Source : les données proviennent de celles sur la démographie des établissements de 2008 à 2017 (stocks et transferts d’établissements, continuité économique entre établissements…), enrichies de données sur l’emploi issues des sources Clap (2008 à 2015) et Flores (à partir de 2016) et d’informations sur les entreprises issues de la source Lifi (liaison financière).
C’est ici l’opportunité de cerner ce qu’il en est des établissements notamment de petite taille au développement économique (via leur développement ou leur rachat), alors que l’observation du stock ou celui de la création de TPE voilent cette spécificité.
L’Ile-de-France compte 4 millions de salariés dans 312 200 établissements du secteur privé et en a gagné 116 000 entre 2008 et 2017, au bénéfice des ETI et des grandes entreprises en raison notamment des rachats d’entreprises.
Les établissements TPE comptent pour 15% des emplois salariés, les PME pour 25% (30% en France), les ETI pour 26% et les grandes entreprises pour 33% (26% en France).
Au global, en 2017, les grandes entreprises représentent le plus d’emplois salariés en Ile-de-France, plus qu’en France entière, alors que les TPE et les PME ne concentrent en Île-de-France que quatre emplois sur dix contre près d’un sur deux en France.
Mais ce sont les TPE qui ont créé le plus d’emplois en interne durant cette période (+69 100) alors que leur solde est négatif (- 40 600) car 111 400 emplois sont le fait d’un changement de taille des établissements concernés.
La même dynamique se retrouve dans les PME avec 40 400 emplois crées en interne, auxquels s’ajoutent les effectifs issus d’un changement de taille pour les TPE (111 400) ; mais 153 400 emplois de PME sont intégrés dans la taille ETI.
Les ETI bénéficient à la fois des transformations de PME en ETI ou des rachats de PME (+ 44 100), et de création en interne (+ 46 800), pour afficher un solde positif de 90 900.
En bout de chaîne, les grandes entreprises sont les seules à avoir un solde de création d’emplois négatif en interne (- 40 600) mais elles affichent un solde global positif (+ 78 800) du fait des PME et ETI rachetées ou en développement.
En 2017, en Île-de-France, 16% des emplois dépendent d’entreprises contrôlées par un groupe étranger (12% au niveau national). Mais les entreprises appartenant à un groupe français comptabilisent 176 200 emplois de plus qu’en 2008, alors que celle celles contrôlées par un groupe étranger en comptent 60 500 de moins (notamment dans la catégorie ETI).
Pour en savoir davantage : Les entreprises de taille intermédiaire portent la croissance de l’emploi salarié en Île-de-France – Insee Analyses Ile-de-France – 129