Méthodologie : échantillon de 500 décideurs, dont 80 élus de communes d’au moins 20 000 habitants et 420 chefs d’entreprises d’au moins 10 salariés. Les interviews ont été réalisées par téléphone sur système CATI du 5 juillet au 13 août 2021.
« Sondage Opinion Way pour la Conférence des Présidents d’Université »
Si les répondants sont fort favorables au rôle des universités (peut-il en être autrement !), ils sont plus critiques sur la préparation des étudiants à l’insertion dans l’entreprise.
⇒ Des répondants majoritairement issus de l’université
La moitié des décideurs interrogés déclarent qu’ils ont été formés à l’université (vs 1/3 des Français).
86% (dont 12% tout à fait) déclarent ainsi avoir une bonne opinion sur les universités, les formations et la recherche scientifique qui s’y fait (vs 69% les Français) : ce sont 94% des élus et 85% des dirigeants d’entreprise (93% pour ceux qui ont été formés à l’université vs 80 pour les autres).
Les dirigeants d’entreprise du secteur des services ont une meilleure opinion de l’université que leurs collègues des autres secteurs (90% vs 84 pour ceux du commerce, et 78% pour ceux de l’industrie et du BTP).
Cependant, 53% (61% ceux issus de l’université vs 44 pour la autres) des décideurs déclarent qu’ils sont bien informés concernant les formations qu’elle propose, la recherche qu’elle produit ou les moyens dont elle dispose ; seuls 12% se disent très bien informés
⇒ L’université appréciée dans son rôle
Comme les Français, les décideurs érigent l’université et ses actions comme une priorité de l’action publique. 93% considèrent ainsi que la formation de la jeunesse doit être une priorité du prochain mandat présidentiel (87% les Français) et 83% que la recherche scientifique dans les universités doit également être une priorité (82% les Français).
81% des dirigeants déclarent que la recherche scientifique crée les emplois qualifiés et les métiers de demain, 73% que l’université est le premier opérateur de la recherche scientifique dans le pays ; pour 79% l’université doit jouer un rôle majeur dans la transition énergétique.
Pour 77%, elle joue un rôle important dans le rayonnement de la France à l’international. Et bien sûr, 72% des décideurs considèrent que les moyens sont insuffisants.
42% pointent aussi leur rôle primordial pour la cohésion sociale, 40% dans l’économie locale et 38% dans l’animation des villes. Les élus locaux se distinguent en accordant un impact plus important aux universités sur l’attractivité des entreprises (54%), sur l’économie du territoire (53%) et son dynamisme (54%), ainsi que sur l’animation de la ville (44%).
En conclusion, 63% (mais seulement 5% très bien) considèrent que l’université répond bien aux transformations de la société (vs 49% des Français). 69% trouvent que l’université apporte de bonnes réponses, mais 56% les personnes qui ne sont pas allées à l’université.
⇒ L’université et les formations dispensées
88% des dirigeants d’entreprise considèrent que la diversité sociale des diplômés est un atout, 79% que les diplômés de l’université apportent une plus grande diversité de point de vue, 66% qu’ils ont des compétences et des softs skills adaptés aux évolutions des entreprises.
Les universités doivent conserver un niveau d’exigence élevé (62%) et proposer des formations adaptées tout au long de la vie (59%). Pour 85% elles doivent créer les métiers de demain (80% des dirigeants d’entreprises), alors que pour 44% elles sont le vivier de compétence des entreprises. Pourquoi ce décalage entre ces 2 derniers chiffres ?
Comme l’ensemble des Français, les décideurs ont un avis plus mitigé concernant l’adéquation des formations proposées avec la réalité du marché du travail. 47% (54% les élus) seulement considèrent ainsi que les universités préparent bien à la vie professionnelle, et 45% (36% les chefs d’entreprise vs 47 les élus) que les étudiants des universités trouvent facilement du travail.
80% estiment la professionnalisation insuffisante, 48% qu’il faut faciliter l’accès aux stages en entreprise à travers des collaborations entre l’université et les entreprises. Une partie des décideurs considère même qu’il faut revoir les formations en elles-mêmes : 25% jugent qu’il faut adapter les cursus de formation et 22% qu’il faut plus de pratique dans les formations.
De fait, 83% estiment plus généralement que les diplômés de l’université ne préparent pas assez à la vie professionnelle et 64% (76% chez les dirigeants d’entreprise de 250 salariés et plus), à travailler à l’international, et 44% qu’ils ne sont pas capables de travailler en autonomie.
Ceci étant 2 niveaux de diplôme sont appréciés, 79% estiment qu’embaucher des diplômés de niveau master à l’université garantit un haut niveau de compétence et 68% que les diplômés de licences professionnelles sont immédiatement opérationnels.
Pour en savoir davantage : Sondage OpinionWay-CPU auprès des élus et des chefs d’entreprise : une bonne opinion des universités et des attentes fortes vis-à-vis de leurs formations | CPU – Conférence des présidents d’université
Une étude préalable sur les Français et l’université montre que globalement les moins de 50 ans, tout comme les CSP- sont les moins demandeurs d’amélioration.
Par contre ceux qui ont les meilleures opinions sur l’université (notamment en matière de qualité scientifique, ou de qualité/variété des formations) sont les 35-50 ans.
Pour en savoir davantage : La mobilité des français après le confinement (cpu.fr)