Les étudiants de Grandes Ecoles privilégient intérêt du poste, ambiance et compatibilité avec leurs valeurs quant au choix de leur futur travail ; ils privilégient aussi la petite entreprise, et seraient 35% à créer leur entreprise, du moins dans l’idéal


« Talents : ce qu'ils attendent de leur emploi : et si l’économie sociale et solidaire était une solution ? » janvier 2016

Boston Consulting Group, Conférence des Grandes Ecoles, Ipsos ¨Public Affairs, janvier

Consultation réalisée auprès des élèves et alumni des grandes écoles : 134 écoles et 3 224 répondants

(2 111 étudiants et 1 193 alumni) entre le 30 novembre 2015 et le 4 janvier 2016 ; les résultats concernent essentiellement les étudiants.

 

3 critères essentiels, parmi les 11 proposés aux étudiants : l’intérêt du poste (88%), l’ambiance et le bien-être au travail (84%) et la comptabilité avec ses propres valeurs (75%), mais d’autres critères sont aussi proposés ; noter que la rémunération est plus importante pour les étudiants d’école de management (61%) :

Intérêt du poste

Modalités

le fait qu’il soit stimulant

Perspectives d’évolution

Les responsabilités

Ambiance et bien-être

Rémunération

Temps de travail

88%

69%

64%

84%

46%

31%

Vie privée, vie personnelle

 

en phase avec ses valeurs

Fierté que ce travail procure

Equilibre vie privée vie professionnelle

Utilité

Temps de trajet

 

75%

69%

65

60

29

 

Ces propos sont confirmés quand on leur pose la question sur ce qui les rendrait particulièrement fier de réaliser au cours de leur vie professionnelle : avoir été utile et apporté des changements à la société (97%), avoir innové (94%), avoir permis à des personnes de se développer professionnellement (88%), avoir créé de l‘emploi (88%) ; nettement moins que « on parle de moi dans les médias » (60%) ou avoir gagné beaucoup d’argent (53%).

 

Un travail est perçu comme utile parce qu’il œuvre pout l’intérêt général (65%), qu’il améliore la vie des gens (54%) et permet de changer les choses (40%).

 

62% aimeraient travailler dans le secteur de l’environnement, 59% dans celui des énergies, 54% dans le conseil et 47% dans l’humanitaire.

 

54% (contre 31% des français) sont engagés dans une association.

 

Travailler en petit structure, notamment en créant son entreprise est majoritairement plébiscité mais 54% envisagent de travailler dans un grand groupe (dans l’idéal et sans tenir compte de la situation actuelle 44%), alors que les plus petites structures intéressent les autres : petite entreprise avec 33% (35 dans l’idéal) ou une Start up 21% (24% dans l’idéal), création d’entreprise 23% (35% dans l’idéal ; on peut se poser la question du décalage idéal/réalité), association/ONG 17% (20% dans l’idéal) ; le total est supérieur à 100 du fait de recoupement de choix.

 

79% ont une idée du métier qu’ils veulent exercer (67 au niveau licence, 81% au niveau master 1, 89% au niveau master 2).

 

Leur éventuel engagement dans le secteur de l’économie sociale et solidaire :

La moitié aimerait y travailler (notamment dans la communication et  le politique) et 2 sur 3 pour les alumni ; 7 sur 10 aimerait y faire un stage d’autant que 4 sur 5 estiment que ce secteur va se développer dans l’avenir.

Ceci étant, si 84% en ont entendu parler (87% les femmes contre 81 pour les hommes),  54% ne voient que vaguement ce dont il s’agit ; 1 sur 3 connait quelqu’un qui travaille dans ce secteur.

Les femmes sont plus nombreuses à envisager travailler dans ce secteur (61% contre 41 pour les hommes), étant davantage en phase avec les valeurs de ce secteur (gouvernance, rémunération, développement dans l’avenir) ; 78% d’entre elles aimeraient y faire un stage (67% les hommes).

 

Les freins pour entrer dans ce secteur sont la méconnaissance du secteur (23%), les salaires (15%, mais 26% seraient prêts à diminuer leur rémunération jusqu’à 10% pour y travailler), la sécurité de l’emploi 14% (mais 22 pour les femmes et 9 pour les hommes) et par ailleurs le moindre intérêt pour les secteurs (16%) ou le choix d’évoluer dans des grands entreprises (9%).