70% des répondants estiment être en bonne santé (une estimation un peu plus favorable pour les sans salarié et moins favorable pour ceux qui ont de 10 à 19 salariés).
61% se disent motivés dans leur métier de chef d’entreprise (très motivés 26%, pas du tout 15%), les moins de 35 ans sont les plus motivés alors que les plus de 50 ans et ceux du BTP le sont moins. 35% se disent sereins, alors que 34% sont très stressés.
L’optimisme pour la situation économique, déjà à son niveau le plus faible depuis 2000 lors des deux dernières vagues d’enquête, connaît une nouvelle baisse et ne s’établit plus qu’à 16% (-2 points en trois mois). De même, ils ne sont plus que 43% à se montrer positifs sur leur activité, soit un recul de 3 points depuis février 2013 et de 8 points sur un an ; là aussi, il s’agit du score le plus bas observé depuis la création du baromètre.
Cette montée des inquiétudes va de pair avec une nouvelle baisse de 0,8% du chiffre d’affaires des TPE sur les trois derniers mois, la baisse des recettes touchant la moitié des entreprises (48% dont 32% plus de 15% de baisse), tandis que 27% seulement ont vu leurs ventes augmenter (dont 9% plus de 10%) et 25% stagner ; pour les trois mois à venir, 30% des chefs d’entreprise anticipent une nouvelle diminution de leurs recettes et 38% une hausse.
Ces tendances se retrouvent en ce qui concerne l’indicateur de situation financière (23% connaissent une situation déficitaire, 44% l’équilibre et 33% une situation excédentaire). 23% ont fait une demande de financement auprès de leur banque.
Malgré cela, l’érosion moins rapide des ventes conduit pour la première fois depuis juillet 2011 à une légère baisse de la proportion d’entreprises jugeant leur situation préoccupante (29%, 32% en février 2013, 40% en avril 2010), avec une fragilité plus forte dans les secteurs du BTP (43%) et de l’hôtellerie (45%).
La création nette d’emploi s’établit à -2% soit un impact négatif plus limité que le record de -4% enregistré au mois de février. Ce niveau est préoccupant dans le BTP (-4%) et les services aux particuliers (-5%) ; le taux de suppression d’emploi est élevé (7% pour les trois derniers mois). Noter que la création de poste se traduit pour 38% par des CDI et la suppression par 68% de CDI ; les suppressions de postes sont pour 44% le fait de rupture conventionnelle (en hausse), pour 33% de licenciement et pour 27% de démission du salarié.
Une légère amélioration devrait survenir au cours du deuxième trimestre, avec une création nette prévue de +0,5%, plus marquée, à l’approche de l’été dans le BTP (+3%) et surtout dans l’hôtellerie (+12%), alors que les suppressions de postes devraient baisser sensiblement (4%).
Embauche dont |
création poste |
Remplacement |
Suppression |
Création nette |
|
Réalisations janvier-mars 2013 |
10 |
5 |
5 |
7 |
-2 |
Perspectives avril-juin 2013 |
8 |
4,5 |
3,5 |
4 |
+0,5 |
La déception est particulièrement partagée sur les enjeux de renforcement du pouvoir d’achat, de lutte contre le chômage et de relance de la croissance (79 à 85% d’opinion défavorable) ; le rythme des réformes est jugé trop lent. Toutefois, un tiers des chefs de petites entreprises font confiance à François Hollande dans la conduite de la réforme de la moralisation de la vie politique (de 41 à 68% estiment que les mesures prises auront un impact important) ; 73% pensent par ailleurs le maire au service de l’intérêt du plus grand nombre, au même titre que le Premier Ministre (68%) et le Président de la République (67%), mais une majorité doute de l’engagement de ministre (51%) et de parlementaire (55%).
Toutefois encore les mesures favorables relatives aux entreprises recueillent une large approbation, telles le crédit impôt recherche (82%), les contrats de génération (76%), la création du PEA PME (75%), le crédit impôt compétitivité (66%), la création de la BPI (58%), les emplois d’avenir (52%).
79% souhaiteraient voir entrer au gouvernement des personnalités de la société civile, notamment les patrons du secteur du commerce et de l’industrie (83%) ; il serait préférable que certains domaines tels que celui des PME, du Commerce et du Travail n’incombent pas à une personnalité politique.
On constate enfin un important déficit de notoriété des ministres auprès des patrons de TPE : 28% affirment connaitre le nom du ministre du Travail., 11% celui de la ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche (mais 64% citent le ministre de l’éducation nationale) ; seulement 5% disent connaitre le nom du ministre en charge des petites et moyennes entreprises (parmi ces derniers, 27% citent Fleur Pellerin, 19% Arnaud Montebourg, 6% Sylvia Pinel et 36% aucun nom).