Les 2/3 des jeunes en emploi jugent leurs études utiles dans leur activité professionnelle.


"45 % des jeunes en emploi considèrent que leurs études les aident beaucoup dans leur travail ", Insee Focus N°153, mai 2019

Les plus diplômés sont aussi ceux qui jugent leurs études utiles dans leur activité professionnelle; par ailleurs les formations à la technique sont jugés plus utiles que les formations plus générales.

 

En 2016, 45% des jeunes âgés de 15 à 34 ans ayant terminé leurs études et en emploi estiment que leurs études sont très utiles pour accomplir les tâches demandées dans leur travail vs 33% très peu utiles, voire pas du tout utiles.

 

En 2016, 70% des jeunes de 15 à 34 ans ayant achevé leurs études initiales occupent un emploi (84% pour les diplômés de l’enseignement supérieur, 67% pour les diplômés de l’enseignement secondaire et 43% pour ceux qui n’ont pas de diplôme plus élevé que le brevet des collèges).

 

Parmi les 15-34 ans ayant terminé leurs études initiales et occupant un emploi, 34% considèrent que leurs études sont très peu utiles (10 %), voire pas du tout utiles (24 %), pour accomplir les tâches demandées dans leur travail actuel. À l’opposé, 45% estiment qu’elles les aident beaucoup dans leur travail et 22% qu’elles leur sont moyennement utiles.

 

Les études sont majoritairement jugées très utiles par les diplômés du supérieur (57%) alors que ce ressenti est minoritaire pour les diplômés du secondaire (38%) et pour ceux qui n’ont pas de diplôme plus élevé que le brevet des collèges : seuls 14% d’entre eux estiment leurs études très utiles pour leur emploi et, à l’opposé, 58% considèrent que leurs études ne les aident pas du tout dans leur travail.

 

Au sein du supérieur, l’utilité ressentie des études est globalement croissante avec le niveau de diplôme. Au-delà de bac+2, les formations des domaines scientifiques et techniques sont plus souvent jugées très utiles pour le travail que celles en lettres, sciences humaines, gestion et droit (en Master ou doctorat, 72% jugées très utiles contre 52%) et en Licence (L3) ou Maîtrise (M1), 59% contre 50.

 

Les opinions sont plus contrastées pour les diplômés du secondaire en emploi : 31% considèrent que leurs études ne sont pas du tout utiles pour leur travail et 38% qu’elles les aident beaucoup; en revanche, elles sont plus fréquemment positives (41%) pour les titulaires d’un bac professionnel ou d’un CAP-BEP ; ce taux varie peu selon la spécialité.

Le ressenti sur l’utilité des études pour accomplir les tâches de l’emploi occupé est aussi lié au niveau de qualification de cet emploi. Ainsi, 46% de ceux qui considèrent que leurs études ne les aident pas du tout dans leur travail sont ouvriers ou employés non qualifiés, alors que ces derniers ne représentent que 10% de ceux qui les jugent très utiles. Parmi les jeunes en emploi diplômés du supérieur, ceux qui jugent leurs études très utiles occupent cinq fois plus souvent un emploi de cadre (30%) que ceux qui considèrent que leurs études ne les aident pas du tout (6%) ; à l’inverse, les employés et les ouvriers sont cinq fois moins nombreux chez les premiers (14%) que chez les seconds (63%).

 

Le sentiment d’utilité des études au regard des tâches demandées dans le travail et le souhait de changer d’emploi sont fortement liés. Ainsi, alors que seules 10% des personnes qui considèrent que leurs études sont très utiles dans leur travail actuel souhaitent changer d’emploi, elles sont plus de deux fois plus nombreuses (23%) quand elles jugent que leurs études ne les aident pas du tout. Parmi les diplômés du supérieur qui souhaitent changer d’emploi, ceux qui considèrent que leurs études sont très peu ou pas du tout utiles sont plus nombreux à vouloir un travail plus intéressant (52%) que ceux qui les jugent très utiles (38%).

 

47% des jeunes femmes en emploi jugent que leurs études sont très utiles pour leur travail, contre 43% des jeunes hommes. Ce ressenti plus positif des jeunes femmes s’explique essentiellement par leur niveau d’études plus élevé : 52% d’entre elles sont diplômées du supérieur contre 40% des jeunes hommes. À niveau d’études comparable, femmes et hommes portent globalement la même appréciation sur leurs études.

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/4132953