Méthodologie : échantillon de 504 personnes, représentatif de la population française résidant dans les Quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV) et âgée de 18 ans et plus, interrogé par téléphone entre le 21 juin et le 4 juillet 2023.
La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, situation professionnelle de la personne interrogée, nationalité et niveau de diplôme).
Des questions se posent à propos du fichier mère utilisé pour ce sondage et la difficulté de comparer avec le sondage France entière.
Ceux des QPV qui ont l’intention de créer sont fort éloignés quand on observe leurs motivations et les freins qu’ils expriment.
♦ Beaucoup d’intention de créer mais peu de passage à l’acte.
26% ont l’intention de créer/reprendre un entreprise. 31% les hommes, 21 les femmes. 28 les moins de 30 ans et 25 les 30 ans et plus.
6% seraient des ex chefs d’entreprise, 3% des chefs d’entreprise en activité, 3% des porteurs de projet et 16% des intentionnistes, montrant la grande importance de ces derniers.
♦ Les ex chefs d’entreprise
En ce qui concerne les ex chefs d’entreprise, 78% ont cessé dont 57% une cessation “sèche”, alors que 21% envisageaient un autre idée de création dont 2% un recentrage sur une entreprise existante. Ceux qui ont cédé (22%) l’ont fait de façon “sèche” (11%) et 11% avec une autre idée de création.
Près de la moitié des cessations et cessions d’activité dans les QPV sont motivées par des difficultés économiques (1/5 au niveau national). et 10% par un départ à la retraite.
♦ Une comparaison entre les chefs d’entreprise cumulés avec les porteurs de projet et par ailleurs les intentionnistes.
Les motivations des intentionnistes différent nettement de ceux impliqués dans l’acte de création (chefs d’entreprise en activité et porteurs de projet) : ces derniers attendent notamment augmenter leur revenu (47% vs 30), être leur propre patron et ne plus être salarié (58% vs 44), exercer une activité conforme à leurs valeurs (23% vs 7), créer leur propre emploi (21% vs 17). Par contre il y a proximité pour des items comme : réaliser un rêve (36% vs 36), affronter de nouveaux défis (20% vs 19).
Ces attentes sont plutôt différentes de celles de l’échantillon France (Pourquoi ?).
Les freins et difficultés différent aussi nettement : revenu insuffisant ou trop instable (40% vs 13), remise en cause de l’équilibre vie professionnelle et vie personnelle (18% vs 11), investissement financier trop important (29% vs 15), manque d’appui ou d’accompagnement (14% vs 11), manque de compétences pour créer (16% vs 8), manque d’expertise dans le métier (10% vs 3), trop de responsabilité (11% vs 4). A l’opposé le risque d’échec est peu pris en compte (8% vs 16).
Là encore les freins différent étonnement de ceux de l’échantillon France.
En termes de profil, les intentionnistes sont nettement pus jeunes (36% ont moins de 30 ans vs 18 les actifs en entrepreneuriat), moins issus de l’enseignement supérieur (19% vs 26), et un peu plus chômeurs (28% vs 26), mais un peu plus en emploi (56% vs 51).
Une comparaison entre les chefs d’entreprise + les porteurs de projet et les intentionnistes :
♦ Les habitants des QPV sont moins impactés par la dégradation de la conjoncture sur 2022-2023 que l’ensemble du pays ; toutefois, dans les QPV comme au niveau national, ceux actifs en entrepreneuriat sont nettement plus impactés.
Si un habitant des QPV sur 5 a vu sa situation professionnelle évoluer en raison de la conjoncture économique (contre 1 Français sur 4), près d’1/3 a dû se mettre en recherche d’emploi (1/10 en France). À l’inverse, tandis qu’1/4 des Français impactés ont réfléchi à se mettre à leur compte, ceci n’a concerné que 1 habitant des QPV impacté sur 10.
Pour en savoir davantage : https://bpifrance-creation.fr/entrepreneur/actualites/1-habitant-qpv-4-present-chaine-entrepreneuriale