La reprise n’est guère envisagée avant fin janvier (retour à la vie nocturne notamment).
⇒La situation actuelle
Environ un tiers des chauffeurs de VTC parmi les 50.000 à 60.000 chauffeurs inscrits au registre national des VTC se sont provisoirement retirés du marché, alors que la baisse d’activité, depuis le second confinement, atteint 50 à 70% par rapport à l’an dernier. Pour sauver ce qui peut l’être, les chauffeurs deviennent beaucoup plus multi-plateformes qu’avant ; certains travaillent à mi-temps, se connectant occasionnellement, d’autres attendent un hypothétique client depuis leur logement.
“S’il y a une reprise de l’activité, elle se jouera plutôt à compter du 20 janvier qu’à partir du 15 décembre », prédit-on chez Uber. Car d’ici là, le segment « vie nocturne » qui représente d’ordinaire au moins la moitié des trajets durant le week-end (restaurants, concerts, discothèques…), continuera à manquer très fortement, de même que la clientèle internationale (20% des courses) et les trajets vers les aéroports, qui ne sont pas près de repartir.
Depuis un décret du 3 novembre, les chauffeurs de VTC et leurs concurrents taxis ont changé de catégorie en matière de fonds de solidarité gouvernemental, passant de la liste « S1bis » à « S1 ». De ce fait, ils sont mieux indemnisés de leurs pertes d’exploitation, avec un maximum théorique de 10.000 euros par mois, pour les chauffeurs ayant perdu plus de 50% de leur chiffre d’affaires par rapport à l’année précédente, aide à laquelle s’ajoutent différentes mesures exceptionnelles de soutien aux entreprises.
⇒ Les consultations sur la charte de responsabilité sociale
Par ailleurs, les consultations internes organisées sur la « charte de responsabilité sociale », entre les grandes plateformes de VTC et leurs chauffeurs ont généré une faible participation : environ 5.000 chauffeurs ont répondu au questionnaire en ligne chez Uber sur un total de 30.000 membres inscrits, et 2.000 d’entre eux chez Heetch, sur 20.000 inscrits à la plateforme (certains ont pu voter aux deux consultations).
Au programme de ces chartes : afficher le prix à l’avance, et les conditions générales de la course, une opération transparence permettant à chaque chauffeur de refuser tel ou tel trajet peu rentable. « Les algorithmes sont des boîtes noires jusqu’à présent ; l’engagement des plateformes porte sur leur transparence.”