La mobilité


"Demain tous mobiles : quand les bureaux accompagnent le mouvement ", le baromètre Paris Workplace 5éme édition, lu juin 2018

Méthodologie : échantillon de 1 922 salariés représentatifs de l’ensemble des salariés franciliens (Paris et première couronne) travaillant dans une entreprise du secteur privé de plus de 10 salariés. Les interviews ont été réalisées en ligne du 26 janvier au 22 février 2018.

Le lieu de travail est Paris (42%) et première couronne (58%), alors que 28% habitent Paris, 

38% ont moins de 35 ans.

 

49% estiment que leurs trajets domicile-travail sont “désagréables”, quelque soit le mode de transport utilisé (entre 47% moto/scooter, 52% le métro, 54% la voiture, 55% le RER/train); il est moins désagréable pour ceux qui ont moins de 40 minutes de trajet (29%), voire 40 à 60 minutes (45%) mais l’est pour 75% si le trajet dépasse une heure.

 

Conséquences, “on se sent moins bien au travail” (note de 6,4 sur 10 pur ceux qui ont plus d’une heure à 6,8 pour ceux qui ont moins de 40 minutes), mais surtout la fidélité envers l’entreprise en pâtit (63% pensent rester moins de 5 ans dans l’entreprise vs 52% pour ceux qui ont moins de 40 minutes), et le fait de rester moins longtemps au bureau (16 minutes de moins chaque jour soit 8 jours par an).

49% des salariés qui ont plus d’une heure de trajet iraient travailler en province s’ils avaient le choix (contre 37% les autres salariés). 

La localisation du bureau a été important dans le choix de rejoindre l’entreprise pour 48% des 25-34 ans vs 29% les 50 ans et plus.

 

Une solution proposée :  le covoiturage alors que les Franciliens font en moyenne 15 millions de trajets quotidiens (20% vont au travail en voiture), avec 1,1 personne par voiture, soit 40 millions de sièges disponibles, par jour ! 

 

Mes modes de travail “mobiles” sont minoritaires : 34% travaillent au moins une fois par mois hors du bureau.

Noter que  57 % des salariés de la French Tech travaillent à deux endroits ou plus (deux fois plus que la population générale) et 62% ont la possibilité de s’isoler s’ils le souhaitent. Ces entreprises, plus que les autres, ont compris les avantages associés : 68% des salariés de la French Tech travaillent “très souvent” en équipe et 73% estiment que leurs bureaux ont un impact positif sur la performance de leur entreprise. Ils imposent de nouveaux standards et donnent le “la” en matière de bureaux. »

 

Le fait de bouger, sur son lieu de travail ou à l’extérieur, produit une série d’effets vertueux, pour le salarié comme pour l’entreprise, notamment pour les hyper mobiles :

-plus de bien-être au travail (7,1 sur 10 pour les hypermobiles vs 6,5 en moyenne); il sont plus souvent satisfaits (87% vs 73); d’ailleurs le choix de leur employeur a dépendu de la localisation de leur bureau (72% vs 39); ils considèrent leur bureau comme lieu de vie (52% vs 38).

-plus de travail fréquent en équipes (94% vs 73)

Ils font plus confiance aux personnes rencontrées pour la 1ére fois (71% vs 33) et considèrent davantage leurs collègues comme des amis (50% vs 36)

-Ils recherchent une localisation très connectée aux transports (57% vs 33) et veulent rester proche de leurs réseaux (70% vs 32)

-Des espaces de convivialité qualitatifs encouragent à bouger et à échanger avec les collègues (84% selon les hyper mobiles vs 66), mais aussi ils recherchent le fait de s’isoler facilement (87% vs 54)

 

“Ces résultats confirment l’émergence d’un nouveau paradigme dans lequel le bureau cesse d’être perçu sous le prisme du coût pour devenir un investissement nécessaire pour attirer et fidéliser les meilleurs talents.”

 

Pendant la journée, 20% s’absentent pour aller régulièrement à leur domicile, 38% pour un RdV médical, 58% pour une course dans la quartier.

Ces mobilités sont nettement le fait des plus jeunes (exemple aller et retour domicile 29% pour les 25-34 ans vs 9% pour les 50 ans et plus, ou encore une course dans le quartier 56% vs 45). par ailleurs, 41% travaillent en dehors du bureau, au domicile ou dans un tiers-lieu, pendant les horaires de travail pour les moins de 35 ans vs 30% pour les plus de 35 ans.