Apprentissage et diplôme obtenu sont les situations les plus favorables pour une embauche en CDI.


"Débuter en CDI : le plus des apprentis", CEREQ bref N°406, lu mai 2021

Méthodologie : données de l’enquête Génération conduite en 2013 pour étudier le cheminement professionnel de jeunes sortis du système éducatif en 2010.

J’ai beaucoup retravaillé les tableaux conduisant à des résultats complémentaires, ne suivant pas le déroulé du document.

 

Quel que soit le niveau du diplôme préparé, les sortants d’apprentissage sont plus souvent recrutés dans l’entreprise fréquentée au cours de la formation que les jeunes formés par la voie scolaire.

 

⇒ L’insertion des apprentis dans l’emploi au sein de la même entreprise reste minoritaire, mais la formation acquise est déterminante :

25% des apprentis sortis de formation en 2010 après un CAP-BEP obtiennent un premier emploi dans l’entreprise connue pendant la formation, contre 31% pour les bac pro et 46% pour ceux bac+2/3 ; ainsi les diplômes les plus élevés conduisent plus souvent à l’embauche dans l’entreprise où ils ont été formés.

Pour les scolaires, la situation est moins tranchée (14% pour les CAP/BEP, 24% pour les bac pro et 28% pour les bac+2/3) ; le constat montre qu’ils sont nettement moins embauchés par les entreprises qu’ils ont connu en formation.

 

L’embauche au sein de l’entreprise où ils ont effectué leur apprentissage est d’abord due à la formation acquise (74% pour les Bac+2/3, et même 84% pour les bac pro et 80% pour les CAP/BEP).

Du coté des scolaires, l’embauche du fait du niveau de formation chiffre 71% ; leur formation est aussi un atout pour l’embauche.

 

♦ Quand ils sont embauché dans une autre entreprise que celle de leur formation, les apprentis ayant le CAP-BEP le sont autant du fait de leur formation que de leur potentiel personnel (48% vs 52%), alors que les bac pro et les bac+2/3 le sont davantage du fait de leur formation (respectivement 62 et 56%).

Pour les scolaires, la formation est jugée moins déterminante, puisqu’elle n’est mise en avant que par 36% des dirigeants qui embauchent un jeune ayant le CAP/BEP, 46% un bac pro et 51% un bac+2/3.

 

♦ Les sortants d’apprentissage, qu’ils aient été embauchés dans l’entreprise de leur formation ou non, trouvent plus souvent un premier emploi du fait de leur diplôme : 56% des jeunes apprentis ayant fini leur CAP-BEP ont obtenu un premier emploi en lien avec leur spécialité de formation, davantage chez les bac pro (69%) et les bac+2/3 (66%).

⇒ 4 profils différents d’apprentis en premier emploi (des taux les plus élèves aux plus faibles):

-Ceux embauchés pour leur diplôme dans une entreprise autre que celle de leur formation, de loin la cas le plus fréquent pour les apprentis : il s’agit d’abord des bac pro (43%), puis des CAP-BEP (36%) et enfin des bac+2/3 (32%) ; pour les scolaires, on constate peu de différence (31 à 37%).

2 autres profils en proximité :

Second groupe, ceux embauché dans une autre entreprise, sans focaliser sur le diplôme : il s’agit avant tout des CAP/BEP (39%), moins des bac pro (26%) en encore moins des Bac+3/4 (22%); pour les scolaires les décalages sont importants (55% pour les CAP/BEP, 41 pour les Bac Pro, 35 pour les Bac+2/3).

-Troisième profil, celui des embauchés pour leur diplôme dans l’entreprise de formation ; ce sont d’abord les Bac+2/3 (34%) devant les Bac pro (26%) et les CAP/BEP (22%) ; les scolaires y sont moins nombreux (entre 10 et 20%).

-Enfin un 4éme profil beaucoup moins fréquent, celui des embauchés dans l’entreprise où ils ont connu leur apprentissage, mais où ils n’ont pas été embauché pour leur diplôme (12% en bac+2/3, 5% pour les autres). Idem pour les scolaires (entre 4 et 8%).

⇒ Et l’embauche en CDI ?

♦ Celle-ci est plus fréquente dans les entreprises où les apprentis ont effectué leur formation et embauchés pour cette formation  (50% pour les bac+2/3, 52% pour les bac pro et 41% pour les CAP/BEP) que pour les entreprises autres embauchant pour leur formation (respectivement 40, 44 et 31%).

♦ Ceci étant une minorité d’apprentis a été embauché en CDI, dans un entreprise autre que celle de leur formation, sans tenir compte de leur formation (respectivement 35, 26 et 19%).

L’embauche en CDI est moins favorable aux scolaires, quelle que soit le type d’entreprise, et la prise en compte ou non de leur formation (entre 23 et 29% d’embauche en CDI).

 

Pour en savoir davantage : Débuter en CDI : le plus des apprentis | Cereq