Les attentes des salariés vis à vis de l’entreprise.


"Bonheur, sens du travail et raison d’être : le regard des salariés français sur l’entreprise", Ifop, Philonomist, janvier 2020

Méthodologie : échantillon de 970 salariés des secteurs public et privé extrait d’un échantillon de 2023 Français représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.
La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas sur des critères de sexe, d’âge, de catégorie socioprofessionnelle, de région et de catégorie d’agglomération..
Les interviews ont eu lieu par questionnaire auto-administré en ligne du 9 au 14 janvier 2020.

 

Si les salariés sont demandeurs à participer aux décisions stratégiques au sein de leur entreprise, ils ne seraient pas prêts pour autant à y sacrifier leur rémunération.

 

82% ( 30% tout à fait d’accord) des Français estiment que l’entreprise est responsable du bonheur de ses salariés (87% les moins de 35 ans).

Pour 77% (22% tout à fait d’accord) l’entreprise devrait fonctionner comme une réelle démocratie pour les salariés, qui devraient être pleinement associés aux décisions stratégiques.

 

C’est ainsi que 65% (dont très 16) se sentent autorisés à exercer son esprit critique dans son entreprise, que 58% (dont très 13) se perçoivent liés à leur entreprise au-delà du simple contrat de travail et que 49% (dont très 12) disent être parfois amenés à agir contre leurs valeurs dans le cadre du travail et que 46% (dont très 12) ont le sentiment d’être parfois infantilisé par sa hiérarchie.

Toutefois 58% voient le résultat de leur travail et s’attachent à le faire au mieux et même que 14% disent contribuer par leur travail à inventer un futur meilleur (28% les CSP+ et 22% les 18-24 ans).

 

Pour les salariés, l’entreprise doit avant tout servir ses clients (35%) à égalité avec “faire du profit” (34%), loin devant créer des emplois (13%), rendre le monde meilleur (12%) ou innover (6%). Elle doit faciliter l’égalité hommes -femmes (58% dont 65% pour les femmes répondantes). Par contre c’est plutôt à l’État de veiller au pouvoir d’achat (63%), au changement climatique (72%), aux inégalités sociales (76%) et aux tensions communautaires (86%).

 

Ce qui motive le plus les salariés :

– venant de l’entreprise : la rémunération (60% , cité en premier 40%), la reconnaissance de la valeur de son travail (30%, et 13),

– venant des salariés dans leur rapport au travail : la satisfaction du travail bien fait (37% et 18), la convivialité et la qualité des relations avec les collègues (29% et 11), le plaisir d’apprendre (13% et 6), l’impact de son travail sur la société (13% et 6), la participation à la culture et au projet de l’entreprise (6% et 2).

 

Les attentes et ce que vivent les salariés :

-45% être davantage impliqués pour débattre sur le sens de leur activité,

-28% avoir du temps pour penser (CSP+ 42%),

-21% changer de schémas de pensée (30% les 18-24 ans)

 

Par contre, seuls 37% (50% les 18-24 ans) accepteraient une rémunération moindre pour exercer un travail qui a du sens; 27% y sont très opposés.

 

Pour en savoir davantage : https://www.ifop.com/publication/bonheur-sens-du-travail-et-raison-detre-le-regard-des-salaries-francais-sur-lentreprise/