Les primes et compléments de salaire chiffrent 13,4% de la rémunération en 2016.


"La structure des rémunérations dans le secteur privé en 2016 La part des éléments variables retrouve son niveau d’avant-crise", Dares résultats N°063, décembre 2019

La structure des salaires bruts diffère selon les activités et les tailles des entreprises. Les primes et autres avantages comptent en moyenne pour 20% de la rémunération brute, dont 13,4% pour les primes.

⇒ Les compléments de salaire

En 2016, dans les entreprises de 10 salariés ou plus du secteur privé, les éléments variables de la rémunération ont représenté 20,1% de la rémunération brute totale.93% des salariés sont concernés.

Les primes et compléments de salaire, et les heures supplémentaires ou complémentaires, en constituent la majeure partie : respectivement 13,4% et 2,1% de la rémunération brute totale; 84% des salariés sont concernés par les primes et 42% par les heures supplémentaires.

L’épargne salariale et les autres éléments de rémunération contribuent respectivement à 3,4% et à 1,2%; 49% des salariés sont concernés.

 

En ce que comprennent les primes

♦ 36,4% des salariés touchent des primes liées à la performance individuelle (4,2% du brut).

♦ Les primes liées à l’ancienneté, à des contraintes de postes de travail et aux performances collectives, sont versées respectivement à 35,6%, 25,2 et 14,5 des salariés; elles cumulent 4,4% du brut.

♦ Les autres primes et compléments de salaire (13e mois, prime de fin d’année, avantages en nature…) constituent 4,8% de la rémunération brute totale; 54,8% des salariés en bénéficient.

⇒ Selon les activités

La structure des rémunérations varie fortement selon le secteur d’activité et la branche professionnelle :

-Dans l’industrie, la part des primes s’établit à 15,1% (+0,9 point au regard de 2014) ; 93,5% des salariés en ont bénéficié,

-Dans les services marchands, les primes représentent 13,2% de la rémunération (+0,6 point); 82,6% des salariés en bénéficient. La distribution de primes y est presque aussi répandue que dans l’industrie, dans le commerce, les transports et l’entreposage et surtout les activités financières et d’assurance, où près de 93,6% des salariés en ont bénéficié en 2016.

En revanche, dans l’hébergement et restauration la part des salariés bénéficiaires de primes est significativement plus faible. 67,7% des salariés couverts par une convention collective bénéficient des primes en 2016 (7 points de moins qu’en 2014).

-Dans la construction, 70,9% des salariés perçoivent des primes et compléments de salaire, proportion inchangée par rapport à celle observée en 2014. Celles-ci représentent 7,9% de la rémunération brute totale (0,9 point de moins qu’en 2014); les salariés du secteur sont moins nombreux qu’en 2014 à percevoir des primes liées à la performance individuelle (31,6%, 4 points de moins). Noter que le versement des indemnités de chômage partiel et pour congés intempéries, incluses dans les éléments de rémunération n’ayant pas le caractère de salaire, a progressé, passant de 0,8% en 2014 à 1,1% en 2016.

⇒ Selon les tailles des entreprises

Plus l’entreprise est grande, plus les salariés perçoivent des compléments de salaire sous forme de primes ou d’épargne salariale.

En revanche, les heures supplémentaires et complémentaires sont plus fréquentes dans les plus petites entreprises.

 

Pour en savoir davantage : https://dares.travail-emploi.gouv.fr/dares-etudes-et-statistiques/etudes-et-syntheses/dares-analyses-dares-indicateurs-dares-resultats/article/la-structure-des-remunerations-dans-le-secteur-prive-en-2016