3 mouvements ont profondément transformé le paysage économique français depuis 30 ans : l’essor des emplois de cadres et professions intellectuelles supérieures et celui d’employés non qualifiés, alors que l’effectif des ouvriers non qualifiés se réduit.
Au total, l’emploi progresse de 4,4 millions en France métropolitaine entre 1982 et 2014, en fait un gain de 5,556 millions dû pour 48% aux cadres et professions intellectuelles, 28% aux employés non qualifiés, et 24% aux employés, ouvriers qualifiés, professions intermédiaires et non-salariés; par contre les ouvriers non qualifiés ont perdu 1,175 million.
Noter que les secteurs les plus porteurs en termes d’emploi sont l‘administration et la santé avec 2,655 millions d’emplois nouveaux (dont 66% d’employés et d’ouvriers qualifiés et 28% de cadres), puis les commerces et services de proximité (2,232 millions d’emploi, dont 65% d’employés non qualifiés; ensuite les professions intellectuelles avec 1,695 millions (dont 77% de cadres). Ces 3 sous-groupes totalisent 92% des emplois créés (au total 7,166 millions). Pour leur part les “productions matérielles” perdent 2,786 millions d’emplois.
La part des cadres et progressions intellectuelles double en 30 ans (de 8,7% à 17,5 des salariés). Leur progression a lieu dans tous les types d’espace, mais plus spécifiquement dans dans les villes-centres des pôles urbains de plus de 100000 habitants (25% des emplois en 2014 et 22% dans leur banlieue, contre 10% dans les autres territoires.
Les employés non qualifiés, en 30 ans passent de 8,3% des emplois à 12,9%; on y trouve notamment les aides à domiciles, les employés de commerce, les serveurs et employés de la restauration, les agents de sécurité. Leur progression touche l’ensemble de la France, mais est toutefois moindre dans les grandes villes-centres et leurs banlieues, où les employés non qualifiés constituent 12% des emplois en 2014.