Les aides directes aux chômeurs créateurs se chiffre à 1% des aides du ministère du travail consacrées aux chômeurs


"Les dépenses en faveur de l’emploi et du marché du travail en 2015 : une forte hausse des dépenses générales due au pacte de responsabilité", Dares Résultats N°072, novembre 2017

Les dépenses en faveur de l’emploi et du marché du travail comprennent les dispositifs ciblés sur les demandeurs d’emploi et les personnes en difficulté sur le marché du travail, et les dispositifs généraux destinés à réduire le coût du travail pour certains secteurs, territoires et catégories de salariés. Elles s’élèvent à 122 Md€ en 2015 (5,6 points de PIB).

 

Les dépenses ciblées s’élèvent à 66 Md€, et progressent modérément (+1% en euros constants après +4% en 2014). L’indemnisation du chômage constitue la principale composante des dépenses ciblées (68%). Le second poste (13% des dépenses et 8 506 millions) correspond aux aides à l’emploi (aides à l’embauche, emplois protégés…), dont les aides spécifiques à la création d’entreprise (689 millions, soit 1% des aides ciblées, en baisse de 13% en 2015); le 3éme poste est celui de la formation (10%); le dernier est celui du fonctionnement des structures dédiées (9%), dont pôle emploi, missions locales, Agefiph, Apec….

Noter que les aides à la création d’entreprises sont particulièrement développées en Espagne (près d’1/4 de leurs dépenses actives)

 

Les dépenses générales atteignent 56 Md€ en 2015, dont les allègements généraux de cotisations sociales sur les bas salaires (39%) et le CICE (33%); la forte hausse (9,2% en euros constants par rapport à 2014) est largement imputable à la mise en œuvre du pacte de responsabilité.

S’y ajoutent des mesures en faveur de secteurs d’activité (6,8Md€ ou 12%), en direction des services aux personnes, des emplois familiaux et du secteur agricole, des incitations financières à l’emploi (prime pour l’emploi et RSA « activité », soit 3,9%) et des aides pour certains territoires (politique de la ville, zone de revitalisation rurale), soit 2,7%.

 

19,5 Md€ de dépenses sociales sont à la lisière des politiques de l’emploi (bénéficiaires du RSA « socle » notamment).