Méthodologie : échantillon de 1 102 salariés, représentatif de la population française des salariés du secteur privé d’entreprises de 1 salarié et plus, âgés de 18 ans et plus, interrogé par questionnaire auto administré en ligne sur système CAWI entre le 24 et le 28 octobre 2024.
L’échantillon a été constitué selon la méthode des quotas, au regard des critères de sexe, d’âge, de CSP, de secteur d’activité et de région de résidence.
Profil de l’échantillon : 57% d’hommes ; moins de 35 ans (35%), de 35 à 49 (41), de 50 ans et plus (24). CSP+ (45% dont 19 cadres), CSP- (55 dont ouvriers 30) ; TPE ou moins de 20 salariés (20), PME (60) et ETI et grandes entreprises (20). Au sein des réponses dans leur ensemble, les salariés des PME, les hommes et les plus de 35 ans dominent.
Les moins de 35 ans, et bien sûr ceux dont l’entreprise est déjà engagé dans la RSE sont les plus confiants, alors que les plus âgés et les salariés des TPE seraient les moins concernés.
⇒ Selon les salariés, dans quelles actions, les entreprises doivent intervenir ?
Quelles que soient les caractéristiques, les répondants sont grandement d’accord dans l’ensemble des domaines d’intervention cités, avec des % trés proches.
– Dans la lutte contre les inégalités et les discriminations (toutes citations 86 dont 44 tout à fait) ; c’est un peu plus le fait des femmes et ceux travaillant dans des entreprises de 50 salariés et plus (90),
– Dans la lutte pour le respect des droits humains (sélection des fournisseurs, prises de parole…) : 87% dont 39 tout à fait. C’est un peu moins ceux dont l’entreprise où ils travaillent n’est pas engagée dans cette voie (77),
– Pour contribuer à une transition écologique juste (84% dont 36) : ceux en ETI et grand groupes et ceux dont l’entreprise y est engagée (89),
– Dans l’intégration dans leurs effectifs de personnes en situation d’exclusion (83% dont 35) : moins ceux dont l’entreprise n’est pas engagée en RSE (76),
– Dans la sensibilisation de leurs salariés aux enjeux d’inclusion (81% dont 32) : davantage les femmes et les moins de 35 ans (85), moins dans les entreprises de moins de 20 salariés (77) et moins encore ceux dont l’entreprise n’est pas engagée en RSE (66),
– Pour améliorer la cohésion sociale de leur territoire (81% dont 31) : moins ceux dont l’entreprise n’est pas engagée en RSE (70),
– Dans la lutte contre la pauvreté (74% dont 28) : moins ceux dont l’entreprise n’est pas engagée en RSE (58).
L’engagement de l’entreprise dans la RSE est un atout pour répondre le plus positivement à cette question, alors que son non engagement suscite moins d’attentes.
⇒ A la question ” Vous connaissez la politique RSE de votre entreprise”, 51% répondent oui dont tout à fait 16% (ce qui est peu)
– Les salariés qui travaillent dans une entreprise engagée, 63% connaissent la politique de RSE menée, idem dans des entreprises d’au moins 50 salariés (61-62%), les jeunes (59) et paradoxalement moins souvent les femmes (46) et les 50 ans et plus (40).
– Ceci étant, 54% (dont 15 tout à fait) estiment que cet engagement pour des causes sociales et environnementales relève plus de la communication que d’une vraie volonté d’apporter un changement positif à la société : davantage les 50 salariés et plus (61).
⇒ L’engagement actuel et souhaité :
♦ L’engagement actuel :
– Pour 61% (dont 18 tout à fait) leur entreprise s’implique dans l’environnement : davantage selon ceux en entreprise d’au moins 50 salariés (66-72), les moins de 35 ans (69), mais moins souvent selon les 30-49 ans (53) et les moins de 20 salariés (53)
– Pour 57% (dont 17) dans le social : davantage selon ceux en entreprise d’au moins 20 salariés (62-72), les moins de 35 ans (72), mais moins souvent selon les plus de 35 ans (52-48) et les moins de 20 salariés (50)
72% des entreprises sont impliqués dans l’une et l’autre cause.
♦ Et le souhait d’engagement de leur entreprise :
– Pour les causes environnementales, 70% le souhaiteraient : davantage les moins de 35 ans (75%) et ceux dans des entreprises de 20 salariés ou plus (73-75), moins ceux en entreprise de moins de 20 salariés (65),
– Pour les causes sociales, 66% le souhaiteraient : 70-71 les 20 salariés et plus, vs 59 les moins de 20 salariés.
⇒ Ils sont fiers de l’engagement de leur entreprise :
Pour des causes sociales et environnementales (74%) : 68 seulement pour les 50 ans et plus,
– Parce que cet engagement renforce leur motivation pour accomplir quotidiennement leur travail (72), moins les 50 ans et plus (63) et ceux appartenant à des ETI et à de grandes entreprises (66),
– Parce que cela permet de trouver davantage de sens à leur travail (71) : davantage les moins de 20 salariés (78) et les moins de 35 ans (72), mais moins les 50 ans et plus (63) ou ceux en ETI et en grandes entreprises (63),
– Parce que cela leur permet de s’engager pour des causes sociales et environnementales (65) : davantage les moins de 35 ans (72), moins ceux de plus de 50 ans (53),
– Parce que leur entreprise valorise les salariés qui s’impliquent dans les causes sociales et environnementales qu’elle porte (63) : moins les 50 ans et plus (53) et ceux salariés en ETI ou grandes entreprises (58).
⇒ Le souhait des répondants disposer de temps pour travailler au sein d’une structure aidant des publics vulnérables ;
68% aimeraient que leur entreprise leur propose :
– Pour se sentir utile (26%) : davantage ceux en ETI ou grands groupes (31),
– Pour avoir un impact positif sur la société (24%) : davantage les moins de 35 ans (30), ceux en ETI ou grands groupes (29), moins les 50 ans et plus et les moins de 20 salariés (19),
– Pour transmettre leurs compétences et leur savoir-faire (23) : davantage les 50 ans et plus (27),
– Pour guider des jeunes dans leurs choix de vie (20) : davantage les moins de 35 ans (27), moins les 35-49 ans (14),
– Pour développer de nouvelles compétences (18) : davantage les femmes (23), mais moins les moins de 20 salariés (13),
– Pour découvrir un nouvel univers de travail (16) : davantage les moins de 35 ans (20), et moins les 50 ans et plus (12),
– Pour développer au sein de leur entreprise une culture plus ouverte sur les enjeux sociaux et sociétaux (13) : davantage les moins de 35 ans (19) mais moins ceux au sein de TPE (8),
– Pour s’éloigner de leur entreprise actuelle (6).
⇒ La place des seniors (plus de 45 ans) dans l’entreprise :
♦ Cette place est importante :
– Favoriser leur maintien dans l’emploi jusqu’à l’âge légal du départ à la retraite (46) : davantage les 50 ans et plus (62), et ceux salarié d’une entreprise non engagée (59), mais moins les moins de 35 ans (35),
– Renforcer la collaboration intergénérationnelle et la transmission pour mettre l’expérience et les compétences des seniors au service de la performance économique de l’entreprise (38) : davantage les 50 ans et plus (45), mais moins les moins de 35 ans (32),
– Permettre leur inclusion par l’emploi, en favorisant l’embauche des salariés de plus de 45 ans, notamment dans les métiers en tension (34),
– Les aider à préparer leur fin de carrière, en mettant en place des formations et des programmes leur permettant de mieux appréhender le passage à la retraite (32) : davantage ceux en ETI et grands groupes (43), les 50 ans et plus (38) les femmes (36), mais moins ceux en TPE (25),
– Renforcer les programmes de formation ciblant les salariés seniors, afin d’assurer leur formation tout au long de la carrière et la mise à niveau de leurs compétences (29) : davantage les CSP+ (34),
– Encourager l’engagement des salariés seniors dans des actions en mécénat de compétences au sein d’organisations à but non lucratif, afin de favoriser les échanges intergénérationnels (22) : davantage dans les 20-249 salariés (26-28), mais moins ceux en TPE (18),
– Rien de tout ça, ce n’est pas le rôle des entreprises (7).
♦ La politique de leur entreprise à l’égard des employés seniors :
– Celle-ci devrait favoriser davantage la collaboration intergénérationnelle (programmes de mentorat…) avec 69% dont 23 tout à fait : davantage les 20 salariés et plus (75-77), les CSP+ (74), mais moins pour les TPE (57),
– Celle-ci devrait développer le mécénat de compétences pour les salariés seniors en fin de carrière (65) : ceux en ETI et grands groupes (78), et les 50 ans et plus (69),
– Celle-ci valorise suffisamment les compétences et l’expertise des salariés seniors (56) : davantage les moins de 30 ans (65), mais moins les 50 ans et plus (48) et ceux en ETI et grand groupe (52),
– Celle-ci sait adapter les conditions de travail qu’elle propose en prenant en compte les besoins des salariés seniors (56) : davantage les moins de 35 ans (65) et ceux en ETI et grand groupe (60), mais moins les 50 ans et plus (47)
– Celle-ci offre un environnement de travail inclusif à l’égard des salariés seniors (55) : davantage les moins de 35 ans (64), les 50 salariés et plus (59-60), moins les 50 ans et plus (48),
– Celle-ci capitalise suffisamment sur le partage d’expérience entre juniors et seniors (53) : davantage selon les moins de 35 ans (61), moins les 50 ans et plus (45), et ceux en ETI et grands groupes (49),
– Celle-ci mène une politique de recrutement et d’organisation favorable à l’emploi des salariés seniors (50) : davantage les moins de 35 ans (59), moins selon les 50 ans et plus (41),
– Celle-ci propose un accompagnement adapté à ses salariés seniors (formations, préparation à la retraite, réunions d’informations…) 47 : davantage selon les moins de 35 ans (58) et ceux dde 50 salariés et + (51-53) mais moins les 50 ans et plus (35).
Pour en savoir davantage : https://www.opinion-way.com/wp-content/uploads/2025/01/OpinionWay-pour-Fondation-Face-Les-salaries-et-la-responsabilite-sociale-et-environnementale-des-entreprises-Decembre-2024.pdf