Synthése - octobre 2017
Création d’entreprise, auto-entrepreneuriat et reprise
- Une évaluation du nombre de reprise d’entreprise à 5 ans dans les Hauts de France
Source : "LA TRANSMISSION D’ENTREPRISE EN HAUTS-DE-FRANCE : étude prospective sur le potentiel d’entreprises à transmettre à horizon de 5 ans", observatoire de la transmission reprise Hauts de France, CCI et Préfecture de région, septembre 2017
Quelques résultats de cette étude :
L’âge de départ en retraite explique à peine plus d’un projet sur deux.
Noter que 46% des dirigeants de 55 ans et plus n'envisagent pas de transmettre leur entreprise et que 20 à 23% ne savent pas.
56% des dirigeants ayant un projet de transmission souhaiterait transmettre à un tiers externe (autrement dit, ni à un membre de leur famille, ni à un salarié), 15% à un membre de leur famille et 5% à un salarié de leur entreprise. Un quart n’a pas encore réfléchi au repreneur potentiel de son établissement.
- La hausse des plafonds pour les autoentrepreneurs, opportunité ou miroir aux alouettes?
Source : "Microentrepreneurs : à qui profite la hausse du plafond ?", Les Echos Entrepreneurs du 10 octobre 2017
Le plafond de chiffre d’affaires du régime simplifié de la microentreprise sera plus que doublé en 2018. Mais au-delà de 33.200€ en services, les microentrepreneurs resteront soumis à la TVA.
Or, Selon l’étude d’impact du ministère l’Economie, 5 900 entrepreneurs trouveraient avantage à ce relèvement de plafond en 2018.
" Alors Véritable opportunité ou miroir aux alouettes ? "
- La création poursuit sa hausse, notamment au regard des années 2011-2015
Source : Analyse André Letowski à partir des données brutes Insee
Si nous observons les 12 derniers mois qui permettent une vision plus longue, la progression pour l'ensemble des créations a été de 3,2% au regard de 2015-2016 et de 5% au regard des années antérieures; si les évolutions par type de création sont pour 2016 homogènes, pour les 4 années antérieures, l'évolution du nombre d'entreprise individuelle hors autoentrepreneur est forte (+42%), celle pour la création en société de 20% alors que celles sous forme d'autoentrepreneur connait une nette régression (-17,2%).
- Une évaluation du nombre de reprise d’entreprise à 5 ans dans les Hauts de France
Pérennité, cessation, défaillances
- Avec 10 830 défaillances d’entreprises, le 3e trimestre 2017 est le meilleur depuis 10 ans.
Source : "3e trimestre 2017 défaillances et sauvegardes d’entreprises en France", Altares, octobre 2017
Les défaillances baissent de 5,2% (3éme trimestre 2017 comparé au 3éme trimestre 2016) et de 16% si l'on compare cette fois les 4 années antérieures. La tendance est la même si l'on observe les liquidations directes (respectivement -5 et -16,3%) ou les redressements judiciaires (-5,1 et -14,1%).
- Avec 10 830 défaillances d’entreprises, le 3e trimestre 2017 est le meilleur depuis 10 ans.
Conditions de vie du chef d’entreprise, santé
- 6% des dirigeants considèrent que la vie d’entrepreneur n’est pas compatible avec la vie de famille
Source : "Les entrepreneurs et la vie de famille: le regard des entrepreneurs", Opinion Way, legalstart", septembre 2017
Les répondants travaillent en moyenne 42 heures par semaine. Ceux qui ont crée leur entreprise sont 57% à travailler au moins 50 heures vs 18% ceux qui travaillent dans une entreprise qu'ils n'ont pas créée.
Pour les répondants avec conjoint (71% des répondants), celui ci ne travaille pas dans l'entreprise (81%), contre 18% travaillant dans l'entreprise du conjoint (6% de manière bénévole, 6% comme associé, 5% comme salarié et 1% pour des missions ponctuelles).
- 6% des dirigeants considèrent que la vie d’entrepreneur n’est pas compatible avec la vie de famille
Conjoncture
- 37% des dirigeants sont confiants et 30% optimistes
Source : "La grande consultation des entrepreneurs - Vague 22", Opinion Way, CCI France, La Tribune, Europe 1, Octobre 2017
69% se disent confiants pour l'avenir de leur entreprise (68% chez les TPE, 91% chez les plus de 10 salariés). ils sont désormais la majorité à juger que « c’est très bien en ce moment » (48%, en hausse de 19 points), une opinion proche chez les 0-9 salariés (48%) des 10 salariés et plus (53%).
Ils formulent une appréciation positives des mesures gouvernementales.
- 37% des dirigeants sont confiants et 30% optimistes
Financement, aides financières publiques
- Crédits accordés aux TPE, PME, ETI : une situation stable
Source : "Enquête trimestrielle auprès des entreprises sur leur accès au crédit en France au 3e trimestre 2017", Banque de France, Stat Info, octobre 2017
L’accès au crédit d'investissement : 95% des PME obtiennent totalement ou en grande partie les crédits demandés (contre 86% au deuxième trimestre), vs 84% pour les TPE.
Pour les crédits de trésorerie, ce sont respectivement 81 et 67%.
Le taux moyen des crédits à l’équipement (durée moyenne de 9 ans et essentiellement souscrits à taux fixe) est de 1,39%; près de la moitié des crédits à l’équipement sont octroyés à un taux inférieur à 1,25%.
Le taux moyen des crédits de trésorerie échéancés – crédits courts et en majorité souscrits à taux variable – est de 1,68%; les trois quarts ont un taux inférieur à 3%.
Le taux moyen des découverts est de l'ordre de 2,81%.
- Crédits accordés aux TPE, PME, ETI : une situation stable
Accompagnement des créations, des TPE et PME
- L’indépendance et non la recherche d’emploi est la 1ére motivation des créateurs issus des quartiers politique de la ville
Source : "ENTREPRENEURS DES QUARTIERS : LES RÉSULTATS DE LA PREMIÈRE ÉTUDE DE L’ADIE", synthèse de l'étude, octobre 2017
En 2016, les habitants des QPV représentaient 23% des personnes financées par l’Adie toutes catégories de microcrédits confondus. Par rapport à la moyenne des personnes financées par l’ADIE, le niveau de précarité est plus élevé, avec davantage de femmes (44% des bénéficiaires), de non-diplômés et d’allocataires des minima sociaux.
Si 51% sont chômeurs, leur motivation n'est pas d'abord de trouver un emploi en créant une entreprise, mais l’indépendance, ressenti comme une démarche libératrice qui redonne confiance en soi; c'est un motif de fierté.
- Les 2/3 des stagiaires des E2C connaissent une sortie positive
Source : "Une deuxième chance pour ceux qui ont raté l’école", La Croix du 21 octobre 2017
10% proviennent d’une zone rurale, tandis qu’1/3 habitent un quartier prioritaire de la politique de la ville; 4% des stagiaires sont reconnus comme handicapés.
Près de deux tiers des stagiaires connaissent une sortie « positive ». Dans ce cas, soit ils suivent une formation qualifiante ou diplômante, en alternance ou non (66%), soit ils occupent un emploi de plus de six mois (23%), soit ils bénéficient d’un contrat aidé (11%).
La pédagogie est adaptée (petit groupe de formation, prise en charge globale du stagiaire souvent abîmé par la vie, étape d’intégration avec trois semaines de cours et deux semaines de stages, poursuite si la motivation est certaine.
- L’indépendance et non la recherche d’emploi est la 1ére motivation des créateurs issus des quartiers politique de la ville
Innovation, R&D
- 3 profils au sein des TPE/PME en ce qui concerne la digitalisation : les apprentis (52%), les sceptiques (38%), les conquérants (10%)
Source : "HISTOIRE D’INCOMPRÉHENSION LES DIRIGEANTS DE PME ET D’ETI FACE AU DIGITAL",Bpifrance le Lab, septembre 2017
L’impact de la révolution digitale reste encore peu perçu : 73% des dirigeants sont en retard dans la digitalisation de leur entreprise; pour 47%, l’impact du digital sur leur activité ne sera pas majeur à 5 ans.
3 profils de dirigeants relatifs à leur "maturité digitale" ont été repérés : les apprentis (52%), les sceptiques (38%) et les conquérants (10%). Les 2 variables qui contribuent le mieux à expliquer le score de maturité digitale sont le secteur d’activité et la taille de l’entreprise; le poids de la variable « sexe » est moindre dans l’explication du score de maturité digitale, tout comme l’âge et la région d’implantation.
- 3 profils au sein des TPE/PME en ce qui concerne la digitalisation : les apprentis (52%), les sceptiques (38%), les conquérants (10%)
Secteurs d’activité
- La mondialisation a bousculé notre capacité de compétitivité industrielle
Source : "La mondialisation a amené l’industrie française à se spécialiser sur ses points forts", Le 4 pages de la DGE N°76, octobre 2017
La production manufacturière française a diminué de 3% entre 2000 et 2016; toutefois la valeur ajoutée a progressé de 14% en volume entre 2000 et 2016.
La mondialisation a conduit à la spécialisation de l’industrie française dans des branches de haute technologie, mais aussi dans les industries du luxe et les boissons (le vin); elle a entraîné le recul de nombreuses branches de basse et moyenne-basse technologie fortement exposées à la concurrence des pays émergents et en voie de développement.
La baisse structurelle de l’emploi manufacturier est en partie compensée par l’externalisation de près d’un million d’emplois dans les services et un recours accru à l’intérim, qui représente désormais 9% de l’emploi total.
- En 5 ans, le commerce de détail progresse de 13% en chiffre d’affaires et de 6% en personnes occupées
Source : "Les points de vente du commerce de détail : un dixième des magasins réalise deux tiers du chiffre d’affaires", Insee Première N°1668, septembre 2017
Entre 2009 et 2014, le nombre de magasins reste quasiment stable tandis que le chiffre d’affaires augmente de 13%, la surface de vente de 9% et le nombre de personnes occupées de 6%.
28% des points de vente appartiennent à un réseau d’enseigne, mais ils réalisent les 69% du chiffre d’affaires et de la surface de vente et emploient 61% personnes occupées du secteur.
Le chiffre d’affaires moyen par établissement est 6 fois plus élevé en réseau que hors réseau; celui par personne occupée s’élève à 280 000€ en moyenne contre 200 000 hors réseau.
- La mondialisation a bousculé notre capacité de compétitivité industrielle
Emploi, marché du travail
- En 2016, les établissements de moins de 50 salariés comptent pour 65% des recrutements
Source : "Comment les employeurs recrutent-ils leurs salariés ? ", Dares Analyses N°064, octobre 2017
Les établissements de moins de 10 salariés (60% des établissements recruteurs), ont opéré 33% des recrutements et ceux de 10 à 49 salariés, 32%.
Pour recruter, les modalités les plus efficaces pour l'ensemble des employeurs ont été l'appel aux relations personnelles et professionnelles et l'appel à intermédiaire, même si ces modalités ne sont pas les plus pratiquées; les établissements de moins de 10 salariés sont surtout orientés vers les relations personnelles et professionnelles.
Pour 81% des recrutements, les établissements déclarent qu’ils embaucheraient la même personne si c’était à refaire.
- Le bonheur au travail partage les salariés en 2 groupes à quasi égalité : les satisfaits et les insatisfaits
Source : "BAROMÈTRE NATIONAL DU BONHEUR AU TRAVAIL : étude sur le Bonheur au travail auprès des actifs français ", Institut Think/ fabrique Spinoza, lu octobre 2017
Une note moyenne de satisfaction professionnelle de 5,3 sur 10; 23% sont très satisfaits, 27% plutôt satisfaits (23%), 18% très insatisfaits et 29% plutôt insatisfaits (18%).
On constate peu de différences selon le sexe, l'âge , la région, le diplôme, le fait de travailler dans le privé ou le public, la taille de l'organisation, le secteur d'activité; mais les différences sont marquées selon la CSP, le type de fonction (63% pour les indépendants, 58% pour les cadres, 53 pour les professions intermédiaires, 49 ou 48% pour les employés et ouvriers), les revenus, voire le management.
- En 2016, les établissements de moins de 50 salariés comptent pour 65% des recrutements