Méthodologie : échantillon de 1001 dirigeants de TPE (0 à 19 salariés). Les entreprises réalisant moins de 50 000€ de chiffre d’affaires à l’année n’ont pas été interrogées ; par contre, l’enquête peut inclure des auto-entrepreneurs. L’échantillon a été raisonné puis ramené à son poids réel lors du traitement sur les critères suivants : secteur d’activité de l’entreprise, taille de l’entreprise, région d’implantation. Les interviews ont été réalisées par téléphone du 27 février au 15 mars 2023.
Les dirigeants des très petites entreprises sont aussi ceux qui estiment que leurs préoccupations de chefs d’entreprise sont peu prises en compte par le gouvernement.
⇒ Conjoncture
♦ 48% sont optimistes (dont très 8) pour leur activité.
Parmi les 52% de pessimistes on retrouve les plus petites entreprises : 80% les sans salarié, 71-72% les 1-5 salariés, 63% les 6-9 salariés, 53% les 10-19 salariés. En termes d’activité, ce sont les dirigeants du commerce qui sont les plus pessimistes (62%) alors que ceux des HCR et des services aux entreprises le sont nettement moins (42 et 41%).
♦ 15% ont embauché depuis le 1er janvier 2023 ou envisagent de le faire d’ici fin mars 2023, alors que 7% ont supprimé des postes (de fait ou en projet d’ici fin mars). 8% chez les sans salarié, 15% chez les 1-2 salariés, 29 chez les 3-5 salariés, 39 chez les 6-9 salariés et 58 chez les 10-19 salariés.
16% affichent des postes vacants, dont 47% depuis moins de 3 mois, et 41% depuis plus de 6 mois.
44% ont ressenti une pression plus importante de la part de leurs salariés sur l’augmentation des salaires (dont très forte 15).
♦ 22% (dont très 7) rencontrent des difficultés financières importantes, plus marquantes chez les moins de 3 salariés (18-23%), et dans les services aux personnes (32%). 6% parmi ceux qui ont des difficultés financières envisagent de déposer le bilan dans les 3 mois, 11% dans les 6 mois et 27% dans les 6 mois (au global 10% des TPE et 4% dans les 6 mois).
⇒ inflation, politique gouvernementale
♦ 2 postes de dépenses ont connu de fortes hausses : l’énergie (38% en 1ére citation) et les fournitures et matières premières (46%, mais 68-72% pour l’industrie et le BTP) ; par contre, les assurances, les salaires et les locaux sont moins cités en 1ére citation (5%, 6, 3).
♦ 66% ont répercuté la hausse des coûts sur leurs prix de vente (dont 12% en totalité, en partie 31 et très peu 23).
♦ Les mesures pour faire face ont priorisé la réduction de certaines dépenses (66%), le report de certains investissements (49%) ; moins la modification de l’offre de produits ou services (24), le changement de fournisseurs (21), la modification de leurs canaux de distribution (15) ou la réduction des effectifs (10).
♦ 34% ont confiance dans les mesures et actions annoncées ou mises en place par Emmanuel Macron et son gouvernement, notamment les 6-19 salariés (47-56%) et les services aux entreprises (51%). Seuls 34% déclarent que leurs préoccupations de chef d’entreprise sont prises en compte.
⇒ la retraite
61% aimeraient partir en retraite au plus tard à 62 ans, et 26% à 65 ans ou au-delà et ce, quelles que soient la taille et l’activité de l’entreprise.
Noter que seuls 40% (dont précisément 15) connaissent le montant de la pension de retraite qu’ils percevront. les 50-59 ans et les 60 ans et plus connaissent bien mieux le montant de leur retraite (55 et 72%).
♦ 36% sont favorables à la réforme des retraites proposée par Emmanuel Macron et son gouvernement.
30% soutiennent et 24% éprouvent de la sympathie à l’égard des mouvements de grève ; 65% redoutent des répercussions négatives d’un durcissement sur leur activité et sur l’économie française.
Pour en savoir davantage : https://www.ifop.com/publication/le-barometre-de-conjoncture-des-tpe-vague-71/