L’emploi repart à la hausse au 1er trimestre 2021, mais toujours en déficit avec la situation d’avant covid.


"Les embauches et les fins de contrat repartent à la hausse au 1er trimestre 2021", Dares Indicateurs, N°42, juillet 2021

La source :  les déclarations sociales nominatives (DSN).

 

La situation diffère selon les tailles avec un solde embauche/fin de contrat plus favorable pour les moins de 10 salariés au 1er trimestre 2021 mais plus favorable aux 50 salariés et plus au 1er trimestre 2019.

 

Au 1er trimestre 2021, en France métropolitaine, 4 841 942 contrats de travail ont été signés dans le secteur privé (hors agriculture et particuliers employeurs et hors missions d’intérim.

 

48% sont le fait d’entreprises de 50 salariés et plus, 26% de 10-49 salariés et 26% de 1 à 9 salariés.

 

Si l’évolution entre le 1er trimestre 2021 et les trimestres 2, 3 et 4 de 2020 (ceux où le covid est en cours) est proche, quelle que soit la taille (entre +10,4 et +15,2%), elle diffère davantage quand on compare avec le 1er trimestre 2020 (en moyenne -14% mais -10 pour les 50 salariés et plus et -21% pour les 10-49 salariés) ou encore la comparaison avec le 1er trimestre 2019 (moyenne de -21%  mais -32% pour les moins de 10 salariés et -7,5% pour les 50 salariés et plus).

 

En ce qui concerne le type de contrat, le poids des CDD (83%) demeure assez proche quelle que soit la période (entre 82,6 et 83,9%).

Sur un an, les embauches en CDD reculent davantage que celles en CDI (respectivement −14,9% contre −11,7% par rapport au 1er trimestre 2020).

Noter le nombre de mission en intérim (4 592 000), en progression de 0,6% mais en recul de 1,9% sur un an.

 

Pendant le 1er trimestre 2021, on constate 4 785 100 fins de contrat, dont 83% en CDD (au sein desquels 65% sont des CDD de moins d’un mois) et 17% en CDI.

On remarque moins de ruptures de contrat suite à la crise sanitaire, quelle que soit la nature de contrat.

Les fins de CDI sont d’abord le fait de démission (39%, un chiffre proches pour les périodes précédentes), puis à proximité le fait de licenciement non économique (16,3%, là encore chiffres proches selon les périodes), les fin de période d’essai (15,6%, un peu moins que précédemment), et les ruptures conventionnelles (13%). les départs en retraite ne chiffrent que 8% (plutôt en hausse) et les licenciements économiques (4%).

 

Du coté des tailles d’entreprise, les 50 salariés chiffrent 49% des fins de contrat, les 10-49 salariés 26% et les 1-9 salariés 25%. Les 50 salariés et plus sont ceux qui ont connu une hausse plus forte entre le 1er trimestre 2021 et la moyenne des trimestres 2,3 et 4 de 2020 et les écarts les plus faibles avec les périodes précédentes (notamment au regard de la comparaison entre le 1er trimestre 2021 et le 1er trimestre 2019 : -6,4% vs -27 à -32 pour les autres tailles), montrant une modalité différente de gestion des RH.

 

Le solde embauches-fins de contrat par tranche de taille montre que les plus petites tailles ont un solde positif plus important au 1er trimestre 202, alors que les 10-49 salariés ont un solde moins négatif quant aux trimestres 2,  3,4 de 2020. les 50 salariés et plus faisaient état d’un solde bien plus positif au 1er trimestre 2019.

 

 

Pour en savoir davantage : Les embauches et les fins de contrat repartent à la hausse au 1er trimestre 2021 | Dares (travail-emploi.gouv.fr) 

Un point complémentaire sur les ruptures conventionnelles :

En 2020, 427 000 ruptures conventionnelles individuelles sont opérées.

Après une hausse ralentie au cours des deux années précédentes, elles diminuent pour la 1ére fois depuis 2013 (-3,6%), dans le contexte de crise sanitaire.

Leur nombre recule de façon comparable pour toutes les catégories d’âge en dessous de 50 ans
(-5,4% pour les moins de 30 ans, -5,1% pour les 30 à 39 ans et -5,4% pour les 40 à 49 ans) ; en revanche, il continue d’augmenter chez les plus de 50 ans (+3,2%), cette catégorie d’âge rassemblant 20% des ruptures conventionnelles en 2020, contre 18% l’année précédente.

En 2020, les cadres avec 1/5éme des ruptures, signent plus ce type de rupture qu’en 2019 (+2,3%), moins toutefois par rapport aux années précédentes (+10,% en 2019 et +14% en 2018), alors que le nombre de ruptures signées par des employés (51%) diminue nettement en 2020 (-6,9%) ; les ouvriers et les techniciens en concluent également moins en 2020 (respectivement -1,8% et -1,4%).

Les cadres bénéficient des indemnités les plus avantageuses, l’indemnité médiane s’élevant ainsi à 5 510€, contre 930€ pour les employés ; celles pour un cadre avec 10 ans d’ancienneté se monte à 33 100€ (65 500€ pour un cadre supérieur) vs 8 600 à 15 750€ pour les autres CSP.

Pour en savoir davantage : Ruptures conventionnelles en 2020 – Baisse pendant la crise sanitaire (travail-emploi.gouv.fr)