Méthodologie : échantillon de 1030 personnes représentatif de la population française des salariés du secteur privé âgée de 18 ans et plus, constitué selon la méthode des quotas, interrogé par questionnaire auto-administré en ligne sur système CAWI entre le 21 et le 27 février.
« Les soft skills (compétences sociales) désignent les qualités liées au comportement social et à la capacité relationnelle des salariés. Il s’agit par exemple de l’écoute, l’empathie, l’esprit d’équipe dans un contexte professionnel »
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Les critères pour évaluer un salarié selon les salariés répondants :
– L’implication dans le travail (70%, mais davantage les femmes 74 et les plus âgés 72-74% mais 56 les familiers des soft skills), nettement moins dans la vie de l’entreprise (35% mais davantage les femmes 39 et ceux en responsabilité d’encadrement 38, nettement moins les familiers des soft skills avec 25),
– Le savoir faire, l’expertise technique (59% mais 70 les CSP+, 64 ceux en entreprise de plus de 250 salariés vs 52 chez les moins de 10 salariés et 53 les familiers des soft skills ), nettement moins les connaissances (41%, mais 35 dans l’industrie/BTP ),
– Son esprit d’équipe (50%, moins les jeunes 44-46, et les moins de 10 salariés avec 41, davantage les CSP+ 54 et les 250 salariés et plus avec 56)
– Sa capacité à atteindre les objectifs fixés (46%, mais 38 les plus jeunes), nettement moins sa contribution financière à l’entreprise (6%),
– Et nettement moins sa personnalité (23% mais 40 les plus jeunes), sa créativité (22%), sa flexibilité (21% mais 12 les plus jeunes), son intelligence émotionnelle (6%); ces items regroupés auraient-ils un meilleur score ?
Manifestement l’apport au collectif pèse moins que l’apport propre à chaque individu; par contre ceux qui ont été évalué en considération des soft skills sont nettement plus sensibles à l’importance des qualités propres à la personne (personnalité, créativité, flexibilité, intelligence émotionnelle) et moins à l’implication dans le travail et dans l’entreprise, et pas plus que les autres à l’esprit d’équipe.
En ce qui concerne les répondants qui encadrent des personnes, leur réponse porte un peu plus sur l’implication dans l’entreprise et leur créativité et moins sur l’implication au travail, et l’atteinte des résultats fixés.
Une évaluation qui porterait sur des critères qui ne relèvent pas uniquement des compétences intellectuelles et techniques est perçue avec inquiétude : elle serait jugée trop subjective (63%), vécue comme une pression supplémentaire (62%, pénalisante (47%), voire un obstacle dans la carrière (45%) ou pour son poste (39%). Par contre pour 56% elle serait vécue comme bénéfique, et motivante (53%).
Quel profil pour ceux qui désapprouvent ? Les CSP+ jugent cette approche plus subjective pénalisante, les 50 ans et plus y sont aussi moins favorables, craignant davantage pour leur poste et leur carrière, alors que les CSP-, les plus jeunes y sont les plus favorables.
Les soft skills
70% ne savent pas ce que c’est, vs 8% ont été évalué dessus, 12% voyant par ailleurs bien ce que c’est, sans pour autant avoir été évalué dessus.
Ceux qui les connaissent le mieux sont les CSP+ (43% vs 29 en moyenne), ceux qui encadrent (42%) et ceux qui appartiennent à des entreprises de 250 salariés et plus (35%), vs 17 pour ceux dans les moins de 10 salariés.
Bien que 70% disent ne pas connaitre les soft skills, ils ne prononcent majoritairement plutôt favorablement à leur utilisation lors d’un recrutement, parce qu’ils permettent au candidat de témoigner de son aptitude et de sa motivation (75%), parce qu’ils permettent au candidat de témoigner de son aptitude et de sa motivation (74%), parce qu’ils sont devenus incontournables pour briguer un poste (61).
Cependant les avis contraires sont aussi nombreux parce que les soft skills sont difficilement évaluables en entretien (74%), parce qu’ils introduisent un biais lors de l’embauche (67%); pour ces derniers, 47% estiment qu’ils ne devraient pas être pris en compte lors de la sélection d’un candidat.