Méthodologie : 3éme enquête « Mon bureau post-confinement » de la Chaire Workplace Management de l’ESSEC Business School. Les données ont été collectées en ligne entre le 21 et le 30 avril 2021, auprès d’un échantillon de 1 868 employés et utilisateurs de bureaux. Parmi eux, 58% de femmes et 42% d’hommes, âgés en moyenne de 39 ans. 75% appartiennent à la génération Y (nés entre 1984 et 1996) ; 57% travaillaient avant la crise sanitaire dans des bureaux localisés en Île-de-France.
Il s’agit des intentions et pas des déménagements effectifs, manifestant avant tout le souhait de déménagement pour une meilleure qualité de vie.
Le souhait de déménagement n’est pas spécifique à l’Ile-de-France : 44% des enquêtés vivant dans une grande métropole envisagent un déménagement : 52% les usagers de bureaux aixois-marseillais, 50% les bordelais, 49,5% les franciliens.
Les plus jeunes manifestent le plus l’envie de déménager : en Île-de-France, 64% des 18-26ans, 55% des 27-40 ans en témoignent, contre respectivement 40% les répondants de la génération X (41-56 ans) et 21% et des baby-boomers (57-76 ans).
En France, 56% des personnes résidant en appartements souhaitent déménager, contre 31% des résidents en maisons. Cela concerne de même 66% des personnes résidant dans moins de 50 m2, contre 21% de celles résidant dans plus de 120 m2.
Les CSP les plus favorisées sont ceux qui manifestent le moins le désir de déménager : en France, 33% des cadres dirigeants, 42% des techniciens ou agents de maîtrise, contre 46% des employés ; en Ile de France, 46% des cadres, 49% des employés et 52% des techniciens ou agents de maîtrise.
Les indépendants davantage que les salariés manifestent ce souhait de déménager (58% contre 45% des salariés d’entreprise et 39% des fonctionnaires).
Ceux qui ont plutôt bien vécu l’expérience de télétravail en confinement expriment plus rarement l’envie de déménager (39%) que ceux qui en rapportent un vécu négatif et chez qui l’envie de déménager est majoritaire (60%). Rappelons ici que le télétravail a été mal vécu par les femmes, les jeunes et les personnes les moins favorisées par la hiérarchie professionnelle.
Les salariés bénéficiant d’un bureau fermé manifestent bien moins cette envie (38%) que ceux qui travaillaient auparavant en flex office ou en coworking (56% dans les deux cas).
En majorité, les aspirants au déménagement désignent la région dans laquelle ils travaillent déjà : 46% des franciliens resteraient dans la même région privilégiant les régions périphériques, dont les réseaux ferrés permettent de conserver un emploi à Paris.
À une échelle plus fine, les salariés des bureaux situés dans les zones les plus denses de la première couronne (Saint-Denis, Neuilly, Levallois, Issy, Boulogne) manifestent le désir le plus fréquent de déménager (60 à 68% selon les communes), suivis par ceux de Paris intramuros (50%), et enfin par ceux des secteurs les moins denses de la région, principalement la grande couronne (36%).
Pour en savoir davantage : Grand Paris : le télétravail ne devrait conduire qu’à un exode urbain très limité (theconversation.com)