49% sont des micro-entreprises, dont 27% de moins de 3 ans d’ancienneté ; 47% des bénéficiaires du crédit impôt recherche sont des micro-entreprises


« PME 2013 : rapport sur l’évolution des PME » observatoire des PME, BPI France, février 2013

 Entre 2011 et 2012, le nombre d’entreprises innovantes (au sens de BPI) progresse de + 2,2%, avec un flux entrant de nouvelles entreprises innovantes de 30% (3 100 entreprises).

 

Micro entreprises

PME

ETI

Total entreprises innovantes

Densité *

Moins de 3 ans

27

4

0

31

3,1

3 ans et plus

22

42

5

69

0,9

Total

49

46

5

100

 

Densité

1,2

4,6

1,5

 

1,1

  *Entrantes 2012/sortantes 2011

 

Les 3/4 ont mis en œuvre un projet d’innovation, 1/4 possède au moins un brevet publié en 2011 ou 2012, 2% ont été investis par une société de gestion de FCPI.

 

Près de 3 sur 10 sont des micro-entreprises de moins de 3 ans, dont la moitié vient d’être créée et 4 sur 10 sont des PME de plus de 3 ans, dont la moitié a plus de 10 ans d’existence. Les ETI comptent pour 5% des entrantes de l’année.

Quant aux 2 800 sortantes, ce sont essentiellement des micro-entreprises entre 3 et 10 ans et des PME de 10 ans et plus ayant terminé ou abandonné leur programme de RDI ou n’ayant obtenu ni publication de brevet, ni financement FCPI en 2012 ; 7% ont cessé leur activité en 2012.

 

53% des entreprises innovantes ont moins de 10 ans d’existence. Si le nombre d’entreprises âgées de 1 à 3 ans n’a pas évolué en 2012, celles qui viennent tout juste d’être créées sont, quant à elles, 2 fois plus nombreuses qu’en 2011.

 

3 profils dominent :

-de jeunes micro-entreprises (30%) qui emploie 2 personnes,  réalisent près de 100 K€ de chiffre d’affaires, et dotées de 100 K€ de fonds propres

-des PME matures (34%), en activité depuis 24 ans avec 42 employés et 7,6M€ de CA et capitalisée à hauteur de 2,2M€ ;

-et enfin les ETI matures, à peine plus âgées (28 ans), ont accompli un saut de développement conséquent (x10 au moins) par rapport à la PME mature : elles emploient 11 fois plus de salariés, réalise un CA 13 fois plus élevé et le niveau de ses capitaux propres est 15 fois supérieur ; elles sont fréquemment et fortement exportatrices.

 

Un quart des jeunes micro-entreprises de moins de 5 ans exporte, de même que 6 PME et 7 ETI matures sur 10 ; parmi les entreprises matures (plus de 10 ans), le taux d’exportation est de 32% pour les 10-20 ans contre 29% pour les plus de 20 ans chez les PME, et respectivement de 61% et 44 % chez les ETI.

 

Seules les régions Île-de-France, Alsace et Bretagne ont une croissance du nombre de leurs entreprises innovantes très supérieure à la moyenne nationale ; à l’inverse, la moitié des régions est beaucoup moins dynamique.

 

En 2011, près de 19 700 entreprises ont envoyé une déclaration de Crédit-Impôt-Recherche et près de 15 000 en ont bénéficié ;  le nombre de bénéficiaires est inférieur au nombre de déclarants car c’est la maison mère des groupes fiscalement intégrés qui touche le CIR pour ses filiales ; c’est le cas de plus de 2 800 groupes.

 

Depuis 2007, le nombre de déclarants a doublé et en 2011, 13 000 entreprises de moins de 250 salariés ont bénéficié du CIR, soit 88% du total des bénéficiaires (dont plus de 11 000  fiscalement indépendantes) ; ces dernières ont financé 23% des dépenses déclarées et perçu 25% du montant du CIR ; le montant touché est passé de 868M€ en 2008 à 1,31Md€ en 2011 ; le taux de financement des dépenses déclarées est d’autant plus élevé que l’entreprise est petite (30,7% pour les entreprises de moins de 250 salariés dont 32,1% pour les moins de 10 salariés, 30% pour les entreprises de 250 à 4 999 salariés et 24,2% pour les plus de 5 000 salariés).

Parmi les nouveaux entrants au CIR, 70% sont des entreprises de moins de 250 salariés fiscalement indépendantes, dont 47,5% sont des entreprises de moins de 10 salariés.

64% des dépenses déclarées et 61% du CIR vont à l’industrie et respectivement 34 et 37% aux services.

 

Le concours national et des incubateurs publics (nommées par la suite entreprises innovantes C&I) est stable depuis 2000, avec en moyenne 225 créations par an ; néanmoins, le rôle des incubateurs dans la création d’entreprise s’accélère à partir de 2007, tandis que celui du concours national s’amoindrit progressivement, l’accent étant porté de plus en plus sur la qualité des projets au détriment de la quantité.

Plus de 4 entreprises innovantes C&I sur 10 sont implantées dans seulement 3 régions (Ile-de-France 20%, Rhône-Alpes et Paca).

Avec 1 489 entreprises, la moitié des entreprises innovantes C&I créées depuis 14 ans appartient aux TIC, ¼ aux entreprises de biotechnologies et santé, avec des spécialisations selon les régions.

 

Sur les 2 939 entreprises innovantes C&I créées en 14 ans, 1 717 sont liées à la recherche publique (58%), pour atteindre 80% en 2012 ; les entreprises de moins de 5 ans liées à la recherche publique représentant 70% des entreprises innovantes C&I.

La part des femmes représente 10%.  Les créateurs de 25 à 35 ans représentent 34%, ceux âgés de 36 à 45 ans comptent pour 38%, 4% ont moins de 25 ans et 7% plus de 55 ans.

85% ont au moins une licence (bac+3) et 73% ont un niveau  supérieur à bac+5 (principalement des ingénieurs ou des docteurs).

 

Avec 2 176 entreprises encore en activité en 2012, le taux de survie à 5 ans (génération 2007), atteint 82% et à 8 ans (créations 2004),  57 %.

 

À fin 2011, près de 8 entreprises innovantes C&I sur 10 étudiées sont des micro-entreprises, mais la moyenne des effectifs est de 11 salariés ; celles de moins de 5 ans ont en moyenne 5 salariés ; entre 5 et 8 ans, elles emploient en moyenne 13 salariés ; 15 salariés pour celles de plus de 8 ans.

Les entreprises de biotechnologies et de la santé et des TIC ont l’effectif moyen le plus élevé, avec respectivement 11 et 12 salariés.

 

Les premières années qui suivent la création d’une entreprise innovante sont principalement consacrées à des activités de R&D très consommatrices de trésorerie et ne génèrent que très peu de recettes. Ainsi, les entreprises innovantes C&I créées en 2000 dégagent un chiffre d’affaires de 1,7 M€ après 11 années d’activité ; la croissance du CA des plus de 8 ans est importante : leur CA moyen observé représente plus du double du CA de celles qui ont entre 5 et 8 ans. À l’opposé, le CA moyen des entreprises créées en 2010, qui n’ont donc qu’un an d’existence, n’atteint que 150K€ fin 2011. Malgré une conjoncture difficile, les entreprises innovantes C&I ont vu leur CA moyen progresser de 10 % entre 2010 et 2011 pour atteindre 650K€.

 

Après 8 ans d’existence, le niveau de CA des entreprises innovantes C&I traduit une activité conséquente mais le résultat net demeure, pour la majorité d’entre elles, déficitaire accusant un résultat net négatif de 203 K€ (117K€ en moyenne pour l’ensemble des créations), le niveau très élevé des charges d’exploitation (coûts salariaux, notamment en R&D), et la nécessaire croissance du haut de bilan (fonds propres) expliquant ce résultat.

Fin 2011, le montant moyen des fonds propres des entreprises innovantes C&I est de 557K€ ; pour celles créées depuis plus de 8 ans, il est de 956K€ contre 265K€ pour les moins de 5 ans.