La formation professionnelle est d’abord tournée vers les jeunes, les actifs avant les demandeurs d’emploi


"La dépense nationale pour la formation professionnelle continue et l’apprentissage en 2015 (hors dépenses directes des entreprises) : l’effort de formation est en léger repli", Dares résultats N°034, juillet 2018

Alors que le gouvernement amorce une réforme de la formation professionnelle, il est utile de dresser un bref état de leur financeurs à partir des données 2015 : les entreprises et les régions sont les premiers financeurs de la formation professionnelle, notamment au profit des actifs au travail, des jeunes, voire des demandeurs d’emploi.

 

En 2015, les dépenses de formation professionnelle chiffrent 25Md€, dont 5,5Md€ pour la fonction publique. Les dépenses pour le secteur privé proviennent de 2 sources principales  (64% des dépenses) : les entreprises, hors dépenses directes internes (39,5%, en baisse de 3,9% au regard de 2014), et les régions (23,9%, en hausse de 3,3%). 

L’Etat (18%, en baisse de 7,1%) et l’Unedic/pôle Emploi principalement avec 10,8%, en baisse de 1,5%. 

Dernier acteur, les particuliers pour 7,2% , en hausse de 3%.

 

Les dépenses des entreprises, Opca et fonds paritaire de sécurisation des parcours professionnels (FPSPP) d’un montant de 7,677Md€ concernent d’abord :

*la formation des actifs avec 58% des dépenses (mais une baisse de 8,7%),

*puis les jeunes (apprentissage et professionnalisation) avec 31% et une hausse de 2,4%

*et les personnes en recherche d’emploi (10,7% en hausse de 6,1%).

 

Les régions dépensent 4,647Md€ :

*dont 55,2% pour les jeunes (35% pour l’apprentissage, 21% pour les stages de formation), en baisse de 1,7 dont une baisse de 5,9 pour l’apprentissage,

*dont 30,6% pour les personnes en recherche d’emploi, en hausse de 19,8%

*dont 7,9% pour les actifs occupés du secteur privé (en baisse de 7,4%).

 

L’état (hors Unedic/pôle emploi) dépense 5,7Md€ dont 3,483Md€ pour le secteur privé; les dépenses pour le secteur privé concernent :

*les dispositifs jeunes (62%, en hausse de 0,3%),

*les actifs occupés du privé (26,7%, en baisse de 8,4%), notamment les subventions aux organismes de fomation professionnelle des adultes (CNAM, Greta, Inffo…) et politique contractuelle (Edec, GPEC…), crédit impôt pour la formation du chef de’entreprise, VAE… 

*les personnes en recherche d’emploi (10%, en baisse de 36,6%), dont Afpa, 

 

En définitive, les public bénéficiaires (hors agents du public) sont :

*les jeunes (39,4%, stables au regard de 2014), dont 28% pour l’apprentissage, 6% pour les autres formes d’alternance et 5,6% pour d’autres types de formation,

*les actifs occupés du secteur privé (35%, en baisse de 7,2%)

*les demandeurs d’emploi (25,5%, en, hausse de 1,7%)

 

La répartition de 3 publics cibles bénéficiaires par type de financeur :