Méthodologie : échantillon de 603 dirigeants d’entreprise, interrogé par téléphone entre le 11 et le 19 mars 2021. La représentativité de l’échantillon a été assurée par un redressement selon le secteur d’activité et la taille, après stratification par région d’implantation.
Si l’on s’appuie sur les résultats à la question sur le télétravail, les sans salarié seraient 69% de l’échantillon et 73% des entreprises de 1 à 9 salariés ; 75% des services, 62% de la construction et du commerce et 52% de l’industrie. Ils sont largement majoritaires dans l’échantillon, ce qui n’est pas sans poser question sur la fiabilité des résultats, élargis à l’ensemble des entreprises.
Plus que la conjoncture, c’est l’observation des recours au PGE et au télétravail qui apporte quelques élements nouveaux, pas toujours en accord avec ce qui est par ailleurs publié.
⇒ Le niveau d’activité en mars 2021 est semblable pour 34%, meilleur pour 24% et moins bon pour 42%.
Il est meilleur pour le BTP (34% vs 24 en moyenne). Entre septembre 2020 et février 2021, il était meilleur toutes activités pour 7 à 13%, et donc en belle progression.
il est semblable pour le BTP (56%) et pour les 10 salariés et plus (52%), vs en moyenne 34% ; il est moins bon pour l’industrie (52%, le commerce 50% vs en moyenne 42%).
Pour la première fois depuis le début de l’épidémie, l’indicateur de l’optimisme remonte nettement (indice 94 vs 54 en décembre) pour revenir à son niveau de février 2020 (92) ; il était de 90 à 117en 2019.Paradoxalement, il est moins bon pour les plus de 10 salariés (79, quoique en hausse puisqu’il était entre juillet 2020 et janvier 2021 entre 68 et 72).
42% sont confiants (52% le BTP), 35% optimistes (50% l’industrie), 15% sereins (26% le BTP), alors que 28% sont inquiets (28% les moins de 10 salariés vs 19 les autres), 16% méfiants et 19% attentistes (29% les plus de 10 salariés).
91% envisagent de connaitre un effectif stable, 7% d’augmenter leur nombre (15% dans l’industrie et 20% dans les entreprises de 10 salariés et plus) ; 2% envisagent de le réduire.
La confiance dans l’avenir de son entreprise progresse (69%, +4 points), notamment dans le BTP (80%) et les plus de 10 salariés (77%).
⇒ Les PGE
92% des entreprises déclarent qu’elles étaient éligibles au PGE, mais seules 19% en ont fait la demande (dont 18% qui l’ont obtenu) et 2% l’envisagent. 78% n’ont pas l’intention d’en faire la demande, 7% n’étant pas éligible.
Si le commerce est le plus demandeur, les services sont le moins; noter que le BTP est le secteur qui a la plus d’en cours de validation (6% et de refus 2%).
Si 44% ont fait un usage immédiat des fonds qui leur ont été prêtés (principalement pour payer les charges fixes, 34%, et investir 9%), les 56% restant ont pour objectif était de disposer de fonds pour d’éventuels frais à venir. (56%).
88% des entreprises agréées savent le report possible de la 1ére échéance ; 40% l’ont obtenu, 12% sont en cours, 2% ont eu un refus, 14% vont le demander, alors que 31% n’envisagent pas de le demander.
Un point sur la trésorerie des entreprises
Pour 87% (dont 41% tout à fait), celle ci permet d’assurer le fonctionnement de leur entreprise et donne confiance à 74% (tout à fait 29) pour faire face aux imprévus ; elle permet à 56% (tout à fait 21) d’envisager d’investir. seuls environ 20% sont préoccupés de leur niveau d’endettement et de leur dépendance au aides exceptionnelles (le commerce un peu plus que le moyenne).
⇒ Le télétravail
Rappelons que 69% des répondants n’auraient pas de salarié.
Pour ceux qui ont des salariés, dans 77% des entreprises de 1 à 9 salariés, le télétravail reste une exception n’étant pas compatible avec l’activité de leurs salariés ; cette incompatibilité n’est que de 31% chez les 10 salariés et plus. Peu dans le commerce (16% et bien plus dans les services 38%) sont en télétravail.
Dans les entreprises où le télétravail est compatible (base d’enquête très faible 118 répondants concernés, donc à utiliser avec précaution), il y est pratiqué par 71% des entreprises (mais seulement 43% pour tous les salariés). 79% des salariés (tout à fait 21%) l’apprécient, tout comme 64% des managers (tout à fait 20%). Mais 58% (tout à fait 15) des collaborateurs demandent à revenir travailler sur place. Au final, 43% (tout à fait 16) des dirigeants jugent que le télétravail perturbe l’organisation de l’entreprise.
9% des entreprises (base 118 répondants concernés donc à utiliser avec précaution) concernées prennent en charge (intégralement ou en partie) au moins une dépense permettant à leurs salariés de télétravailler : les ordinateurs (80%), les fournitures de bureau (49%), le téléphone portable (47%), l’abonnement téléphonique (29%), l’abonnement internet (21%), l’imprimante (16%) et l’ameublement de bureau (15%) ; 15% des entreprises ont proposé une indemnité forfaitaire.
Pour comparer avec d’autres travaux déjà publiés dans cette note d’analyse :
Un bilan des aides publiques lors du premier confinement.
Les demandes reçues et éligibles à la Médiation du Crédit.
et Le télétravail, incontournable certes mais quelle participation des salariés
– Février est proche de janvier en ce qui concerne l’évolution du travail
Pour en savoir davantage : Sondage OpinionWay pour CCI France – GCE – Vague 56 – Février 2021 (www.cci.fr)