secteur au niveau national. 1/4 des natifs franciliens et des natifs de province exercent un emploi dans l’administration publique, l’enseignement, la santé et l’action sociale (aux 2/3, ce sont des femmes).

 

En Seine-Saint-Denis, 55% occupent un emploi  (60 à 67% dans les autres département d’Île-de-France); ils y sont moins souvent étudiants (13,6% contre 23,2 pour Paris et 18% pour la moyenne régionale); Ils sont également plus fréquemment au chômage (20  contre 11% sur Paris et 14,4 en moyenne régionale) et inactifs (10,8 contre 3,3 sur paris et 6 en moyenne régionale).

 

Il y a difficulté à mesurer les ressources des jeunes, souvent rattachés à la déclaration fiscale des parents; quand ils ne le sont pas, et pour ceux qui sont tenus de déclarer leurs revenus, la moyenne est de 1 620 euros par mois (200€ de plus que les jeunes des autres régions). Par ailleurs, 9 étudiants sur 10 sont aidés par leurs parents et reçoivent en moyenne 330€ par mois; ceux qui travaillent reçoivent 110€ et les chômeurs 130€; l’’aide parentale vient le plus souvent compléter les aides publiques, dont les allocations logement sont le levier principal : ces dernières bénéficient à un jeune sur deux disposant de son propre logement.