Le soutien à l’emploi et les incitations à l’embauche chiffrent 149Md€ des aides affectées à la politique de l’emploi. (80% des aides).


"Dépenses en faveur de l’emploi et du marché du travail en 2020 Une augmentation du soutien aux revenus en réponse à la crise sanitaire", Dares Résultats N°17, avril 2022

La formation, l’appui à la création d’entreprises ne chiffrent qu’environ 11% des fonds de la politique de l’emploi, loin derrière le soutien à l’emploi (chômage, prise en charge de l’activité partielle, des baisses de cotisations sociales…).

 

En 2020, les dépenses en faveur des politiques de l’emploi et du marché du travail s’élèvent à 185,1Md€, en nette hausse par rapport à 2019 (+17% en euros constants).

 

♦ Le soutien au revenu en cas d’absence d’emploi ou de réduction d’activité devient le premier poste de dépenses  (76,2 Md€), en augmentation de 62% en euros constants entre 2019 et 2020. Ce sont 41% des dépenses; elles concernent l’allocation chômage, l’activité partielle et les préretraites.

Cette progression est principalement due à l’extension du dispositif d’activité partielle en réponse à la crise sanitaire, et dans une moindre mesure, à la hausse du nombre de demandeurs d’emploi indemnisés, suite, notamment, au prolongement des droits à l’assurance chômage dans le contexte de crise.

 

24,2 Md€ sont dépensés pour l’activité partielle ; à son point culminant, en avril 2020, l’activité partielle concernait 8,4 millions de salariés.

Les dépenses d’allocations chômage atteignent 51,9Md€, soit une hausse de 10% en euros constants.

 

♦ Les incitations à l’embauche (73,2 Md€) reculent de 2%. Ce sont 40% des dépenses ; elles concernent l’allègement de cotisations, des aides sectorielles et géographiques et le contrats aidés.

Le montant des mesures générales d’allègement du coût du travail s’élève à 56Md€, en recul de 8% ; de fait, la masse salariale du secteur privé diminue (-5,7%), notamment en raison du recours à l’activité partielle, dont l’indemnité est exclue de l’assiette des cotisations sociales. 

 

♦ Viennent ensuite les dépenses de formation (18,9 Md€, + 2%) ; ce sont 10% des dépenses ; elles concernent l’alternance, l’obligation de formation des entreprises, la formation des régions et de Pôle emploi.

On y trouve notamment : le plan « Un Jeune, Une Solution » (1,2 Md€ d’aides à l’embauche), l’aide aux employeurs d’apprentis (916 M€), portée par la forte progression des entrées en apprentissage (+43% par rapport à 2019), les aides à l’embauche des jeunes (172 M€) et aux employeurs de salariés en contrat de professionnalisation (63 M€).

 

♦ Enfin les aides pour l’incitation à l’activité (11,2 Md€, + 1%) regroupe les primes d’activité (10M€) et les aides à la création ou à la reprise d’une entreprise (Acre) 0,678M€ ou + 6%.

 

♦ Et celles d’accompagnement des personnes en recherche d’emploi (5,7 Md€, – 6%). 

 

Pour en savoir davantage : Dépenses en faveur de l’emploi et du marché du travail en 2020 | Dares (travail-emploi.gouv.fr)