En 2016, 288 700 nouveaux contrats d’apprentissage ont été signés, 275 300 dans le secteur privé et 13 400 dans le secteur public, en hausse de 1,9% par rapport à 2015 avec 1,2% dans le privé et 19,4% dans le public (dont +64,7% dans la fonction d’état).
Les nouveaux contrats d’apprentissage sont localisés dans le tertiaire (56% dont 20% dans la réparation auto, 11% dans les HCR, 11% dans les services aux entreprises, 6% dans la coiffure), dans l’industrie (22%) et le bâtiment (16%); . Noter que le métier préparé ne relève pas toujours directement de l’activité principale de l’entreprise utilisatrice (25% des nouveaux apprentis employés dans l’industrie se forment à des métiers des services).
Les nouveaux contrats sont en hausse dans l’industrie (+2,5 %) et le tertiaire (+1,2 %) et se stabilisent dans la construction.
55% sont le fait d’entreprises de moins de 10 salariés (dont 37% de 0 à 4 salariés), 18% dans les 10-49 salariés, 9% dans les 50-249 salariés et 18% dans les 250 salariés et plus.
Les apprentis préparent plus souvent un diplôme bac et plus (56% dont 35 bac+2 et au-delà) qu’un niveau CAP/BEP (41%); avant leur entrée en apprentissage, 32% n’avaient pas de diplôme, 21% le niveau CAP/BP, 26% le bac et 21% un bac+2 et au-delà.
Les entreprises de 50 salariés et plus embauchent majoritairement des apprentis de niveau bac et au-delà (82%) alors que les entreprises de moins de 50 salariés embauchent plus fréquemment des apprentis peu ou pas diplômés (66% ont au plus un CAP).
La hausse en 2015 dans le secteur privé (+0,4%) avait été essentiellement due aux recrutements d’apprentis mineurs dans les entreprises de moins de 10 salariés (mais baisse en 2016 de 5,8% dans les HCR et de 3,8% dans la coiffure); l’augmentation en 2016 repose sur les embauches d’apprentis en formation de niveau bac + 2 ou plus dans des entreprises de 10 salariés ou plus (notamment dans les entreprises de 50 salariés et plus).
Les jeunes filles préparent le plus souvent un métier du domaine des services (77% d’entre elles contre seulement 26% des garçons), mais elles ne sont qu’un tiers des nouveaux apprentis, leur part augmentant lentement depuis 20 ans (+6 points depuis 1996). Elles sont plus qualifiées : 43% préparent un diplôme ou un titre de l’enseignement supérieur (vs 32% des hommes).
Pour 87% des nouveaux apprentis, le contrat d’apprentissage s’inscrit dans la poursuite d’une formation soit par voie scolaire (60%) soit en apprentissage (27%).
Les contrats de 12 mois et moins augmentent de 3,8%, tirés par la hausse du nombre de contrats préparant à une formation de niveau supérieur à bac +2 et à une mention complémentaire; les contrats de 13 à 24 mois demeurent toutefois les plus fréquents (65%); seuls 8% des contrats ont une durée supérieure à 24 mois.
Le salaire moyen net mensuel est de 504€ pour les moins de 18 ans, de 817€ pour les 18-20 ans et de 1 127€ pour les 21 ans et plus. En moyenne dans le privé, il est de 869€. Du fait des modalités d’apprentissage (âge et durée du contrat), le salaire est plus faible au sein des moins de 10 salariés (490€), que des 10 à 250 salariés (entre 525 et 568€) ou des plus de 250 salariés (641€).
28% des contrats commencés au cours de la campagne 2014-2015 (juin à mai) ont été rompus avant leur terme; ce taux de rupture est plus faible pour les contrats de moins d’un an (14,5%) et plus élevé pour les contrats d’une durée comprise entre 13 et 24 mois (32% pour les contrats entre 13 et 23 mois et 38% pour les contrats de 24 mois).
La grande majorité des ruptures interviennent avant un an (dont 1/3 tiers au cours de la période d’essai et 11% dans les deux derniers mois du contrat ou après l’obtention du diplôme).
Toutefois, si 28% des primo-entrants ont rompu leur contrat avant la date de fin théorique, seuls 20% peuvent être considérés comme ayant abandonné l’apprentissage, les 8% autres ont repris un nouveau contrat au cours de l’année.
Ce sont les entrants préparant les diplômés les plus modestes qui abandonnent le plus souvent : 29% les CAP/BEP, 21% les bac/BP et 12% les bac +2 et au-delà.
Ce sont aussi les plus jeunes : 27% les moins de 18 ans, 20% les 18-20 ans et 14% les 21 ans et plus.
Idem dans les plus petites entreprises : 26% dans les moins de 50 salariés, vs 14% dans les 50-249 salariés et 10% dans les 250 salariés et plus.
Les taux d’abandon sont bien plus le fait des HCR (38%), voire du bâtiment (26%) alors que les autres activités ont des taux situés entre 17 et 22%.