Cette note émane de la Direction de l’Évaluation, de la Prospective et de la Performance du ministère de l’Éducation Nationale ; elles s’appuie sur le programme interjeunes, un système d’information obtenu par rapprochement de bases de données administratives scolarité (remontées administratives des inscriptions des élèves et des apprentis) et de bases de données emploi afin de calculer chaque année au niveau établissement (lorsque les effectifs sont suffisants) les indicateurs suivants :
– taux d’emploi des sortants de l’établissement et valeur ajoutée de l’établissement ;
– taux de poursuite d’études ;
– taux d’interruption en cours de formation.
Plus le niveau de formation est élevé, et plus le père ou le représentant légal est en activité professionnelle, plus les chances de trouver un emploi rapidement sont importantes.
⇒ Que sont-ils devenus à la sortie de leur formation de dernière année ?
34% des jeunes inscrits en 2018-2019 en dernière année d’une formation par apprentissage de niveau CAP à BTS sont toujours en formation en France l’année suivante, qu’ils redoublent leur année, poursuivent leurs études ou s’orientent vers une autre formation de tout niveau (26% pour le niveau BTS à 44 % pour les CAP dont 19% pour les BP et 33% les baccalauréats professionnels.
62% sont en emploi salarié six mois après leur sortie d’études : les chances de trouver un emploi rapidement sont les plus importantes pour les BP (73%) et les BTS (70%), puis ceux sortants d’un baccalauréat professionnel (63%) et enfin les CAP (53%).
Au-delà de ces diplômes, existent d’autres formations de même niveau, tels les titres homologués (17 % de l’ensemble des apprentis en dernière année). Au niveau V, ils s’insèrent mieux que les CAP mais, au niveau III et IV, moins bien que les BTS et les BP. Les garçons s’insèrent mieux professionnellement que les filles.
Les trois quarts des apprentis en dernière année de CAP, BP, baccalauréat professionnel
ou BTS ne poursuivant pas leurs études ont obtenu leur diplôme. Six mois après leur sortie du système éducatif, 59% des apprentis ayant obtenu leur CAP sont en emploi contre 41% de ceux ne l’ayant pas obtenu.
⇒ Quand leurs parents sont encore en activité, l’insertion dans l’emploi est plus habituelle
Noter que pour les jeunes apprentis dont le représentant légal est sans activité, 52% d’entre eux a trouvé un emploi six mois après la sortie du système scolaire, notamment les jeunes diplômés de CAP (46% contre 34 pour l’ensemble). ceci est du à l’absence de réseau professionnel, l’éloignement du marché du travail des parents. rendent plus difficile l’insertion
professionnelle de ces jeunes.
À l’inverse, le taux d’emploi des jeunes dont le représentant légal est agriculteur exploitant (68% d’insertion), artisan, commerçant ou chef d’entreprise (66%) ou encore profession intermédiaire (65%).
⇒ Quel type de contrat de travail ?
La moitié sont en CDI, un quart en CDD et un sur dix en intérim.
Les filles sont plus souvent en contrat à durée déterminée et les garçons en intérim. Ce constat est proche pour tous les niveaux de diplôme.
La part de sortants en CDI est cependant un peu plus élevée pour les sortants de BP (68 %), les niveaux 5 et 4 (65 et 62%), assez loin devant les autres niveaux (entre 48 et 53%).
Par ailleurs, 6% des jeunes ont plusieurs emplois pendant la semaine de référence. Il s’agit le plus souvent de très courtes missions successives, mais aussi d’emplois simultanés.
Un jeune sur dix travaille à temps partiel (17% des filles, 7% des garçons). Les différences filles-garçons sont importantes au niveau CAP (29% des filles sont à temps partiel contre 10% des
garçons) et baccalauréat professionnel (20% contre 5) et au niveau BTS (11% contre 4);
⇒ Dans quelles activités travaillent-ils ?
Les garçons sont majoritaires dans les formations de la production (90%) où les contrats temporaires prennent la forme d’intérim. Les filles sont, quant à elles, plus présentes dans les services (65%) qui recourent plutôt aux CDD pour ses contrats temporaires.
Le tableau suivant reprend les taux d’insertion selon le niveau de diplôme et pour quelques grandes activités.
⇒ Qu’en est-il selon les régions ?
En France métropolitaine, les taux d’emploi des jeunes, six mois après leur sortie de CFA, sont les plus faibles en Corse (45%), en Provence-Alpes-Côte d’Azur (55%) ou en Occitanie (58%) et les plus élevés dans les régions telles que la Bretagne, l’Auvergne-Rhône-Alpes ou les Pays de la Loire où ils avoisinent les 70%.
Les régions où les taux d’emploi des jeunes sortants sont les plus faibles correspondent, globalement, à celles où le chômage de la population générale et surtout celui des jeunes est le plus élevé et un niveau de diplôme plus faible.
Pour en savoir davantage : Six mois après leur sortie en 2019 du système éducatif, 62 % des apprentis de niveau CAP à BTS sont en emploi salarié | Ministère de l’Education Nationale de la Jeunesse et des Sports
Quelques information complémentaires :
495 000 contrats en 2020. La progression a été de 80% entre la moyenne de 275 000 contrats des années 2014-2017 (années où le nombre de contrats annuels était proche) et de 40% au regard de 2019.
Les 2/3 des contrats sont signés dans les entreprises de 0 à 49 salariés, 11% dans des PME de 50 à 249 salariés et 8% dans des entreprises de plus de 250 salariés.
57,5% des contrats sont le fait de jeunes diplômés de l’enseignement supérieur (dont 22% bac +2, 17,5% bac 3 et 4 et 17% bac +5) vs 22% la baccalauréat et 26% le CAP-BEP.
Pour en savoir davantage : L’apprentissage en France : progression record en 2020 | Vie publique.fr (vie-publique.fr)