“Les statistiques de créations d’entreprises sont désormais calculées selon un dispositif rénové. Ce nouveau mode de calcul élargit le champ des entreprises prises en compte, dans le but de mieux couvrir le champ de la statistique d’entreprise. Il en résulte un relèvement d’un peu plus de 5% du niveau des créations d’entreprises en 2021 et un accroissement de la part des entreprises individuelles classiques dans les créations d’entreprises. Cependant, les grandes tendances ne sont pas sensiblement modifiées.” dans Insee Informations Rapides, 23 février 2022 , N°42.
La notion de création d’entreprise présentée par l’Insee s’appuie sur le concept défini par Eurostat afin d’harmoniser et de comparer les données européennes. Une création d’entreprise au sens d’Eurostat correspond à l’apparition d’une unité légale marchande et productive n’ayant pas de prédécesseur. Ce concept de création se fonde sur la mise en place de nouveaux moyens de production.
À compter des données relatives à janvier 2009, les statistiques de créations d’entreprises incluent les demandes de création d’entreprises individuelles sous le régime de micro-entrepreneur (qui selon la définition donnée par Eurostat ne devrait pas prendre en compte les microentrepreneurs sans activité). Depuis cette date, on parle d’entreprises individuelles classiques pour désigner les entreprises individuelles hors micro-entrepreneurs.
La nouvelle série Insee des créations modifie peu les tendances en nature juridique (sauf les entreprises individuelles hors auto-entrepreneurs en forte hausse), peu aussi selon les activités sauf le commerce et les activités financières.
⇒ Une répartition par nature juridique des créations
♦ Le nombre de sociétés a évolué fortement entre 2009 et 2021 (+79%), non loin de l’évolution du nombre de microentreprises (+102%), alors que le nombre d’entreprises individuelles non microentrepreneurs était stable (+3%).
En 2021, les microentrepreneurs représentent 61% des créations, les sociétés 27% et les autres entreprises individuelles 12,5%.
Noter qu’entre 2000 et 2021, le nombre de créations d’entreprise a été multiplié par 4,4 ; la comparaison est toutefois peu pertinente dans la mesure où depuis 2019, 50 à 66% des microentreprises n’auront jamais connu d’activité.
♦ Quels changements au regard de l’ancienne série ?
Le flux global a augmenté de 5,5%, notamment pour les entreprises individuelles non microentrepreneurs (+58,2% ou + 48 486 entreprises), et celui des sociétés (+3%), alors que le nombre de microentrepreneurs diminuait de 0,4%.
Lecture :
-Au sein de la nouvelle série, le nombre de créations 2021 a progressé en indice de 175 au-regard du chiffre 2009,
-En ce qui concerne la comparaison ancienne/nouvelle série, en 2021, pour le nombre total de création, l’indice est 95 (-5% de créations entre l’ancienne et la nouvelle série).
⇒ L’évolution par secteurs d’activité de l’ensemble des créations entre 2000 et 2021
Seules les années présentant des évolutions marquantes ont été reprises, notamment celle de 2008 (avant 2009, l’année d’apparition des autoentrepreneurs).
4 activités ont connu une faible hausse entre 2009 et 2021 (entre +13 et +52%) : la construction, le commerce et les HCR et les services aux particuliers, alors que les transports ont explosé du fait des livraisons à domicile sous forme de microentrepreneurs ; 5 autres activité ont connu un doublement (les activités immobilières et financières) ou un quasi doublement (les services aux entreprises, la santé-éducation et “l’industrie”).
Les écarts par activité entre les séries nouvelles et anciennes sont faibles sauf dans 4 activités, le commerce et les activités financières et d’assurance (25 et 21% en plus) et la santé/éducation et l’industrie (9 et 8%) ; pour les autres activités les écarts sont faibles (entre +4,4 et -3,1%).