Le « baromètre de l’artisanat » est réalisé par l’Institut Supérieur des Métiers avec le soutien de MAAF. Publié 5 fois par an, ce baromètre met en avant les grandes tendances d’évolution du secteur de l’artisanat dans ses différentes composantes économiques et sociales (caractéristiques des dirigeants, des entreprises, des emplois, selon les secteurs, les territoires). Il est étrange de constater, à la fois une aversion des instances de l’artisanat en direction des autoentrepreneurs, et une mise en avant de l’évolution des chiffres création par ces mêmes autoentrepreneurs parce qu’ils marquent l’importance jugée grandissante de l’artisanat.
Au plan national, 31% des entreprises sont artisanales dans le tissu économique marchand, mais avec de grandes variations selon les départements : faible à Paris (12%) et dans les départements d’agglomérations, élevé dans les départements ruraux (avec un taux maximum de 46% dans la Creuse).
La densité en entreprises artisanales est la plus élevée dans le sud (218 à 285 artisans pour 10 000 habitants) que dans le centre (164 à 186), l’Ile-de-France (182) ou dans la Normandie et le Grand Est (172 et 173), alors que les Hauts de France sont les derniers avec 138.
Fin 2016, les TPE artisanales de moins de 20 salariés employaient 1,6 million de salariés ; ce nombre est stable par rapport à 2015 (+0,1%) après 7 années de baisse. Outre les Dom (+3%), l’embellie concerne principalement l’Île-de-France (+1,7%), PACA (+0,9%) et l’Occitanie (+0,6%), alors qu’il y a baisse dans les Hauts de France (-1,5%), la Normandie (-1,3%), le Grand Est, en Bourgogne-Franche-Comté (-0,7%) et en Auvergne/Rhône-Alpes (-0,6%). Comme pour l’ensemble des activité, il y a hausse dans les services (+1,3%) et baisse dans la fabrication, autre terme pour désigner « l’industrie » (-1,6%).
En 2016, le nombre d’entreprises artisanales (autoentrepreneurs compris) est toujours à la hausse : 1 326 000 entreprises (+8% par rapport à 2014) ; sur la période 2010-2015, la progression varie entre 11% (Martinique) et 39% (Île-de-France) ; les régions du sud sont celles qui ont connu les plus fortes croissances (entre 25 et 30%), avec celles du nord (29 à 39%), alors que la bande allant de la Bretagne à la Franche-Comté a connu une évolution plus modeste (19 à 22%).
Les régions affichant la progression la plus modérée ont un taux de micro-entrepreneurs plus faible. Les défaillances (38% des défaillances totales) ont baissé de 11% entre 2015 et 2016, tout comme cala a été pour l’ensemble des activités ; toutes les régions profitent de cette tendance, à l’exception de la Corse et des départements d’Outre-mer.