Baromètre 2011 de l’envie d’entreprendre des français.
Un questionnaire adressé à 9 600 personnes de 18 ans et plus, avec de 400 à 600 interrogations par région, où la représentativité a été assurée, par questionnaire auto-administré entre le 9 et le 22 septembre. Dommage que cette étude ne se soit pas appuyée sur les enquêtes précédentes, pour ajouter des éléments inconnus et non redire globalement ce que l’on connait déjà, mais fait remarquable l’échantillon est bien plus conséquent qu’à l’ordinaire ; ne peut-on exploiter les résultats pour chaque région, puisque l’échantillon devrait le permettre ou les résultats montrent-ils trop de similitude ?
15% des français disent avoir l’envie de créer ou reprendre une entreprise dans les 3 ans ; La création est deux fois plus sollicitée que la reprise ; cette dernière est perçue comme un acte plus complexe et plus coûteux. Pour ces 15%, « vient d’abord à l’esprit » 2 items, l’épanouissement personnel (43%) et Le fait d’être son propre patron (42%), moins la prise de risque (20%) et la réussite (18%) ; et encore moins l’argent (13%), l’aventure (11%), pouvoir faire bouger son environnement (10%), les complications financières et juridiques (8%).
Il s’agit d’abord d’un choix de vie.
Pour mener à bien ce projet, il leur était demandé les 3 besoins les plus importants ; 2 groupes d’item, l’un portant sur les besoins eux-mêmes, l’autre sur les qualités demandées :
Besoins d’appui | Qualités du dirigeant et du projet | ||
Aides financières | 52% | Courage et persévérance | 45% |
Appui d’organismes d’aide à la création et d’experts | 34% | Expérience et savoir-faire | 37% |
Idée originale | 35% | ||
Compétences commerciales | 29% | ||
Aide et soutien moral | 16% | Connaissances juridiques | 18% |
Etre accompagné par des chefs d’entreprise en activité | 10% | ||
Prés des ¾ estiment qu’ils seraient soutenus par leur famille et leur environnement immédiat (dont 27% certainement et 45% probablement), et ce d’autant plus que la région d’installation est porteuse de dynamisme. Seulement la moitié estime que l’économie de leur région est porteuse (dont 6% tout à fait) ; les hommes sont plus positifs que les femmes (55 contre 46%). Ceci étant 83% des français jugent que hommes et femmes sont égaux face aux chances de succès, alors que les femmes ne sont que 12% des françaises à avoir envie de créer contre 17% pour les hommes.
Les 85% de français ne souhaitant pas créer ou reprendre une entreprise dans les 3 ans s’expriment sur les freins. Très majoritairement ils ne se sentent pas concernés (77%); ils mettent en avant le fait que leur situation actuelle leur convient (48%), auxquels il faut ajouter 19% qui n’ont pas d’intérêt particulier pour l’entreprise, et 10% estimant « ne pas avoir l’état d’esprit pour entreprendre ».
D’autres freins, nettement moins fréquents, visent la complexité et le risque à créer ou reprendre une entreprise : complexité juridique et administrative (5%), le fait d’avoir connu dans leur environnement « des expériences ratées » (4%), le risque de perte de revenu (1%) ou de perte de couverture sociale (1%).
Pour une nette majorité de répondants, la création et la reprise d’entreprise sont bénéficiaires à la dynamique économique et à l’emploi ; toutefois une forte minorité ne croit guère à leur impact sur l’emploi ou la préservation de l’environnement :
Bénéficiaires | Beaucoup | Assez | Peu | Pas du tout |
A l’attractivité et au dynamisme économique de votre région | 25 | 52 | 21 | 2 |
A une bonne image des chefs d’entreprise | 16 | 59 | 22 | 3 |
A la création d’emplois | 19 | 43 | 35 | 3 |
A la préservation de l’environnement | 9 | 48 | 38 | 5 |
84% disent aussi que les médias et les élus politiques parlent peu ou pas du tout des petites et moyennes entreprises et de leurs dirigeants.