Méthodologie : échantillon de 807 lycéens professionnels et étudiants Français, constitué selon la méthode des quotas, au regard des critères de sexe, de type d’établissement et de région de résidence, interrogé par questionnaire auto administré entre le 25 avril et le 9 mai, en ligne sur système CAWI. « Sondage OpinionWay pour Moovjee »
Là encore, les questions étant définies par ceux qui ont conçu ce sondage, nous ne disposons que de leurs réponses à ces questions.
Si les étudiants jugent l’acte de créer/reprendre difficile, une très forte minorité l’envisage et ferait appel à un mentor, tout en craignant une perte d’autonomie.
⇒ L’image de l’entrepreneur
♦ Pour qualifier cette image, beaucoup de propos “dynamiques” ont été proposés : leader (44%), passionné (44% vs 33 en 2009), preneur de risque (43%), créatif (35%), visionnaire (30%) ; quelques propos plus “statiques” sont aussi formulés mais en retour moins porteurs : gestionnaire (37% vs 52 en 2009), expert dans son champ de compétence (30% vs 41 en 2009), et “gros salaire” (12%).
♦ Il en est de même des termes définissant l’entrepreneur : autonome (47% vs 37 en 2009) , preneur de risques (44% vs 39), gère des situations complexes (27% vs 37), et en conséquences travaille beaucoup (43% vs 39), a de grandes responsabilités (47% vs 58), dirige une équipe (33% vs 45), n’a pas la sécurité de l’emploi (13%), a peu de temps libre (12%), gagne beaucoup d’argent (10%).
♦ 74% (dont 18% tout à fait d’accord) pensent que créer son entreprise est un moyen efficace pour les jeunes de changer l’économie ; pour 50% dans le contexte actuel, créer son entreprise est la meilleure solution pour les jeunes d’avoir un emploi.
⇒ Les étudiants envisagent ils la création d’entreprise ?
♦ 88% (95 en 2009) trouveraient cela difficile. Il est vrai que 71% (74% en 2009) disent être peu informés des dispositifs d’aide à la création d’entreprise. 72% n’ont pas cherché à s’informer.
♦ Pourtant 41% (42 en 2009), dont 12% certainement, envisagent de créer ou reprendre une entreprise un jour. Ils le feraient pendant leurs études ou juste après (26%, mais 13 seulement en 2009), 3 à 5 ans après leurs études (48%) voire au-delà (26%).
♦ Quels enjeux ceux qui envisagent de créer/reprendre prioriseraient ils ?
19 items sont proposés (entre 2 et 10% en 1ére citation et entre 8 et 33% toutes citations).
Ce sont essentiellement des questions sociétales du type réchauffement climatique (33%), égalité des chances (27%), lutte contre la pauvreté et l’exclusion (16%), accès à l’éducation et à la culture (15%), discriminations sociales, ethniques, sexuelles (10-12%), l’égalité entre territoires (8%) .
Quelques items touchent plus spécifiquement les entreprises (bien que les thèmes ci-dessus peuvent y concourir) : l’écologie (33%), le bien-être au travail (30%), l’égalité hommes femmes (27%), l’accès à la santé (16%), mais aussi la maitrise des nouvelles technologies (20%) et la transmission des savoir-faire traditionnels (18%).
♦ Les valeurs que ceux qui envisagent de créer mettraient en avant au sein de leur entreprise (entre 4 et 17% en 1ére citation et 13 et 46% toutes citations) : beaucoup de belles intentions tournées vers les autres : bienveillance, écoute, équité, intégration/vivre ensemble, intégrité, mais aussi le souci de faire vivre l’entreprise : responsabilité, engagement, ambition, excellence, esprit d’initiative, esprit constructif..
⇒ Les étudiants et le mentorat
♦ Leur connaissance du mentorat
21% disent savoir précisément de quoi il s’agit, 29% vaguement et la moitié n’en n’ont pas entendu parler.
Pour ceux qui en ont entendu parler, il s’agit :
-D’une aide, d’un accompagnement (30%),
-De la transmission de savoir, d’expériences (21%), le mentor est plus expérimenté que le mentoré et lui partage son expérience,
-D’un guide, un référent (7%),
-33% ne savent pas répondre.
♦ Les apports du mentorat
38% de ceux qui envisagent de créer envisageraient d’y faire tout à fait appel vs 20% pour ceux qui n’envisagent pas la création (je préfère ne retenir que ceux qui répondent “tout à fait”, et non “plutôt”, réponse ambigüe).
Ceux qui envisagent de créer sont plus au fait des apports des mentors : bon moyen d’entrer dans la vie professionnelle, de s’enrichir des diversités sociales et de favoriser l’égalité des chances.
♦Les atouts et les freins en direction des mentors
-Ceux qui envisagent de créer mettent en avant bien plus l’expérience de chef d’entreprise qui a réussi, et ses réseaux comme atouts du mentor, alors que ceux qui n’envisagent pas de créer, sont davantage intéressés par sa bienveillance, son implication, le fait d’être en affinité avec lui et sa proximité du secteur d’activité où il travaille (approche visant plus le rapport relationnel que professionnel).
D’ailleurs ceux qui n’envisagent pas d’entreprendre sont plus demandeurs d’un guide pour s’intégrer au mieux dans la vie professionnelle.
-Les freins : ceux qui envisagent de créer ont en commun avec ceux qui ne l’envisagent pas la crainte que le mentor décide à leur place ; ceux qui envisagent de créer mettent en avant leur autonomie et le sentiment d’être déjà assez accompagné, alors que ceux qui ne l’envisagent pas sont plus inquiets de ne pas être à la hauteur en phase du mentor ou encore ont peur de le déranger.
Pour en savoir davantage : https://presse.creditmutuelalliancefederale.fr/wp-content/uploads/2023/06/OpinionWay-pour-Moovjee-Les-etudiants-et-lentrepreneuriat-Mai-2023.pdf