De juin à septembre 2020, avec la reprise de l’activité, la répartition par catégorie socioprofessionnelle des salariés en activité partielle rejoint progressivement celle des salariés du privé.
⇒ Le temps partiel avant la covid
De 2015 à 2019, entre 25 000 et 50 000 salariés étaient en activité partielle en moyenne chaque mois, surtout dans les secteurs industriels (54% des effectifs en activité partielle alors qu’ils sont 18% de l’emploi salarié privé) ; dans les services, ils sont 30% des effectifs en partiel (alors qu’il sont 59% de l’emploi).
L’activité partielle étant majoritairement sollicitée par l’industrie, notamment l’automobile ; elle était à dominante masculine (74% alors que les hommes sont 55% de l’emploi du privé) et ouvriers (68%, alors qu’ils sont 27% de l’emploi). Les 50 ans ou plus représentaient 43% des salariés en activité partielle alors qu’ils sont 27% de l’emploi du privé.
⇒ Le temps partiel pendants la crise sanitaire
L’activité partielle a concerne 6,7 millions de salariés en mars 2020 et jusqu’à 8,4 millions en avril ; puis 3,2 millions en juin et entre juillet et octobre entre 1,110 et 1,850 millions, pour retrouver 3,120 millions en novembre et 2,520 millions en décembre.
L’arrêt complet de l’activité dans certains secteurs, comme les HCR et les services aux ménages, se traduit par un doublement du poids des services passant de 30% en février 2020 à 65% en mars. En décembre, 83% des salariés en temps partiel sont dans les services, 13% dans l’industrie et 2% dans la construction.
La part des femmes parmi les personnes en activité partielle augmente nettement (de 26% en moyenne entre 2015 et 2019 à 45%). La proportion de moins de 25 ans s’accroit (de 2% à 11%). La part des ouvriers diminue nettement lors du premier confinement, mais reste néanmoins supérieure à celle prévalant dans l’emploi salarié privé, en raison notamment du fort recours à l’activité partielle dans la construction.
De juin à septembre 2020, avec la reprise de l’activité dans ce secteur, la répartition par catégorie socioprofessionnelle des salariés en activité partielle rejoint progressivement celle des salariés du privé. C’est le cas notamment chez les cadres, suggérant un taux de recours identique aux autres catégories, bien que leurs emplois soient théoriquement davantage concernés par le télétravail.
Entre mars et décembre 2021, ils sont 48 à 60% au sein des ETAM (alors qu’ils sont 51% de l’emploi), 24 à 38% des ouvriers (par ailleurs 27% de l’emploi), et 9 à 21% des cadres (19% de l’emploi). En décembre, ils sont 58% des ETAM, 26% des ouvriers et 12% des cadres.