Les entreprises les plus concernées par les barrières à l’embauche sont le BTP et par ailleurs celles de plus petite taille. La main d’oeuvre compétente indisponible côtoie en importance l’incertitude économique.
En octobre 2017, la moitié des entreprises de l’industrie, des services et du bâtiment déclarent rencontrer des barrières qui les empêchent d’embaucher davantage de salariés en CDI ou en CDD de longue durée : ces entreprises représentent 50% de l’emploi salarié total de ces secteurs (70% dans le BTP, 57% dans l’industrie, 47% dans les services). Seulement 32% affirment ne pas rencontrer de difficulté.
L’importance des barrières à l’embauche décroît en fonction de la taille des entreprises (53% pour les PME vs 46 pour les grandes entreprises) : Noter que sous le terme PME, on ne sait si les TPE sont ou non incluses.
Les PME éprouvent plus de difficultés face à la réglementation (23% vs 12 pour les grandes entreprises), face aux coûts liés à l’emploi (29 vs 17), et à l’incertitude économique (29 vs 21); par contre les difficultés liées à l’indisponibilité d’une main-d’œuvre compétente sont proches.
Dans l’ordre, ce sont les entreprises du BTP qui sont le plus concernées par les barrières à l’embauche, notamment par l’incertitude économique (43% vs en moyenne 25), les cotisations sociales trop élevées (29% vs 17) et la réglementation (30% vs 17).
Les entreprises limitées dans leur embauche citent en moyenne 2,6 barrières différentes parmi les 9 proposées. Les réponses des entreprises peuvent être résumées en regroupant d’un côté les différents coûts liés à l’emploi et d’un autre les barrières liées à la réglementation.
Viennent ensuite l’industrie (38%), plus marquée par l’incertitude économique (32% vs 25), puis les services (29%) qui s’inscrivent dans la moyenne.
Depuis deux ans, les difficultés de recrutement augmentent nettement
La barrière liée à l’indisponibilité de main d’œuvre compétente a un peu gagné en importance au cours des derniers mois (+ 5 points de pourcentage entre avril et octobre 2017), particulièrement dans l’industrie (+ 9 points).
La barrière liée à l’incertitude sur la situation économique a en revanche légèrement diminué (– 3 points de pourcentage).
Ces évolutions récentes semblent représentatives d’un accroissement de plus longue date des difficultés de recrutement, commencé début 2016 avec la reprise économique. Celles-ci ont maintenant retrouvé voire dépassé leur niveau de 2007 dans l’industrie et les services. Elles se sont également intensifiées dans l’industrie du bâtiment, sans avoir néanmoins retrouvé leur niveau.