La moitié des TPE disent avoir perdu du chiffre d’affaires ; 26% ont une trésorerie déficitaire ; le recours aux banques a diminué ; la création nette d’emploi est en baisse ; autant d’éléments défavorables pour les TPE


« Baromètre des TPE, vague 54 », Fiducial et Ifop

 Échantillon de 1002 dirigeants de TPE de 0 à 19 salariés (hors auto-entrepreneurs), interrogés par téléphone du 7 au 22 avril 2014.20% disent exporter essentiellement dans l’Union Européenne et 28% importer.

 

Le pessimisme en ce qui concerne leur activité a pris le dessus sur l’optimisme depuis fin 2012, s’accentuant au fil du temps (de 54% au dernier trimestre 2012 à 61% en avril 2014) ; 49% disent avoir perdu du chiffre d’affaires (dont 31% plus de 10%), alors que 9% ont connu une hausse supérieure à 10%.

37% juge leur situation financière préoccupante, un chiffre en hausse (27 à 34% au cours des deux dernières années).

26% déclarent une trésorerie déficitaire, 46% équilibrée et 28% excédentaire.

 

14% (27% pour les 3 salariés et plus) ont fait une demande de financement auprès d’une banque, un chiffre en baisse depuis juillet 2012 (17 à 23%) ; 32% ont connu un refus de la banque, 29% une hausse de garanties (cautions, hypothèques), 16% des garanties de structure de cautionnement, 16% un financement inférieur à celui demandé et 12% à des conditions plus couteuses.

 

Si le 3éme trimestre est toujours favorable pour l’embauche effective (au plus haut en 2002 et 2006 avec 18%, en situation proche entre 2007 et 2013 avec 13 à 15%), il n’en est pas de même pour les 1ers trimestres (9 à 11% entre 2004 et 2014) ; ainsi en 2014, avec 9%, le % d’employeurs est-il proche depuis 10 ans.

Ceci étant, la création nette d’emploi est négative en 2012 et 2013 (respectivement -1 et -1,4), alors qu’elle était légèrement positive depuis 2004 (entre +0,3 et +3) ; au premier trimestre 2014, la création nette en emploi est négative (-2,5%) du fait que 7% ont supprimé des postes, alors que 4,5% en ont crée ; par ailleurs 4,5% ont remplacé des salariés, conduisant à ce que 9% ont embauché (en moyenne 1,6 emploi). En prévision pour le trimestre suivant, la création nette serait positive (+2,5% dont 5,5% en création de poste et 3% de suppression).

Les suppressions de poste au cours des 12 derniers mois sont le fait pour 40% de rupture conventionnelle, pour 38% d’un licenciement (en hausse), pour 21% d’une démission du salarié.

 

Quelques éléments au regard de la situation politique :

Par ailleurs, 66% ont approuvé le choix de Manuel Valls comme Premier ministre ; 43% à égalité, les choix d’Arnaud Montebourg, de Michel Sapin et de François Rebsamen ; 43% estiment que ce nouveau gouvernement fera mieux que le précédent, notamment pour 49% par une meilleure prise en compte des entreprises ; des résultats nettement plus favorables que dans le passé

En ce qui concerne les intentions de vote aux européennes, 60% disent vouloir voter ; 69% le feraient en direction de la « droite » (35% pour l’UMP, 17% pour le Model et l’UDI, 12% pour le Front National, 5% pour Debout la république) et 22% pour la « gauche »  (PS 10%, les Verts 6%, les autres listes 6%).

59% seraient favorables à la création des Etats-Unis d’Europe et 65% à une Europe à plusieurs vitesses, qui impliquerait pour la France d’aller plus loin dans la coopération européenne avec un groupe restreint de pays. 66% sont favorables à un euro faible (pour exporter), et 80% estiment important l’euro, comme monnaie commune.

23% envisageraient de transférer le siège de leur entreprise dans un autre pays européen, mais 22% disent ne pas en avoir les moyens.